Le Disco Sport, c’est le ticket d’entrée dans la grande famille Land Rover. Un SUV de taille intermédiaire qui nous promet tous les charmes du chic britannique, sans craindre d’emprunter les chemins de traverse. Voyons s’il est vraiment à l’aise partout…
C’est le plus petit modèle de la gamme Land Rover. Né en 2015, le Disco Sport est le cousin technique du Range Rover Evoque. Un modèle qui n’est plus tout jeune, donc, mais qui a été restylé en 2020 et peaufiné à nouveau pour l’été 2023. Sa gamme de moteurs est complète, avec même une variante hybride plug-in. Mais on se concentre ici sur les versions thermiques à essence et diesel.
Le « Sport » ne peut cacher son air de famille avec son grand frère le Discovery « tout court ». Au gré des restylages, les optiques ont troqué leurs ampoules halogènes et au xénon contre un éclairage full LED, avec des clignotants « défilants » à l'avant et à l'arrière. Un look toujours d’actualité.
Et il fait bon vivre à bord de ce SUV british : loin de la froideur des intérieurs teutons, l’habitacle de ce Land Rover dégage une chaleur conviviale, à l’image d’un Volvo XC60. Et la planche de bord stylée est revêtue de matériaux de qualité. Un bon point aussi pour les nombreux espaces de rangement.
Depuis le lifting de 2023, le multimédia est à jour, avec écran flottant de 11,4 pouces et, bien sûr, les connexions AndroidAuto et Apple Car Play, y compris sans fil. Tout comme le Range Evoque, le Discovery Sport peut aussi disposer de deux gadgets originaux : le capot « transparent » (Clearsight Ground View : une image reconstituée par des caméras avant est projetée sur l’écran central et montre ce qu’il se passe sous le moteur pour ne rien abîmer en tout terrain) et le rétroviseur intérieur numérique (« Clearsight Rear View » : le miroir central peut se transformer en écran sur lequel est projetée l’image d’une caméra arrière, pour surveiller ses arrières même lorsque le coffre est rempli).
S’il est compact dehors, ce SUV est grand dedans: il présente un excellent rapport encombrement/habitabilité. Les passagers avant sont bien installés, assis sur des sièges confortables. Idem à l’arrière, où l’espace pour les jambes est généreux. On apprécie aussi la banquette coulissante et son dossier inclinable (fractionné en trois parties 40/20/40). Un lieu de vie modulable.
Les versions thermiques (mais pas l’hybride plug-in) sont également disponibles en 7 places : deux strapontins prennent alors place dans le coffre. Mais ils ne sont destinés qu’aux enfants ou ados pas trop grands. Ces sièges se replient dans le plancher quand on n’a pas besoin d’eux. Avec le Mercedes GLB, le Disco Sport est le seul SUV compact premium proposé en 7 places.
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Pour sa gamme thermique, le Discovery Sport est uniquement disponible avec des moteurs 2 litres à 4 cylindres, à essence (200 ou 249 ch) ou diesel (165 ou 200 ch). Ces blocs sont assistés d’office d’une micro-hybridation (récupération d’énergie à la décélération pour donner un coup de boost électrique à l'accélération, afin de soulager le moteur thermique et donc réduire sa consommation). Malgré cela, ce petit Land Rover boit beaucoup… En conduite courante, comptez vite 9 l/100 km pour les diesel et environ 11 l/100 km pour les variantes à essence. Les émissions de CO2 officielles sont d’ailleurs élevées (entre 172 et 188 g/km en diesel et plus de 200 g/km en essence !), ce qui a un impact négatif sur la fiscalité, surtout en Flandre. Et les performances n’ont rien de fulgurant, avec un 0-100 km/h bouclé en 10 ou 9 secondes en diesel et 9 ou 8 secondes en essence. Pas de boîte manuelle au programme : tous les moteurs sont associés d'office à la boîte automatique (provenant de chez ZF et comptant 9 rapports).
Il fut un temps où le Discovery Sport était également disponible en traction (pour abaisser quelque peu la consommation). Mais désormais, toutes les versions disposent de la transmission intégrale par coupleur piloté, qui reporte la puissance vers l’arrière lorsque le train avant est débordé. Cela assure une belle motricité, mais ce Land Rover n’aime pas être secoué : sa tenue de route reste toujours saine, mais son poids (environ 2 tonnes) et ses mouvements de caisse sont gênants en conduite dynamique. Ce modèle préfère être mené calmement. Vous apprécierez alors le moelleux de son amortissement, dont les grands débattements font également merveille en tout chemin, où cette Land Rover peut encore compter sur une garde au sol généreuse (21,2 cm). Un outil idéal à la campagne. Et les versions thermiques peuvent tracter jusqu’à 2,5 tonnes (diesel).
La version diesel d’entrée de gamme (163 ch 4x4) débute à 54.300 €, contre 57.380 € pour la 200 ch. En essence, le tarif débute à 55.500 € pour la 200 ch (et 65.530 € pour la 250 ch Dynamic SE encore mieux équipée que l’exécution de base, déjà riche). Les deux sièges d’appoint dans le coffre sont facturés 1.515 €. Des tarifs qui se situent dans la moyenne du segment des SUV premium concurrents. Mais les émissions de CO2 élevées plombent la déductibilité fiscale (et les taxes routières en Flandre).
Malgré son (grand…) âge, le Discovery Sport reste un SUV familial très agréable à vivre et à conduire. Il séduit par son ambiance chic et chaleureuse, sa fonctionnalité et sa polyvalence route/tout chemin. Un véhicule à l’aise partout. Le tout sans esbrouffe. En bon Land Rover, il affiche une classe toute britannique.
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