Essais

Enfin !

Vous avez là la première Mini cabriolet « officielle ». Jamais avant l’ère BMW il n’y a eu de Mini décapotable fabriquée directement par la marque. C’était via via et ce n’était pas toujours brillant. Ici, c’est réussi, malgré les petits défauts du modèle.
  • Piette François
  • 20 octobre 2004
  • MINI
Avantages et inconvénients

      On vous a sûrement déjà dit que conduire une Mini c’était comme conduire un kart. Confirmation, mais ici on a en plus la joie de sentir le vent. Ceci dit, la suspension de la cabrio s’est montrée moins ferme que celle de la berline. Et c’est tant mieux. Cela ajoute incontestablement du confort dans la conduite. La Mini cabrio reste toujours aussi vive, dynamique et « trop mortelle » en virage. C’est un vrai jouet avec en plus une bouille hyper sympathique. Qui plaît aussi énormément au public féminin.

      En toile non doublée

      Principale originalité du toit, il peut être entièrement replié ou bien partiellement pour faire « toit ouvrant ». Refermé, la toile se montre hermétique à l’eau et aux bruits sur routes nationales. Finalement, on ne souffre pas trop des souffles aérodynamiques pour autant qu’on ne dépasse pas les 110 km/h. Après le bruit prend possession de l’habitacle. En somme c’est normal et c’est le genre de concession qu’on accepte en choisissant ce type de voiture. La capote, bien conçue, est disponible en trois coloris, se replie et s'ouvre en 15 secondes. Lorsque vous commandez le repli du toit ouvrant, par simple pression sur un bouton, le système commence par ouvrir le toit ouvrant et s'occupe, ensuite, du repli de la capote. Pendant ce temps, alors qu'elle poursuit son repli vers l'arrière, les longerons du toit disparaissent automatiquement, et les vitres latérales arrière disparaissent. De plus, comme elle se replie 'en Z', la capote occupe peu de place derrière les sièges arrière. Pour sa part, le toit ouvrant intégré à la capote pliante peut s'ouvrir sur une section de 40 cm et même en conduisant jusqu'à 120 km/h ! Mais il vaut mieux ne pas l’ouvrir sur autoroute car les mouvements d’air deviennent désagréables et bruyants.

      Décapoté

      La toile repliée derrière, on découvre un autre plaisir Mini. On garde le délice lié au concept global avec l'empattement long, le centre de gravité bas, la largeur de voie, l'essieu arrière multibras et la direction directe. Mais on a en prime ce petit plus que seules les cabrios peuvent offrir. À l’arrière aussi. Car cette Mini cabrio est une 4 places. Il faut d’ailleurs noter que les places arrière sont plus hautes que les places avant. Beau panorama pour les passagers. Et si on n’a personne à mettre derrière, on peut opter pour le filet antiremous qui permet de conduire toit ouvert même si le fond de l’air est frais, et presque sans se décoiffer. Ceci dit, le mode d’emploi pour le repli de ce filet est trop succinct… Ce qui a eu le don de nous énerver un peu en soirée après le coucher du soleil.

      Assistant de parking d’office

      La visibilité arrière est… complètement désastreuse. Que ce soit capoté ou décapoté on voit quasi rien. D’où la présence d’un Park system pour éviter de bosseler l’arrière à la moindre manœuvre. Le coffre de la Mini cabrio est mini mini. Le volet arrière de la Mini Cabrio s'ouvre vers le bas et est maintenu en position par deux câbles d'acier dotés d'un système souple. Cette plateforme est capable de supporter 80 kg est permet de glisser les « bagages » dans la malle. Car l’accès n’est pas aisé et nécessite de se plier. Lorsque la capote est dépliée, le coffre à bagages offre un volume de chargement de 165 litres, qui passe à 120 litres lorsque le cabriolet est décapoté. Heureusement, les dossiers escamotables des sièges arrière permettent d’atteindre 605 litres. Pour qui souhaite optimiser ce volume, le système de chargement 'Easy Load' permet d'embarquer les chargements les plus encombrants. Deux leviers permettent, lorsque la capote est repliée, de la surélever à l'intérieur du coffre et de l'immobiliser dans cette position. Lorsque le volet arrière est ouvert, vous accédez ainsi facilement à l'espace de chargement.

      Le look n’est pas tout

      Très mignonne avec son esthétique dynamique, il lui faut impérativement confirmer sur la route. La Cooper essayée cachait sous le capot un 1.6 litres essence de 115 chevaux. Le quatre cylindres en ligne en position transversale a bien besoin de ces 85 kW pour tracter les 1250 kg de cette petite voiture de 3 m 70. Ce qui n’est pas rien. Vivace à l’accélération, les reprises sont un peu molles parfois. Mais globalement, on s’amuse bien avec le pied droit. La transmission à 5 rapports est légèrement différente de celle de la berline, mais difficile de le remarquer. On apprécie toujours autant le pommeau chromé d’autant qu’il font souvent en user sur route sinueuse pour rester dans les tours. Dans les virages, le volant aide magnifiquement au pilotage. Et les suspensions moins « tape-cul » que celles de la version Hatchback sont fortement appréciées. Dommage que la carrosserie souffre parfois d’un manque de rigidité lié à l’absence de toit en tôle.

      Des euros pour le plaisir

      Elle passe de 0 à 100 km/h en 9,8 s et de 80 à 120 km/h en 11,6 s en 4e. Quant à la vitesse maximale, c’est un honorable 193 km/h que la Mini peut afficher au compteur. On notera aussi que la consommation tourne entre 7 et 11 litres de moyenne. Preuve que la voiture a une bonne cylindrée et un certain embonpoint, mais �cela reste finalement raisonnable. Ce qui l’est moins, raisonnable, c’est le prix. Aïe ! 21.400 euros sans aucune option. Et des options il y en a… vu que Mini fait partie de la famille Béhème. Enfin, cela n’empêche pas la marque d’avoir un succès fou… Avec les filles surtout. Toutes les prévisions ont été dépassées avec une chaîne de production tournant à plein régime. Finalement, vu l’immense plaisir au volant et aussi simplement de la voir devant chez soi, le prix n’est pas surfait. D’autant que la Mini bénéficie aussi d’un haut niveau de sécurité pour tous les occupants. Et la sécurité, en fin de compte, ça n’a pas de prix. Enfin, si !

      © Olivier Duquesne


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      À propos de l'auteur : Piette François

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