Essais

l’offensive coréenne

Reconnu pour ses SUV, la marque coréenne entend également concurrencer les constructeurs européens sur plusieurs terrains, dont celui des voitures compactes. Aux concurrentes que sont les VW Polo, Ford Fiesta et autres Opel Corsa, cette Accent avance des arguments chocs, comme des tarifs intéressants et un équipement complet (ou presque). Maintenant, et c’est nouveau, il y a aussi un moteur diesel sous le capot… Et performant avec ça !
  • Piette François
  • 12 mars 2007
  • Hyundai
Avantages et inconvénients
      Dessin ordinaire La Hyundai Accent ne possède pas exactement le type de dessin qui fait tourner toutes les têtes. Ronde, mais sans grande personnalité esthétique, elle est disponible en 3 portes, ou en version berline à 4 portes, avec malle arrière. Enfin, le style arrière de l’Accent constitue une entrave à la visibilité de trois-quart arrière. Performances de premier ordre Sous le capot on trouve un moteur diesel à 4 cylindres de 1,5 l de cylindrée et délivrant la coquette puissance de 110 chevaux et un couple de 235 Nm entre 1.900 et 2.750 tr/min… Sur le papier, les valeurs sont plutôt généreuses et, de fait, elles traduisent une belle disponibilité de la mécanique. La marque coréenne annonce un temps de 11,5 secondes pour le 0 à 100 km/h et une vitesse de pointe de 176 km/h. On les croit volontiers ! Surprenant d’agrément, ce petit diesel n’a rien à envier à ses homologues européens : souple, élastique, il se libère franchement à l’approche des 2.000 tr/min pour procurer une poussée vigoureuse. Il réussit même l’exploit de rester discret, du moins si l’on ne cherche pas à l’exploiter intensément. Unique choix disponible, c’est une boîte manuelle à 5 vitesses qui est accouplée à ce moteur. Bien étagée, elle souffre en revanche d’une commande accrocheuse, surtout à froid. Cependant, pour petit qu’il soit, ce moteur est doté d’un solide appétit : 6,9 litres de moyenne, c’est un gros litre de plus que la moyenne que nous avions réalisé avec la Peugeot 207 1.6 Hdi 110 chevaux. Pourtant, Hyundai annonce une moyenne de 4,6 litres, un chiffre qui nous semble peu probable dans la circulation actuelle. Munie d’un réservoir de 45 litres, l’autonomie tournera autour des 500 km, ce qui est assez restreint. Comportement sain et amusant Etant basée sur la Kia Rio, on ne s’attendait naturellement pas à un comportement follement joueur. Et pourtant, la Hyundai s’est révélée très saine, sous-vireuse, mais ne rechignant pas à enrouler du train arrière, si le conducteur fait preuve d’un enthousiasme non feint. Bref, à manier, l’Accent se révèle saine, assez précise et même amusante. La direction, assistée électriquement, se révèle un peu trop légère et ne donne que trop peu d’informations sur l’état de la route. Cela dit, une fois l’habitude acquise, elle se montre agréable et précise, permettant de placer efficacement la Hyundai dans les virages. Le rayon de braquage est relativement court, avec 10,2 mètres. Le freinage ne supporte pas la critique : puissant et endurant, il est parfaitement adapté aux performances étonnantes du petit moteur. Confortable Si la suspension est prévenante et les sièges confortables, on ne peut en dire autant de la position de conduite, du moins pour les grands gabarits. La faute en incombe à l’absence de réglage en profondeur du volant et à un siège trop haut, quel que soit le réglage. Pour le reste, la Hyundai sait se montrer habitable, même pour quatre personnes et présente un volume de coffre convenable de 270 dm³. On l’a dit, l’insonorisation est étonnante, le petit moteur diesel se faisant remarquablement discret, tout comme les bruits de vent. Là où la différence avec la concurrence européenne est criante, c’est dans le domaine de la finition : les plastiques sont peu engageants et les ajustements inégaux. Bien équipée, mais… … Mais il manque encore certains équipements, indisponibles sur toutes les versions, tels que l’air conditionné automatique, l’ESP, l’antipatinage, les capteurs de luminosité ou de pluie, le volant multifonction,… Deux version sont disponibles, la Comfort et la Vigo. La première, véritable version de base, est vendue à 13.999 €, quant à la deuxième, il faudra débourser 1.500 € supplémentaires. Cela donne droit à l’ordinateur de bord (dont le bouton est vraiment mal située, juste derrière le volant), à l’accoudoir central arrière, à la télécommande de verrouillage, au réglage en hauteur du siège conducteur, aux phares antibrouillards avant, à l’air conditionné manuel,… Bref, cette version présente un bien meilleur rapport prix/équipement que la version de base. On l’a dit, cette Hyundai vient chasser sur les plates bandes des petites européennes. Parmi celles-ci, on retrouve la VW Polo, vendue à 15.570 € en version Comfortline (1.9 TDI, 100 chevaux), la Ford Fiesta 1.6 TDCi (90 chevaux) Trend vendue 14.680 euros, la Toyota Yaris 1.4 D4-D (90 ch) Linea Luna à 14.995 €. Cette confrontation pourrait faire passer la Hyundai pour chère, mais il ne faut pas perdre de vue sa puissance supérieure et son équipement, en général, plus complet. Conclusion Voiture sans surprise, cette Hyundai propose un comportement sain, un moteur volontaire et un équipement intéressant pour un tarif attractif. Un véhicule sans surprise, mais qui souffre d’une consommation élevée et d’une finition encore défaillante. Nul doute que les progrès réalisés par la marque coréenne sont considérables et qu’il n’en faut plus beaucoup pour atteindre les standards des références de la catégorie.

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      À propos de l'auteur : Piette François
      Photos ©: Lionel Hermans. Source ©: Hyundai.

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