Essais

Audi A7 Sportback TDI Biturbo : Les yeux révolver

Une élégance classique, un profil tendu comme une arbalète, un regard sophistiqué, mais une chaudière sous le capot ! C’est en effet en version TDI que nous avons essayé la dernière Audi A7. Oui, mais pas n’importe quel TDI !

  • Piette François
  • 17 février 2015
  • Audi
2,8
score VROOM
  • 5,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 5,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 5,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Finition
  • Homogénéité, sécurité
  • Rapport performances/consommation étonnant
  • Style toujours d'actualité
  • Garde au toit aux places arrière
  • Gestion automatique des feux de route
  • Quelques mesquineries dans l'équipement de série

Présentée en 2010, l’A7 avait grand besoin d’un facelift ! Non pas que sa plastique soit remise en cause, mais bien car la concurrence n’est pas restée les bras croisés. Audi ravive donc la flamme en apportant quelques subtiles évolutions à son paquebot de près de 5 mètres. Celles-ci se concentrent principalement sur le visage, avec une nouvelle calandre, des boucliers revus et, surtout, des phares qui peuvent désormais adopter la technologie Matrix en option.

Un regard révolver

Et c’est justement au niveau de l’éclairage que cette nouvelle A7 se démarque, avec des clignotants à « allumage dynamique » tant à l’avant qu’à l’arrière. Quant aux phares Matrix, c’est une tuerie : d’ailleurs, je ne serais pas surpris d’apprendre qu’un homme puisse être aveuglé à 200 mètres ! Plus sérieusement, ces phares apportent un grand confort d’éclairage, même si, il nous faut l’avouer, la gestion automatique des feux de route manque encore de fins réglages. Du moins, sur notre exemplaire !

Un coupé avant tout

Dans l’habitacle, la qualité de la finition fait toujours honneur au blason. Les occupants seront flattés par la sérénité qui règne à bord, même si Audi s’est encanaillé avec un curieux insert rayé, façon costard des années 30… La nouveauté, elle se situe pile entre les yeux du conducteurs et… des cadrans de l’instrumentation ! On y retrouve en effet, un écran numérique capable de reproduire la carte, un peu à la manière de la nouvelle TT.

Multimédia à la pointe

Et du système multimédia, parlons-en : les geeks et autres amateurs de puces savantes seront ravis d’apprendre que le système conserve sa place au panthéon des systèmes multimédia. Connexion internet, pavé tactile, diverses applications (météo, actualité…), rien ne manque ! Et mieux encore, le tout est facile et simple d’appréhension.

Confort avant tout ?

Avec sa ligne fuselée, l’A7 impose quelques compromis, notamment aux passagers arrière : les plus grands devront courber légèrement l’échine pour ne pas embrasser le ciel de toit ! La bonne nouvelle, en revanche, c’est que tout le monde pourra emporter des bagages : le coffre de 535 litres est tout à fait honnête, même si sa forme le rend nettement plus profond que haut. Oui aux valises Vuitton, non à la penderie de belle-maman !

Chaudière de compèt’ !

Contrairement à Mercedes avec sa CLS, Audi ne s’est pas résigné à glisser un 4 cylindres sous le capot de son A7. On ne retrouve donc que des V6, dont le fleuron en diesel est ce modèle Biturbo. Les caractéristiques ont de quoi faire taire les réfractaires au diesel : d’une cylindrée de 3 litres, il délivre 320 chevaux et un couple de 580 Nm qui transite via une boîte automatique à 8 rapports sur les quatre roues.

Ça cause ?

Avec un tel couple de tracteur, oui, évidemment ça cause… Et ça cause d’autant mieux que via le menu « CAR » de l’ordinateur de bord, il est possible de donner une intonation rauque et virile au moteur. Pas de quoi singer la douce complainte d’un V6 essence, mais quelque chose de velu tout de même ! Voilà pour les oreilles. Le dos, lui, il est vigoureusement massé lors des reprises : forcément, avec près de 600 Nm, les ressources semblent inépuisables et le moteur affiche une santé de fer dès le régime de ralenti ! La boîte automatique exécute un boulot remarquable, préférant laisser travailler le moteur sur le couple que sur la puissance.

Agile !

En dépit de la longueur impressionnante du paquebot, l’A7 fait preuve d’une étonnante agilité, n’hésitant même pas à enrouler du postérieur en cas de brutal lever de pied en virage. Ça, c’est en situation extrême ! Sinon, en toutes circonstances, les quatre roues motrices affichent une sérénité absolue que même des conditions dantesques n’arrivent pas vraiment à ébranler.

A bord, la zen attitude est donc de mise, d’autant que la suspension pneumatique efface bien des irrégularités. N’en attendez pas non plus l’effet tapis volant d’une Mercedes Classe S, mais pour voyager, cela n’en reste pas moins redoutable ! L’insonorisation est soignée, en dépit de quelques sifflements sur notre exemplaire, ce qui permet de profiter de l’extraordinaire stéréo Bang & Olufsen optionnelle.

Tarifs

Audi affiche son A7 diesel à partir de 56.500 €. Comptez 11.200 € supplémentaires pour cette stupéfiante Biturbo qui dispose de la transmission Quattro. Si l’équipement de série comporte encore quelques mesquineries, l’A7 est plutôt bien tarifiée face à la CLS qui, au même prix, ne compte « que » 252 chevaux.

Mais la véritable bonne nouvelle, c’est au niveau de la consommation : à (bonne) allure autoroutière, il est parfaitement possible de consommer moins de 7 l/100 km ! Pour notre part, nous avons obtenu une moyenne de 7,4 l/100 km ce qui, compte tenu des performances, est remarquable.

Conclusion

Non, Audi n’a en aucun cas chamboulé son A7. Les quelques petites évolutions touchent principalement au système multimédia qui est aujourd’hui, l’un des meilleurs du genre, notamment au niveau de son ergonomie. Pour le reste, l’A7 reste inchangée : redoutablement homogène et sûre, elle s’impose comme choix évident à qui entend voyager avec style et dans un confort de haut niveau. Cette version Biturbo rajoute beaucoup de piquant aux performances, sans (trop) toucher à la consommation !

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À propos de l'auteur : Piette François

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