Essais

Dévoreuse d’autoroutes...

Arrivée au milieu de son cycle de vie, l’A6 a profité d’un petit facelift, qui lui fait connaître une poussée de LED. Mais les changements ne sont pas que cosmétiques ! Dans l’habitacle, un nouveau système multimédia fait son apparition tandis que sous le capot, les diesels connaissent quelques améliorations !
  • Piette François
  • 02 mars 2009
  • Audi
Avantages et inconvénients
  • Boîte multitronic douce et agréable
  • Confort
  • Finition superbe
  • Habitabilité royale
  • Ligne élégante
  • Système mmi performant
  • Direction trop artificielle
  • Liste d'options fort longue
  • Motricité sur sol humide
  • Sonorité du moteur en accélération

Présentation

Un classicisme discret, mais agrémenté de quelques touches BCBG. Voilà comment on pourrait décrire la robe de cette nouvelle A6, qui profite maintenant de LED diurnes à l’avant, de nouveaux feux arrière, ainsi que de boucliers redessinés. Pas de quoi transfigurer la berline que l’on connaissait, mais cela suffit à lui rafraîchir le visage, sans pour autant la dénaturer.

Moteurs

Ce sont donc les motorisations diesel qui profitent de quelques aménagements, V6 2.7 l TDI excepté. Le 2 l de base bénéficie donc de la rampe commune d’injection, quant au V6 3 l, il délivre désormais 240 chevaux et 500 Nm. C’est la version de base que nous avons essayée qui, petite originalité, est équipée de série de la boîte Multitronic à variation continue. Pour marier le 2.0 TDI à une boîte manuelle, prière de s’orienter vers la version « e », qui profite également de quelques aménagement destinés à réduire sensiblement sa consommation.

De retour au volant de notre 2.0 TDI Multitronic, on lui trouve un agrément certain, en particulier sur longues distances. Plus raffiné et plus onctueux, ce 2.0 TDI reste malgré tout un peu sonore sous le capot de cette version, en particulier lors de fortes accélérations. La boîte se charge alors de moduler son régime pour délivrer couple et puissance en douceur, sans malmener les occupants. Une réussite complète, qui s’accommode parfaitement à la philosophie « calme » de cette berline destinée avant tout à avaler les longues distances. Disposant d’une gamme infinie de rapports en mode « D », il est possible de sélectionner manuellement l’un des 7 rapports préprogrammés, voire de laisser le mode sport choisir entre toutes ces vitesses. A l’usage, le mode « D » satisfait à la majorité des situations.

Tenue de route

Mieux vaut garder à l’esprit les mensurations de la voiture : 4,933 m de long et 1,855 m de large ! Voilà qui n’incite pas vraiment à visiter les petites rues escarpées ! Pourtant, l’A6 reste étonnement agile et se révèle facile à emmener. Si son châssis est remarquablement stable (avec un tel empattement, on s’en serait douté), la direction ne reste pourtant pas exempte de tout reproche, affichant une consistance trop artificielle et une précision assez relative autour du point zéro. La motricité réclame également un pied droit plutôt prudent, en tout cas sur chaussée humide. Rien de franchement rédhibitoire, ceci dit… L’amortissement filtre remarquablement les chaos et affiche une belle efficacité. Reste à voir si le châssis sport optionnel ne dégrade pas trop ces belles aptitudes…

Confort

Vu la taille de l’engin, on s’attend fort logiquement à une habitabilité royale… Et c’est le cas ! Que ce soit à l’avant ou l’arrière, des Texans nourris aux burgers et au Coke n’éprouveront aucun mal à y installer leur stature… Mais au total, ils ne seront que quatre, la place centrale étant plutôt étriquée… C’est sur longs trajets que l’A6 se révèle pleinement, de par l’espace disponible, mais également de par le confort général qui y règne. Insonorisation (sauf en accélérations), filtrage, confort climatique, position de conduite, sièges,… Tout semble fait pour s’y sentir aussi à l’aise que dans son salon !

Le nouveau système d’info-divertissement est nettement plus convivial et performant que l’ancien, permettant notamment de nombreuses connexions. En revanche, toujours pas de trace de la prise USB…

Tarifs et équipement

L’A6 TDI Multitronic est tarifiée à 37.820 €, ce qui est grosso-modo dans la même fourchette de prix qu’une BMW 520dA. Cela reste tout de même pas franchement donné me direz-vous… Le prix d’un produit de qualité et identifié par quatre anneaux… L’équipement est décent, avec les sièges avant réglables en hauteur, le volant et le pommeau de levier de vitesses en cuir, les capteurs de pluie, la climatisation automatique bizone, l’interface multimédia MMI, la radio avec lecteur CD dans la boîte à gant (ce qui n’est pas forcément pratique, un chargeur en façade étant nettement plus commode) et 8 haut-parleurs,…

La sobriété est appréciable, sans pour autant battre des records : 7,2 l/100 km pour des émissions annoncées à 152 g/km.

Conclusion

S’il ne s’agit jamais que d’un léger facelift, il permet néanmoins à l’A6 de rester au sommet de son segment. La qualité de sa finition, son confort à bord et son habitabilité royale lui sont désormais liés à un ensemble moteur/boîte particulièrement adéquat dans cette version. S’il ne s’agit pas de la version la plus excitante, cette 2.0 TDI Multitronic est sans doute la plus homogène.
 

Lire plus:

À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer, François Piette. Source ©: Audi.

Essais recommandés pour vous

Plus d'essais
4,0 /5 Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

Pour sa nouvelle génération, le Macan passe au tout électrique. Voyons si ce SUV sans échappement, carburant exclusivement au courant, conserve un agrément de conduite enthousiasmant.

3,7 /5 Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

La deuxième génération du Skoda Kodiaq enfonce encore le clou par rapport à son prédécesseur, en offrant davantage d'espace ! En outre, il offre quelques fonctionnalités bien pratiques, ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable. Peut-on encore lui reprocher quelque chose ?

3,6 /5 Essai : Smart #3, plus pratique, mais moins fun…

Essai : Smart #3, plus pratique, mais moins fun…

Le SUV coupé et électrique Smart #3 est plus que la simple déclinaison au toit fuyant de la #1. Mais est-il pour autant plus alléchant que sa petite sœur ?

3,5 /5 Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

Après les Sportback et berline, l’Audi A3 gagne une nouvelle variante allstreet à l’occasion de son récent facelift. Mais cette carrosserie est-elle le seul ajout intéressant au sein du catalogue de la compacte allemande ?

Voitures neuves recommandées pour vous

Plus de voitures neuves

Essence, Automatique

27 547 €

Essence, Manuelle

21 500 €

Essence, Manuelle

23 748 €

Diesel, Manuelle

32 584 €

Voitures d'occasion recommandées pour vous

Plus de voitures d'occasion

Essence, Automatique

28 995 €
2011
65 000 km

Essence, Automatique

23 500 €
2020
30 212 km
52 990 €
2019
105 433 km

Diesel, Automatique

52 900 €
2021
1 500 km