Mini Countryman : Une grenouille devenue bœuf

C’est sûr, jamais une Mini n’aura aussi mal porté son nom ! Avec une longueur de 4,3 mètres, une largeur de 1,82 mètre et une hauteur de 1,56 mètre, la Countryman en impose sur la route. Face au précédent modèle, elle prend même vingt centimètres en longueur ! Ce gabarit plus conséquent se traduit par un style qui ne garde plus beaucoup de points communs avec la Mini classique. Mais oublions cette dernière pour se consacrer sur la nouvelle venue…

Famille au complet

C’est la quasi entièreté de la gamme Mini qui est aujourd’hui renouvelée ! Cette Countryman reprend donc les recettes de ses sœurs de gamme, avec une nouvelle plateforme, de nouvelles motorisations et des équipements plus évolués à la clé. A ce sujet, il faut bien avouer que BMW a joué la banque d’organes en fournissant les éléments techniques. Nous retrouvons donc beaucoup de points communs entre cette Countryman et la BMW X1.

Hayon électrique

Tant que nous en sommes à faire le tour du propriétaire, ouvrons le hayon du coffre. Bonne nouvelle, la Countryman vous facilite la vie à ce niveau, avec un hayon électrique qui peut s’ouvrir via la télécommande, un interrupteur ou, mieux encore, un mouvement de pied sous le pare-chocs arrière !

Le volume est copieux : de 450 à 1390 litres ! Jamais une Mini n’aura offert de coffre aussi vaste. Et ce dernier surprend même par sa modularité : banquette rabattable et coulissante en 1/3-2/3, plancher plat une fois ladite banquette rabattue, ainsi qu’un double plancher de coffre. En option, vous pouvez même commander un banc de pique-nique : un support flexible pouvant être sorti du compartiment à bagages et offrant de la place pour deux personnes.

Habitacle habitable et… coquet !

Pas de doute, nous sommes bien à bord d’une Mini ! L’immense cadran central planté sur la planche de bord contient l’écran multimédia et ce dernier est désormais tactile, en plus d’offrir le hot-spot WiFi et des services connectés. Un ensemble massif, mais coloré, car Mini n’a pas lésiné sur les éclairages directs et indirects, dont la couleur peut être changée au gré des humeurs. Le tout forme un ensemble coquet et plutôt bien fini.

Quid de la place ? Eh bien nous sommes très bien servis ! Les dimensions supérieures permettent aujourd’hui d’asseoir très confortablement 4 adultes bien bâtis. De fait, les places arrière sont spacieuses, d’autant que la banquette coulissante en deux parties permet vraiment de s’accommoder de tous les gabarits.

Alors, on joue ?

Si la dotation de série reste toujours un peu pingre, en option, il est possible d’équiper sa Mini comme une voiture de très haut de gamme ! A commencer par l’affichage tête-haute, la stéréo Harman Kardon, le régulateur de vitesse adaptatif… Tous des équipements qui, conférés à la position de conduite surélevée et au capot bombé, donnent l’impression de conduire une toute autre voiture qu’une Mini !

Sous le capot

Les moteurs de la Countryman sont connus du reste de la gamme Mini. En essence, la Cooper dispose d’un tricylindre 1.5 de 136 ch, tandis que la Cooper S embarque un 2 litres à 4 cylindres de 192 ch (163 sur demande). En diesel, la Cooper D dispose d’un 2 litres à 4 cylindres de 150 ch (136 sur demande) et la Cooper SD pousse ce moteur à 190 ch (163 sur demande). La transmission intégrale ALL4 est disponible sur toutes les versions.

Une version hybride rechargeable dont la puissance combinée est annoncée à 224 ch est également au menu. Ce modèle associe le tricylindre 1.5 turbo à essence de 136 ch à une unité électrique de 88 ch. Mini annonce une consommation moyenne normalisée de 2,1 l/100 km et des émissions de CO2 de 49 g/km.

Alors, on roule ?

Et comment ça roule, justement, cette Countryman ? Très bien ! Lors de cette première présentation, nous avons pu essayer la version Cooper S. Accouplé ici à une boîte automatique et à la transmission intégrale ALL4, ce groupe fait preuve d’un allant réjouissant ! Très souple à bas régimes, il s’encanaille par la suite pour pousser comme un beau diable jusqu’à 5.500 tr/min, régime au-delà duquel la cavalerie se calme. Mini annonce un 0 à 100 km/h en 7,2 secondes et une vitesse de pointe de 222 km/h.

Dans un élan probablement nostalgique pour rappeler les grondements de l’ancienne, Mini a traficoté la sonorité de son moteur pour lui procurer des notes ronflantes et rageuses en accélérations et au démarrage. Sympa un court moment, mais vite lassant, d’autant que le bruit ne nous semble pas très naturel…

Comportement sain

Confortablement installés sur des sièges au grand confort d’assise et de maintien, nous nous sommes laissés emporter par un rythme relativement dynamique dans l’arrière-pays anglais. La Countryman nous a alors réjouis par ses réactions saines, son adhérence exemplaire (merci la transmission ALL4) et la précision de ses trains roulants. Les routes au revêtement ondulé ont révélé un amortissement peut-être un brin trop figé. Un point à confirmer sur notre réseau routier… particulier.

Budget

Chez Mini, ce n’est toujours pas la grande braderie : la Countryman est affichée à partir de 25.800 € dans sa version Cooper au moteur essence à 3 cylindres de 136 ch. La version Cooper D est annoncée, quant à elle, à 27.700 €, alors que notre Cooper S ALL4 demande 32.250 €. Les versions Cooper S E ALL4 (hybride) et John Cooper Works ALL4 (231 ch) sont respectivement tarifiées à 36.000 et 38.700 €. A ces prix-là, rajoutez les inévitables options technologiques, de confort et de personnalisation qui saleront immanquablement la note finale.

Conclusion

Plus grande et plus voluptueuse que jamais, la Countryman pourra sans doute fâcher les puristes qui se demandent sûrement pourquoi elle s’appelle encore Mini… Soit. Une chose est sûre : la Countryman est aujourd’hui plus convaincante que jamais ! Largement habitable, dotée d’un coffre logeable et technologiquement à la pointe, elle préserve l’agrément de conduite typiquement Mini qui donne le sourire dès que la route se met à tournicoter ! Allez-y tout de même mollo sur les options, capables de faire exploser la note finale…