Essais

Essai: Mercedes-AMG SL, du Grand Tourisme au sport brut ?

Désormais entièrement développée par AMG, la nouvelle génération de la SL veut changer de catégorie, pour passer du Grand Tourisme au sport brut. Voyons ce qu’il en est dans les faits.  

  • Maloteaux  Olivier Maloteaux Olivier
  • 21 juin 2023
  • Mercedes-Benz
3,8
score VROOM
  • 4,0
    Performance
  • 4,5
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,0
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 2,5
    Consommation
  • 4,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Look démonstratif, présentation intérieure luxueuse
  • Moteurs V8 débordants de caractère et extrêmement performants
  • Châssis tranchant et efficace
  • Sièges arrière microscopiques
  • Moins confortable que sa devancière
  • Lourd bilan carbone 

C’est déjà la 8e génération de la SL, le roadster haut de gamme du constructeur à l’étoile. Ce modèle remplace à la fois sa devancière mais aussi l’ancienne Classe S Cabrio. Cette fois, ne dites plus Mercedes-Benz, mais Mercedes-AMG : la nouvelle SL a en effet été entièrement conçue par le département sportif de Mercedes. 

Retour à la toile

Lancée en 2022, la dernière SL prend toujours la forme d’un roadster traditionnel à moteur avant. On retrouve donc un énorme capot et une poupe tronquée. La grande différence par rapport à la génération précédent, c’est que la nouvelle troque son toit rigide escamotable contre une capote en toile. Un couvre-chef plus fin et donc plus esthétique, mais aussi plus léger. Le look extérieur peut être personnalisé au moyen de plusieurs packs (Aéro, Carbone, Chrome, Sport Black). Une capot en tissu rouge est également proposée en option. Et le programme de personnalisation Manufaktur permet de réaliser presque toutes les volontés des clients en matière de couleurs, matériaux et textures. À l’intérieur, on note l’énorme tablette verticale (11,9 pouces) au centre de la planche de bord.    

« Hi Mercedes » !

Comme toutes les Mercedes récentes, la SL AMG s’équipe du système multimédia MBUX de dernière génération, qui dispose d’une commande vocale sophistiquée très intuitive. Il suffit de dire « Hi Mercedes » ou « Mercedes » tout court et l’interface vous demande « Que puis-je pour vous ? ». Vous pouvez alors entrer une adresse de navigation, commander un appel téléphonique en indiquant le nom du destinataire, demander la météo ou modifier la température du chauffage d’une simple phrase. 

Le GPS intégré est de série, de même que les connexions Android Auto/Apple CarPlay sans fil, le chargeur smartphone à induction ou encore les caméras avec vue panoramique (option sur la version « de base » SL 43) pour ne pas griffer la jolie carrosserie lors des manœuvres... À noter que le système multimédia se dote ici de fonctions supplémentaires typées sport dans les menus « Performance AMG » et « AMG Track Pace », ce dernier permettant notamment d’afficher des données de télémétrie lors des virées sur circuit.  

2+2 places

Autre changement pour cette dernière génération de SL : il ne s’agit plus d’une deux places, mais d’une « 2+2 ». Ceci dit, personne n’est bien installé à l’arrière, à cause d’un espace aux jambes rikiki et d’un dossier trop droit. Mais c’est pareil à l’arrière d’une Porsche 911... à l’avant de cette Mercedes, la place ne manque pas. C’est même le grand luxe et un chauffage de nuque est intégré aux sièges avant. Par contre, le coupe-vent est difficile à installer et, comme toujours, cet accessoire condamne les places arrière. Quant à la capote triple couche, elle se plie ou se déplie en 15 secondes, y compris en roulant, jusqu’à 60 km/h.

Gros V8 ou petit 4-cylindres

Sous le capot, il y a du lourd et du léger. Cette AMG-SL conserve en haut de gamme un gros bloc 4 litres V8 biturbo, qui délivre 476 ch (55 4MATIC+) ou 585 ch (63 4MATIC+). De quoi faire passer l’engin de 0 à 100 km/h en respectivement 3,9 ou 3,6 secondes. Bref, ça dépote ! Et ces deux V8 emmènent la caisse à respectivement 295 ou 315 km/h. De quoi défriser le meilleur des brushing… Et ces versions ont aussi de quoi flatter les oreilles : les échappements à clapet pilotés laissent échapper un son rocailleux et des pétarades qui hérissent les poils. Un régal ! A l’autre bout de l’échelle, la SL reçoit pour la première fois un petit… 4-cylindres en ligne. Ce 2 litres turbo est extrêmement sophistiqué et développe pas moins de 381 ch, soit 190 ch par litre : un rendement exceptionnel, digne d’un moteur de compétition. Les performances sont déjà excellentes, avec un 0 à 100 km/h bouclé en 4,9 secondes et 275 km/h en pointe. Mais le son ne donne pas les mêmes frissons que celui du V8…



Transmission intégrale et roues arrière directrices

Si les SL ont toujours été des propulsions depuis l’origine de la lignée, cette dernière génération dispose d’une transmission intégrale, du moins pour les versions V8. Car la variante 4-cylindres reste mue par ses seules roues arrière. A noter aussi que les versions V8 disposent également de roues arrière directrices. Grâce à cet arsenal technique, ce cabrio 2+2 places distille un véritable caractère sportif en virage, malgré un poids qui frôle les deux tonnes ! Le train avant est hyper tranchant et l’équilibre très vif. De quoi donner à cette SL un caractère nettement plus trempé que celui de ses devancières. Par contre, on ne retrouve plus le toucher de route ouaté des anciennes SL. Un choix pleinement assumé : le nouveau modèle cible plus que jamais la fameuse Porsche 911.

Prix de la Mercedes-AMG SL

Ça, c’est le point qui pique… La version d’entrée de gamme à 4 cylindres (SL 43) coûte déjà plus de 130.000 euros (ce qui reste néanmoins un gros 10.000 euros de moins que pour une 911 Cabrio de base de même puissance). La V8 débute à 170.000 euros (SL 55 4Matic), voire dépasse de peu la barre des 200.000 euros dans sa version la plus puissante (SL 63 4Matic). Mais bon, ce n’est pas cela qui freinera le client de ce genre de voitures. Pas plus que la consommation, d’ailleurs : durant notre essai de la SL 63 4MATIC+, l’appétit en essence a varié de 12,6 à 19 l/100 km. Comptez en moyenne environ 3,5 l/100 km de moins pour la SL 43 à 4 cylindres. À noter aussi que si la SL 43 dépasse de peu les 200 g/km de CO2, les V8 frôlent voire atteignent la barre des 300 g/km… 



Notre verdict

Pour cette dernière génération, la SL a changé. Développée par AMG, elle a en effet nettement gagné en sportivité, pour mieux se frotter à une Porsche 911, qui reste cependant encore un peu plus agile. La SL a aussi gagné deux mini-places arrière. Si cette Mercedes reste confortable, elle a tout de même perdu le toucher de route ouaté de ses devancières. C’est un revers de son changement de caractère et de catégorie. 

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Maloteaux  Olivier
À propos de l'auteur : Maloteaux Olivier Le virus automobile l’a piqué dès l’enfance. La passion pour le journalisme a suivi. Restait à mixer les deux univers. Olivier s’intéresse aux voitures de tous les types et de toutes les époques, quelle que soit la technique qui se cache sous la carrosserie. Avec quand même un penchant particulier pour les coupés et roadsters à moteur de caractère…

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