Essais

BMW 220i Cabriolet : « Croisière s’amuse » plutôt que « Starsky et Hutch »…

Le nom évolue, mais l’esprit reste. La Série 1 Cabriolet n’est plus, tachez donc de dire Série 2 cabriolet ! En pratique, cela ne change pas grand-chose, car on se retrouve toujours face à un cabriolet compact et propulsion. Le dernier du genre ?

  • Piette François
  • 17 juin 2015
  • BMW
2,0
score VROOM
  • 3,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 2,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 3,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Capote pratique et rapide
  • Confort étonnant
  • Remous bien maitrisés
  • Système multimédia
  • Voiture sûre et facile
  • Cote ascendante
  • Moteur fade
  • Peu sportive
  • Places arrière étriquées
  • Tableau de bord démodé

Lorsque nous parlons de cabriolet « compact », il faut probablement le dire vite, car au fil des générations, les modèles ont tendance à s’étirer ! Ainsi, cette nouvelle venue affiche une longueur de 4,43 m, ce qui est plutôt copieux. BMW insiste, ces dimensions en hausse sont surtout profitables à l’habitabilité arrière… A voir !

Le tour du propriétaire

Râblée et menaçante avec son regard concentré, la Série 2 semble prête à bondir sur sa proie. Le dessin équilibré promet monts et merveilles en terme de dynamisme, ce que nous avons hâte de vérifier ! Bon point également pour la capote souple, qui ne demande que 20 secondes pour s’exécuter et qui peut être repliée ou dépliée jusqu’à 50 km/h.

Bienvenue (?) à bord

Dans l’habitacle, l’évolution est ténue. BMW nous ressort ainsi son sempiternel tableau de bord, hier considéré comme classique, aujourd’hui vu comme démodé. Une tablette multimédia et une molette de commande ne changent pas grand-chose à l’affaire, on s’attendait à plus d’originalité ! D’autant que le combiné d’instruments n’offre que le strict minimum. Dommage…

Question habitabilité, on constate en effet une légère évolution, mais en pratique, les places arrière sont à réserver aux enfants en bas âge, d’autant que l’accessibilité y est pénible, capote en place. A l’avant, les adultes seront en revanche ravis par l’espace ! Le coffre, pour sa part, a bien progressé avec un volume atteignant 335 litres capote en place et 280 litres couvre-chef replié. C’est largement suffisant pour un week-end en amoureux !

Moteur !

Sous le capot de notre version, nous retrouvons un 4 cylindres turbo de 2 litres, délivrant 184 chevaux. Souple et toujours disponible, ce moteur offre des performances satisfaisantes, mais question « Freude am Fahren » (plaisir de conduite, slogan de BMW), on repassera ! En effet, son caractère lissé et sa sonorité banale n’en font pas un boute-en-train patenté, comme le furent les précédents 6 cylindres maison. Heureusement, la boîte automatique à 8 rapports est un régal à l’usage, tant au niveau de la gestion, que de la rapidité d’usage.

Conduite sur un rythme détendu, notre Série 2 se sera pourtant montrée plus gourmande qu’espéré, avec une moyenne supérieure à 8 l/100 km. Un peu décevant, car les vieux 6 cylindres « atmo » conduits souplement, ne consommaient pas beaucoup plus… Tout en chantant autrement mieux ! Sur papier, en revanche, le gain est sensible avec, dans le cas de notre version, une consommation annoncée à 6,2 l/100 km et des émissions de CO2 de 144 g/km.

Plutôt « Croisière s’amuse » que « Starsky et Hutch »…

Pour rappel, BMW a récemment changé son fusil d’épaule : les plus petits modèles de la marque passent progressivement à la traction avant et cette Série 2 est l’une des dernières rescapées à préserver la propulsion. Donc, pensez-vous, si le moteur ne chante pas sa joie, au moins, le comportement de cette propulsion devrait vous réconcilier avec les BMW d’antan ! Euh… Pas tout-à-fait. Disons que la philosophie a changé.

Voiture compacte, roues arrière motrices et 184 chevaux sous le pied droit : la fiche technique est prometteuse. En pratique, la 220i Cabriolet est surtout une grande voyageuse qui souhaite préserver le confort de ses passagers. Vue comme telle, la Série 2 est agréable à vivre, filtrant les aspérités de la route et préservant un bon confort de marche. D’un point de vue dynamique, le bilan est contrasté : la voiture est saine et facile, mais réglée sous-vireuse et ses suspensions trop souples maintiennent difficilement les mouvements de caisse. Rajoutons à cela une direction assez artificielle et vous comprendrez qu’il faut oublier toute velléité de conduite musclée !

Arrêtez donc de la martyriser !

Toute héritière d’une belle pelletée de compactes sportives qu’elle est, cette 220i incite surtout à la balade détendue, le nez au vent, à l’abris des remous grâce au filet pare-vent bien utile. Capote en place, l’insonorisation est excellente et on profite de l’un des meilleurs systèmes multimédia qui soient !

Tarif

BMW n’a jamais vraiment rimé avec « bon marché ». Disponible avec un trois cylindres 1.5l et ce 4 cylindres 2l, la Série 2 essence (hors M235i) propose des puissances allant de 136 à 245 chevaux. C’est majoritairement avec ce carburant qu’elle se vend, mais signalons que les gros rouleurs pourront spécifier une variante diesel (163 à 190 ch).

Disponible à partir de 33.000 €, le tarif de la Série 2 Cabriolet est rapidement victime d’une interminable liste d’options. Notre modèle, correctement équipé (cuir, GPS, inserts boisés, boîte auto…) réclamait ainsi 46.000 € ! Glups !

Conclusion

Chant du cygne en matière de BMW compacte propulsion, cette Série 2 Cabriolet n’a toutefois pas le dynamisme attendu. Nous supposions une petite voiture sportive, équilibrée et réjouissante en conduite dynamique et nous nous retrouvons face à une voiture confortable, silencieuse et plutôt avare en sensations. A tout prendre, voilà en tous cas une évolution conséquente avec celle des conditions de circulation et qui devrait ravir les citadins branchés en quête de « petit-cabrio-sympa-pour-les-week-end-en-amoureux-a-knokke-et-pour-ma-biche-la-semaine »… Finalement, elle nous plaît plutôt bien !

BMW

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette.

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