Le moins que l’on puisse dire, c’est que les designers de Ford n’y ont pas été avec le dos de la cuiller en dessinant la nouvelle Mondeo ! Plus longue de presque 10 centimètres par rapport à la génération précédente, la berline phare du constructeur a gagné en habitabilité pour sa troisième mouture. Appliquant le « Kinetic design » cher à la marque en ce moment, elle se distingue par son élégance et son harmonie (surtout dans sa version break Clipper) et n’hésite pas à faire grand étalage de chrome pour attirer le chaland. Si sa carrosserie reflète une personnalité plus marquée, l’habitacle suit également cette évolution et prend à l’occasion un sérieux coup de jeune. Extrêmement vaste, surtout aux places arrière, ce dernier est certainement le plus spacieux de son segment. Ne parlons même pas du coffre qui varie de 540 à 545 litres suivant le version, de quoi emporter avec soin de nombreux bagages ! De l’aveu même des ambitieux dirigeants de Ford, cette Mondeo prend du galons pour s’attaquer à la concurrence plus haut de gamme. N’hésitant même pas à la comparer à une BMW Série 5 qui possède le même empattement ! Correcte, la finition est cependant loin d’égaler celle des allemandes dans la ligne de mire de cette Ford. Le problème vient principalement du choix de certains matériaux, tels ces vraies fausses boiseries en plastique pleine fleur qui équipent la finition luxueuse Ghia. Pas vraiment flatteur tout cela… Bien dessiné, le tableau de bord souffre malheureusement d’un volant placé trop bas qui, malgré ses réglages en hauteur et en profondeur, gênera les grands gabarits. Pour le reste, l’allemande est équipée dès sa finition de base Trend d’une climatisation bi-zone et d’une installation radio Sony de qualité. Pour le reste, de nombreux équipements technologiques de confort et d’assistance à la conduite tels que le démarrage en côte ou le cruise-control adaptatif sont disponibles dans la copieuse liste d’options. Excellent châssis L’offre des motorisations se veut assez complète, en essence comme en diesel avec des puissances allant de 110 à 220 ch et de 125 à 136 ch pour les « mazout ». Nous n’avons malheureusement pas pu essayer le 1.8 TDCI 125 ch d’entrée de gamme, nous contentant dès lors du 2.0 TDCI fort de 136 ch. Bien insonorisé, ce bloc est commandé par une boite manuelle 6 rapports à la commande douce et précise. Faisant preuve d’une bonne volonté évidente, il se cependant parfois à la peine dans les côtes pour déplacer les quelques 1500 kg à vide de l’engin. La version Titanium Blue (finition « sport » haut de gamme) de notre essai est équipée d’une suspensions réglable en trois positions (normal, confort et sport) faisant preuve d’un réel agrément quel que soit le terrain. Plus intéressant est le travail qui a été effectué sur les trains roulants. En effet, la Mondeo possède un comportement sain et précis en l’absence de sous-virage, même lorsqu’elle est mue par le moteur 5 cylindres de 220 ch. Pas de quatre portes Bien peu de choses distinguent une Mondeo 5 portes d’une 4 portes. Possédant presque le même profil, la seconde se veut légèrement plus longue et plus haute de l’arrière que la première. Si son coffre possède une capacité légèrement plus généreuse, son accès est néanmoins moins aisé à cause de son ouverture plus petite. Etrangement, l’importation de cette version n’est pas prévue au programme. Pourtant, elle convient parfaitement au marché Fleet qui est demandeur de voitures quatre portes qui offrent l’avantage de ne pas exposer le contenu parfois précieux de le coffre aux passants. A partir de 24 600 € en version 5 portes diesel.