Essais

Toyota Avensis 2015 : Nouveau souffle

Ces dernières années, l’Avensis n’a pas eu la vie facile : non seulement le segment dans lequel elle se situe se tasse légèrement, mais en plus, la concurrence renouvelée affiche des crocs acérés ! Séance lifting complet donc pour l’Avensis qui, sans être renouvelée de fond en comble, profite néanmoins d’une solide mise à jour et… de moteurs BMW !

  • Piette François
  • 19 juin 2015
  • Toyota
1,9
score VROOM
  • 2,0
    Performance
  • 0
    Tenue de route
  • 4,0
    Confort
  • 3,0
    Équipement
  • 0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 0
    Consommation
  • 3,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Comportement rassurant
  • Confort
  • Construction sérieuse
  • Moteurs bmw sobres et silencieux
  • 1.6 d-4d un peu faible
  • Ambiance datée
  • Pas de boîte auto en diesel
  • Politique d’équipement
  • Politique d'équipement

Extérieurement, il est difficile de passer à côté de cette version revue et corrigée : la face avant entièrement remodelée affiche un regard plus dynamique et plus trapu. A l’arrière, ce sont les feux qui se démarquent, avec un profil LED ressemblant à une Tour Eiffel inclinée. L’Avensis n’en sort pas chamboulée pour autant, mais elle se veut ainsi, plus moderne.

Une ambiance datée

Dans l’habitacle, l’Avensis ne peut cacher ses rides. Premier étonnement : l’assise étonnement haute des sièges, qui propulse les grandes perches à quelques petits centimètres du ciel de toit. Un défaut assez classique des voitures japonaises d’ancienne génération. Si Toyota a fignolé l’infodivertissement avec un nouveau système multimédia (à la connexion Internet) et un ordinateur de bord coloré plus attractif, l’ensemble n’en paraît pas moins daté. Boutons vieillots, ergonomie perfectible et finition inégale ne transforment pas l’habitacle en cocon cosy.

On sent pourtant que le constructeur a fait quelques efforts, notamment avec des inserts personnalisés, un mélange de cuir et d’Alcantara sur le haut de gamme et des matériaux généralement revus à la hausse. Mais rien n’y fait, ce n’est pas une paire de Ray-Ban qui va rajeunir votre vieille tante Marthe ! En revanche, on y retrouve un côté assez rassurant.

Motorisation

C’est ici le clou du spectacle. Ce n’est un secret pour personne : le diesel, c’est vraiment un truc d’Européen. Le reste du monde reste focalisé sur l’essence et, pour les écolos, les variantes hybrides. C’est donc sur ces motorisations-ci que le Japonais consacre tous ses efforts. Et pour le diesel ? Il va faire ses courses chez ceux qui savent en faire ! Comme BMW par exemple. Ainsi, les versions 1.6 D-4D et 2.0 D-4D sont animées par des mécaniques munichoises, développant respectivement 112 ch (et 270 Nm) et 143 ch (320 Nm).

Hélas, Toyota n’a pourtant pas jugé bon de retenir une variante automatique pour ces moteurs à carburant lourd, réservant une version à deux pédales pour le seul 1.8 essence. Rajoutons qu’il ne s’agit pas d’une boîte automatique classique, mais bien d’une CVT (variation continue, Multidrive S en Toyota dans le texte), un système qui tend à disparaître chez les autres constructeurs, Subaru excepté.

Premières impressions

On l’a dit, l’Avensis n’est sans doute pas la plus chaleureuse des berlines familiales. Ni la plus spacieuse, à en juger par son coffre à la hauteur relativement réduite sous tablette. Sur la route, la Japonaise confirme ces impressions avec un tempérament sage, réglé très sous-vireur. En dépit des suspensions revues pour plus d’agilité, un excès d’optimisme se soldera invariablement par une voiture voulant tirer tout droit ! Le comportement n’en reste pas moins sain et sûr et, sur le sec du moins, il semble difficile de se faire peur. Le confort, lui, se veut honorable en toutes circonstances, avec une insonorisation réussie et un amortissement bienveillant.

1.6 D-4D ou 2.0 D-4D ?

Au chapitre des moteurs, ne tournons pas autour du pot : le 2.0 D-4D est plus agréable que son petit frère 1.6 D-4D. Si tous deux se révèlent très bien insonorisés et assez souples, ce dernier manque toutefois de coffre pour rendre la conduite vraiment confortable, d’autant que les rapports sont exagérément longs ! Le plus gros, lui, offre un allant plus agréable et si la boîte est toujours aussi longue, son couple plus important s’en accommode plus facilement. L’Avensis n’en devient pas une fusée pour autant, mais elle affiche alors des prestations plus en rapport avec son rang.

Tarifs

Les tarifs démarrent à 24.670 € pour la version berline 1.6 l. Un prix qui ne vous intéresse probablement pas, car la majorité de la clientèle optera pour le 1.6 D-4D en Touring Sports (break), au prix de 31.980 € en version Dynamic. Un tarif finalement assez élevé, qui place la Toyota pas très loin d’une autre concurrente de choix : la Volkswagen Passat Variant !

Conclusion

Voiture sérieuse et construite pour durer, l’Avensis ne laisse que peu de place à la fantaisie. Pour séduire, elle compte essentiellement sur des qualités rationnelles. Ce lifting s’accompagne toutefois des évolutions technologiques nécessaires pour oser regarder la concurrence droit dans les yeux, à commencer par les aides à la sécurité et un système multimédia évolué. Les moteurs BMW donnent un second souffle, mais sachez que seul le plus copieux des deux nous a séduit.

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À propos de l'auteur : Piette François

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