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Essai Kia Ceed : un choix malin

Dans un segment C en déclin et absorbé par les SUV, les constructeurs doivent être en mesure de se différencier. La stratégie de Kia pour la nouvelle Ceed semble toute trouvée : offrir un équipement plus complet pour un prix relativement modeste tout en élargissant sa gamme.

  • Troubleyn  Bert Troubleyn Bert
  • 22 juin 2018
  • Kia
3,7
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 3,0
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 4,0
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • 1.0 silencieux et 1.4 pétillant
  • Design atypique
  • Finition dans l’habitacle
  • Habitacle accueillant
  • Rapport prix/équipement
  • Boîte auto DCT assez paresseuse
  • Bruit du 1.4 et sonorité du 1.6
  • Bruits de roulement avec les grandes jantes
  • Ressenti de la direction
  • Trop de boutons ?

Sur le marché européen, le segment C a longtemps été le plus important. Mais il est actuellement de plus en plus mis sous pression par les SUV. Kia a choisi une double approche pour le renouvellement de sa Ceed (à présent sans apostrophe) à savoir, d'une part, une augmentation de prix extrêmement limitée avec plus d’équipements de série, et d’autre part, un élargissement de la gamme.

Malgré la disparition de la version à trois portes qui était peu répandue, il y aura à côté de la cinq portes et le break, une version shooting brake ainsi qu’une quatrième variante (en 2019). A propos de cette dernière, Kia ne laisse filtrer que peu de chose, mais nous pouvons imaginer un crossover.

Tout aussi grande et plus habitable

Aujourd'hui, nous ne pouvons nous familiariser qu'avec la cinq portes, car pour les autres variantes de carrosserie il faudra attendre un peu plus longtemps. La cinq portes est aussi longue que sa devancière, mais différemment proportionnée : à l'avant, le porte-à-faux est raccourci de 20 mm, tandis qu’à l'arrière il est allongé de 20 mm. La Ceed est également plus large de 20 mm (1,8 m) et de 23 mm plus basse (1,447 m).

L’ensemble donne une voiture plus dynamique. En matière de design, Kia a choisi un style plutôt chargé, avec de nombreux détails (techniquement) inutiles et des ouïes d'aération. Les blocs optiques sont également très chargés, avec par exemple quatre feux diurnes à LED par bloc de phares. Certains trouvent cela élégant, d'autres pensent que c’est surchargé. Mais peu importe, cela vaut mieux qu’une ennuyeuse en uniforme !

Le porte-à-faux plus long à l'arrière offre 15 litres de volume supplémentaire (395 litres) au coffre et son seuil se voit rabaissé de 87 mm, ce qui facilite le chargement et le déchargement. Le coffre du futur break a été étendu à 625 litres (+ 95 litres), et se rapproche du meilleur du segment, la Skoda Octavia Combi.

Les passagers ont également plus d'espace, notamment à l'arrière : 34 mm de plus d'espace aux épaules et, malgré un toit plus bas, la garde au toit a également été rehaussée. En dehors de tous ces chiffres, cette nouvelle Ceed apparaît très spacieuse pour entamer de longs trajets avec quatre passagers et des bagages à bord.

En outre, la nouvelle Ceed est très bien équipée dès la version de base « Must », car elle dispose d’un avertisseur de changement de voie, d’un freinage d'urgence automatique et de phares automatiques. Le deuxième niveau d'équipement (appelé « More ») de seulement 3.000 euros plus cher, reçoit le système de navigation, la climatisation automatique bizone, la radio DAB + et des sièges mi-cuir. Pour 1.190 euros, la version More peut recevoir un pack  qui lui donne une conduite autonome de niveau 2 (dans certaines circonstances, la voiture gère elle-même l’accélération, le freinage et la direction). La version d'entrée de gamme « 1.4 Must » est proposée dès 19.990 euros, alors que le 1.0 est offert à partir de 21.290 euros. Au vu de l'équipement, de la bonne finition intérieure et du moteur moderne, ce sont d’excellents prix. Et il faut aussi y ajouter les sept ans de garantie de Kia...

Un trois cylindres 1.0 sympa !

La Ceed est disponible dès son lancement avec trois moteurs essence et deux variantes d'un nouveau 1.6 diesel (115 ou 136 ch). Le moteur de base est un 1.4 atmosphérique de 100 ch, que nous n'avons pas pu essayer. Au-dessus de lui se trouve le trois cylindres turbo 1,0 l de 120 ch. Il s'en sort bien et se distingue principalement par son fonctionnement très silencieux. Même lorsque vous le poussez jusqu'au limiteur, il reste discret. Et ses quelques bourdonnements décelables à l'intérieur ne sont pas gênants.

Le 1,4 l turbo à 4 cylindres de 140 ch est provisoirement le moteur le plus puissant, et cela se sent. Surtout lors des reprises où il est particulièrement à l’aise avec ses 242 Nm de couple et malgré une boîte de vitesses robotisée à sept rapports (en option) qui aurait pu être plus alerte. Même en mode sport et si vous donnez beaucoup de gaz, il faut du temps avant que la boîte ne rétrograde. Le 1.4, qui est censé être la variante plus «sportive», est également plus bruyant que le 1.0, à l’intérieur comme à l’extérieur de la voiture, ce qui rend sa conduite plus vite fatigante sur de longs trajets.

Cette remarque est encore plus vraie pour le 1.6 diesel, qui émet une sonorité caractéristique de diesel. Toutefois, ce moteur se distingue par son caractère très lisse : à partir de 1.100 tr/min, il reprend sans secousse. D'autre part, il donne le meilleur de lui-même à 3.000 tours et monter plus haut semble inutile. De plus, le moteur donne une impression d’apathie, mais cela ne reste qu’une impression qui est contraire à la réalité.

Biermann?

« La Hyundai i30, dont est issue notre Ceed, a été développée par Biermann. Celui-ci a aussi été impliqué dans le réglage du châssis de la Ceed. C’est prometteur ! » nous a confié le porte-parole belge de Kia. Albert Biermann, un ancien de BMW M, a été engagé par le groupe Hyundai pour dynamiser la gamme. Nous voyons déjà d'excellents résultats suite à son implication sur l’étonnante Kia Stinger et la Hyundai i30 N.

Pour la Ceed, Kia promet plus de sensations de conduite et de dynamisme que sur sa devancière, avec notamment moins de sous-virage. Ce dernier point est tout à fait correct : nos voitures d'essai - toutes équipées d’onéreux pneumatiques Michelin Pilot Sport 4 et donc collées à la route - se sont révélées très neutres. Le sous-virage n’apparaît que très tard et se corrige facilement en levant le pied.

Cependant, la direction reste encore assez floue et dans les virages, elle donnera moins confiance aux pilotes pressés. Toutefois, la plupart des conducteurs ne le remarqueront probablement jamais. Il en va de même pour l’amortissement assez "lâche". Cela contribue à un bon filtrage, mais fait pomper la voiture sur mauvaises routes.

Conclusion

La nouvelle Kia Ceed est devenue beaucoup plus spacieuse, elle est bien pensée et dotée d'équipements de série de pointe. Le châssis est devenu plus dynamique, mais sa direction manque encore de précision. Par conséquent, et surtout parce que son moteur est le plus silencieux, nous recommandons vivement la version propulsée par le 1.0 T-GDi 120 ch.

Kia

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Troubleyn  Bert
À propos de l'auteur : Troubleyn Bert La passion de Bert Troubleyn pour les voitures lui vient de sa mère. Il est particulièrement passionné par l'innovation technologique et les véritables évolutions qui se cachent derrière les effets d'annonce.
Cela se traduit par un garage où se tiennent une voiture électrique contemporaine et une BMW Série 8 de 1992.

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