Essais

Difficile à mettre en défaut

Pour se donner une image jeune, Mercedes avait, en 2001, sorti la version coupé sport « compacte » de la Classe C. Depuis 2004, tous les modèles C ont eu droit à un lifting s’accompagnant aussi d’une motorisation remaniée. Un test sans surprise…
  • Piette François
  • 02 février 2005
  • Mercedes-Benz
Avantages et inconvénients
      Le renouveau des modèles Classe C se remarque notamment au pare-chocs avant redessiné, doté d’une prise d’air de type voiture de sport dans sa partie inférieure. La calandre a également été remaniée, avec ses trois lamelles qui la font paraître plus large et plus puissante. Pour les projecteurs, Mercedes-Benz a opté, de série, pour des diffuseurs façon verre transparent. L’intérieur a aussi profité du lifting avec un design du poste de conduite se concentrant autour du nouveau volant multifonction à trois branches. On a également eu le regard attiré par le combiné des 4 instruments ronds avec leur cerclage chromé. L’éclairage blanc dans un cadran noir a une lisibilité qui nous a convaincus. De son côté, la console centrale a été remaniée pour améliorer l’ergonomie de l’ensemble. Mission réussie à nos yeux. Bien suspendue Le coupé sport s’appuie sur la technique de la berline qui a bénéficié d’un ensemble de mesures que Mercedes a appelé Direct Control. Les suspensions nous ont particulièrement séduits. Elles allient le confort et la précision. La voiture repose sur des essieux avant et arrière dont les qualités élastocinamétiques ont été optimisées. La suspension avant utilise un triangle, une jambe amortissante McPherson avec ressorts hélicoïdaux et amortisseurs à gaz, une barre stabilisatrice et une géométrie anticabrage. De plus, l’essieu avant à trois bras est désormais doté de nouveaux paliers de tirants dont la fermeté a été réduite de 22 % environ. Sur l’essieu arrière multibras, avec ressorts hélicoïdaux et amortisseurs à gaz, barre stabilisatrice, géométrie anticabrage et antiplongée ; la modification porte sur la conception des paliers des bras de suspension inférieurs. Docile La Classe C nous a donc montré un comportement agréable à mi-chemin entre fermeté et douceur. De quoi permettre un contrôle aisé de l’ensemble. La tenue de trajectoire est aussi facilitée par une démultiplication plus directe de la direction assistée à crémaillère (gain de 7 % environ). De fait, le train de roulement réagit avec précision. Autre évolution liée au lifting : la boîte de vitesses mécanique à six rapports. Passage plus rapide Cette boîte a subi de profondes modifications sur le plan technique. Avant, la commande de boîte transmettait séparément les impulsions longitudinales et transversales imprimées au levier de vitesses. Maintenant, ces mouvements sont répercutés sur une seule et même tige de commande dans la boîte modifiée. Cette évolution permet des passages plus rapides des vitesses. Ce qui tombe bien vu le caractère sportif du modèle coupé. Même avec le « petit » Diesel 122 chevaux. Notre modèle C 200 CDI est un 2148 cm³ développant 90 kW avec un couple de 270 Nm entre 1600 et 2800 tr/min et consommant 6,3 litres en moyenne (167 g de CO2 par km). Dès cette année, il recevra, en outre, un filtre à particules pour répondre aux normes Euro IV. Le bloc turbocompressé à rampe commune n’a pas eu du mal à tracter le coupé qui passe de 0 à 100 km/h en 11,7 secondes. Ce qui est une valeur honorable. La vitesse maximale a été mesurée, par le constructeur, à 208 km/h. En sécurité Mercedes ayant également une image à défendre, la marque a pris soin de bien insonoriser l’ensemble. La sécurité a également été soignée avec un système de freinage efficace hydraulique à double circuit et servofrein à dépression. L’équipement de série reçoit bien évidemment l’ABS mais aussi le freinage d’urgence assisté BAS. Ajoutez à cela l’ESP et quatre airbags, de quoi se sentir en sûreté. En prime, les pneus sont plus grands et plus larges que par le passé. Sur le coupé sport, les dimensions de série des pneumatiques sont désormais de 205/55 R 16, chaussés sur des jantes de 7J x 16. Modèle quasi de base Les sensations à bord de la Classe C essayée sont d’autant plus remarquables que nous avions quasi l’équipement de série. Hormis le capteur de pluie, la radio CD et l’habillage cuir pour le volant et le pommeau de vitesse, on a conduit une voiture sans une panoplie d’options. Plus inhabituel en parc presse. Certes, on aurait bien aimé profité d’un intérieur cuir vu que Mercedes maîtrise bien ce matériau de sellerie, mais on n’a toutefois pas regretté l’essai. Cette Classe C a un look plutôt dynamique et attrayant. Ensuite, la mécanique est rassurante et bien pensée. L’équipement n’est pas ostentatoire, mais on trouve quand même d’office des éléments destinés à faciliter la tâche du conducteur comme le volant multifonction, les antibrouillards avant, l’allumage automatique des feux et l’indicateur de maintenance. Les passagers ne sont pas grugés non plus avec des accoudoirs à l’avant et à l’arrière. La bonne étoile Bref, une bonne voiture. Il faut toutefois garder à l’esprit que ce type de carrosserie limite le volume de coffre qui va de 310 à 1100 litres, et la gard au toit à l'arrière. Mais qu’importe, vu que ce modèle attirera surtout de jeunes conducteurs à la recherche d'une certaine classe avec une finition au poil et des matériaux bien choisis. Ses qualités intrinsèques et son classicisme se montrent rassurants sans être frustrants. Elle mérite bien son étoile sur le bout du nez... © Olivier Duquesne & Alain Hackray

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      À propos de l'auteur : Piette François
      Source ©: Mercedes.

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