Essais

enfin sportive !

Oubliée, l’ancienne TT ! Sa belle plastique lui valut une image de frimeuse, d’autant plus que ses dessous n’étaient pas tellement excitants. La nouvelle mouture se veut autrement plus sportive et se décline également en roadster. Après l’avoir essayée en V6, voyons ce que nous offre le modèle « de base », simple traction avec « seulement » 200 chevaux.
  • Piette François
  • 31 août 2007
  • Audi
Avantages et inconvénients
  • Boîte s tronic ultra rapide
  • Finition
  • Ligne sculpturale
  • Moteur enthousiaste
  • Position de conduite
  • Tenue de route amusante
  • Gestion de la boîte s tronic en mode automatique
  • Motricité
  • Options onéreuses
  • Tarifs élevés
Style Si elle se veut plus sportive et moins frimeuse, la TT n’en garde pas moins une belle plastique. Moins radicalement symétrique, elle est aussi plus angulaire, plus féline. Une robe séduisante et qui semble faire l’unanimité ! Moteur Bien plus léger que le V6 de la version 3.2 essayée il y a peu, ce 4 cylindres TFSI est un incontournable de la galaxie VW. Equipant bien des modèles, de l’A3 à la Passat, en passant par l’Eos, la Golf GTI et la Leon, il fait à chaque fois preuve d’un caractère souple et plein à tous les régimes. D’une cylindrée de 2 litres, il fournit quelque 200 chevaux entre 5.100 et 6.000 tr/min pour un couple de 280 Nm entre... 1.800 et 5.000 tr/min ! Notre exemplaire l’avait accouplé à la boîte S tronic (anciennement appelée DSG) optionnelle. Comme sur les modèles pré-cités, il se montre, ici aussi, extrêmement plein et disponible, délivrant sa puissance quelque soit le régime. Avec toutefois une petite variante : une délicieuse sonorité grondante à l’échappement ! Celui-ci a sans aucun doute été minutieusement travaillé pour produire ce timbre rauque et nerveux, accompagné de quelques détonations lors du passage des rapports ! Un véritable festival, qui se marie avec le sifflement furieux du turbo en accélération et qui pousse au crime sous les tunnels ! Accolé à la boîte S tronic, l’agrément s’en trouve décuplé, avec des passages de rapports éclairs, mais néanmoins empreints de douceur. Une réussite parfaite ? Presque... La gestion en mode automatique rétrograde à tout va lors de la moindre pression sur la pédale de droite. Le mode sport rend la logique des passages extrêmement incisive et favorise clairement les hauts régimes... Pas franchement agréable... Autant donc se contenter du mode manuel, qui s’accompagne de palettes situées derrière le volant. Sans aucun doute, cette mécanique présente un agrément bien différent du V6. Celui-ci, atmosphérique, présente une réponse plus immédiate à l’accélérateur, mais ne peut prétendre au même caractère. Bien moins enjoué et rageur, il se révèle pleinement à mi-régime quand le TFSI rugit de bonheur sur toute la plage de régimes. Il lui reste sa sonorité grave, pleine et délicieusement métallique pour se distinguer du vulgaire 4 cylindres... Au chapitre de la consommation, là encore le 4 cylindres creuse l’écart avec le V6 : notre moyenne de 9,5 litres peut facilement tomber aux alentours des 8 litres à vitesse stabilisée sur autoroute. Tenue de route Ici aussi, on sent une grosse différence face à la V6. La perte de deux roues motrices n’y est sans doute pas pour rien, mais le moteur, bien plus léger, également. La motricité n’est sans doute pas le point fort du modèle et un pied droit un brin trop nerveux n’aura pas de mal à faire patiner les roues avant. Mais l’ensemble se montre plus léger, plus incisif. La TT présente une excellente rigidité, ce qui permet de la placer avec précision dans les virages où elle semble s’inscrire en un seul bloc ! Un régal qui se contrôle aussi à l’accélérateur. En traction ludique qu’elle est, un lever de pied permet de placer l’arrière où bon vous semble ! De quoi afficher un large sourire lorsqu’une route sinueuse se profile dans le pare-brise ! La suspension Magnetic Ride, qui propose un mode sport raffermissant les tarages, n’est pas franchement utile. En effet, la TT percute alors plus dans les bosses qu’elle ne les filtre. En gros, on y est secoué ! A réserver au surfaces lisses qui ne sont guère légion chez nous ! Direction et freinage sont idéalement étudiés et permettent un dosage facile pour une conduite précise. Confort Face à l’ancienne TT, le progrès est ici aussi, flagrant. Cela commence d’abord par la position de conduite : on y est assis vraiment bas, ce qui est plutôt positif pour un roadster ! Les commandes tombent toutes idéalement sous la main et la finition y est impeccable ! Le confort de suspension est bien calibré et, s’agissant d’une sportive, on peut même le considérer comme assez confortable. Les sièges sport apportent un excellent maintien et peuvent se régler suffisamment que pour permettre à bien des statures de s’y sentir à l’aise. L’insonorisation est remarquable, ce qui est sans doute dû à la remarquable capote à trois épaisseurs. Une fois celle-ci rabattue et le filet pare-vent électriquement remonté (optionnel, bien entendu), l’habitacle est assez bien préservé des remous, même si une Alfa Romeo Spider fait encore mieux dans ce domaine. Tarifs et équipements Le chapitre qui fait mal... Avec son prix de base de 34.480 €, la TT est, à peu de chose près, affichée au même tarif qu’une BMW Z4 2.5 l de 177 chevaux ! Mais, me direz-vous, l’Audi est plus puissante ! Certes, vous dirais-je, mais la BMW est une propulsion et, dans cette version, équipée du réputé 6 cylindres en ligne ! Une question de goût, mais de toute manière, dans les deux cas, la note est salée. Car il suffit de lorgner du côté de l’Opel GT, annoncée à moins de 30.000 € pour 265 chevaux, pour voir qu’il n’y a pas qu’Audi et BMW dans la vie... L’Alfa Romeo Spider 2.2 JTS (185 chevaux), l’autre roadster à traction avant, est affichée à 33.750 € dans sa version de base. La liste d’options est longue et... effrayante ! Sur un roadster comme celui-ci, la peinture métallisée est quasi obligatoire. Et tant qu’à la cocher sur la liste, autant y aller pour le pack Dynamic qui inclue, outre la peinture métallisée, la climatisation électronique, la capote électrique et le filet pare-vent électrique. Cela nous fait déjà 2.950 € supplémentaires... A cela, les jantes 17 pouces à 1.331 € finissent le look ! On trouve également le pack cuir Plus 2, qui propose une très belle finition (poignée de frein à main, accoudoir central, poignée de porte, visière de tableau de bord, console centrale et accoudoir de porte en cuir noir) à 835 €. Un pack encore sublimé avec la « Audi exclusive line », qui comprend l’intérieur cuir Nappa bicolore (superbe), les sièges sport, le volant sport et les panneaux de porte avant partiellement en cuir fin, le tout à 2.783 €. Tant qu’à faire, puisqu’il s’agit d’un roadster, autant y aller avec les sièges chauffants (387 €) ! A ce stade, vous comprendrez facilement que la note peut très vite grimper... Conclusion Certes, elle n’est pas donnée et il ne s’agit que d’une vulgaire traction avant avec un 4 cylindres suralimenté sous le capot... Mais quel agrément, quelle pêche, quelle sonorité et quel comportement routier ! Le TT donne du plaisir à tous les étages ! Une véritable voiture de sport, impeccablement finie et utilisable toute l’année. Une réussite qui fait oublier l’ancienne !

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette. Source ©: Audi.

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