Toujours fashion, mais pleinement mature

Mieux finie

En la voyant, on se dit qu’elle n’est plus si mini que ça ! Si les mensurations n’ont que subtilement évolué face à la première phase, la nouvelle venue donne l’impression d’avoir pris l’embonpoint nécessaire à une certaine forme de maturité. A l’examiner en détails, on constate que la finition a progressé, comme l’attestent les charnières de coffre dissimulées, des ajustements soignés, ainsi qu’un habitacle globalement mieux fini. Cela n’excuse toutefois pas quelques fautes de goût dans le choix de certains plastiques, un peu trop « cheap »... Autre petit reproche, une poupe assez relevée, qui laisse dévoiler les tirants métalliques de suspension... Comme une robe haute couture habillant un sublime mannequin mais dont la coupe mal ajustée dévoile certains dessous...

Gamme de moteurs renouvelée

Les anciens 1.6 atmosphériques et compressés de la précédente Mini sont jetés aux oubliettes et sont remplacés par de nouveaux blocs, cubant toujours 1.6 l et développés en partenariat avec PSA. Si la Cooper profite de la version atmosphérique, avec quelque 120 chevaux (ou 115 en Belgique) et 160 Nm à la clé, la Cooper S passe à la vitesse supérieure, avec un turbo pour souffler dans les bronches de ce 4 cylindres et lui faire développer 175 chevaux (ou 163 en Belgique) et 240 Nm, voire 260 en mode « overboost ». Pour plus de sensations encore, au risque de peut-être perturber l’équilibre, la version John Cooper Works affiche quelque 211 canassons ! Un chiffre impressionnant lorsque l’on considère que la voiture à animer est une Mini !

Les indispensables accessoires

Une Mini ne serait plus vraiment une Mini sans l’incroyable liste d’accessoires permettant de personnaliser au mieux sa monture. Entre les différentes touches de chrome, bandes décoratives, inserts intérieurs et autres jantes, on ne sait plus où donner de la tête dans la liste d’option ! Clou du spectacle : le chronomètre mesurant le temps écoulé à rouler décapoté ! Rassurez-vous, cet équipement reste optionnel...

Always Open...

Pour cette première prise en main, seules des versions Cooper S étaient disponibles à l’essai. Contact en insérant la « clé » (une spatule) dans le tableau de bord et démarreur en appuyant sur le bouton had-hoc. Immédiatement, le 4 cylindres ronronne dans les graves. En dépit d’une température ambiante franchement peu estivale (l’essai se déroule en région autrichienne), le slogan « Always Open » nous incite à décapoter ! Une petite inflexion sur le joli curseur prévu à cet effet et quinze secondes plus tard, nous voilà pleinement exposés, mais sérieusement protégés du grand air ! Rouler à ciel ouvert en plein hiver demande juste une combinaison ad-hoc (à base de bonnet, d’écharpe et de gros manteau polaire) ainsi qu’un chauffage performant. Ce dont la Mini peut se targuer ! En revanche, la position toit ouvrant est plutôt à déconseiller, les turbulences alors engendrées mettant vos tympans en sérieuse difficulté...

En route

Première enclenchée, embrayage relâché et nous voilà partis ! Première impression, la Mini est d’une douceur étonnante et se manie du bout des doigts. L’échappement barbote gentiment mais laisse une désagréable résonance sourde dans les oreilles sous les 1.700 tr/min. Les routes montagneuses du Sud de l’Autriche se font maintenant plus sinueuses et invitent à une conduite plus dynamique. Le moteur, très disponible sur une large plage de régimes, entame alors son récital dans les graves et lâche quelques pétarades sourdes au lever de pied. Un véritable festival ! Toujours aussi vivante, la Mini se place idéalement au freinage, enroule gentiment la courbe et en ressort assez efficacement ! Certes le couple peut donner des symptômes de parkinson au train avant et la rigidité peut parfois être prise en défaut, mais qu’est-ce qu’on s’amuse ! Un vrai kart ! Cerise sur le gâteau : un ESP finement mis au point, qui apporte beaucoup à l’efficacité sans toutefois se montrer trop intrusif !

Confort étonnant

Les suspensions ont naturellement été redéfinies pour cette version cabriolet, plus lourde d’une petite centaine de kilos et un peu moins rigide. Le tarage plus souple nous a semblé composer un excellent compromis entre le confort et la tenue de route. Absorbant les irrégularités de parcours avec brio, la suspension agit efficacement lorsqu’il s’agit de maintenir les roues en contact avec le sol ! Le confort de suspension est donc avéré et se voit rehaussé par les excellents sièges, au maintien idéal et aux réglages suffisamment amples que pour permettre une position de conduite appropriée. Bien entendu, s’agissant d’une si petite voiture, l’habitabilité arrière est plutôt retreinte, même si en progrès (4 cm) face à la génération précédente. Le coffre est également plus généreux (de 5 litres), mais reste réduit. Enfin, capoté, la visibilité arrière et surtout, de ¾ arrière souffre d’une capote très enveloppante...

Des tarifs à la hauteur des prestations

Les tarifs démarrent à 23.550 € pour une Cooper Cabrio et 28.700 € pour une Cooper S. Cette dernière bénéficie tout de même d’un équipement plus complet ! Une Mini de base n’étant plus vraiment une Mini, la liste d’options permet de se concocter le petit bolide de ses rêves. Comptez donc près de 500 € pour la peinture métallisée, 255 € pour l’indispensable pare-vent, 125 € pour le bouton sport (qui durcit la direction et rend la réponse à l’accélérateur plus franche, une option plutôt sympa...), 180 € pour le DTC (ESP en BMW dans le texte), 215 € pour le différentiel autobloquant (sur Cooper S uniquement), 120 € pour les capteurs de pluie et de lumière,... Enfin, n’oubliez pas de rajouter à cela quelques centaines d’euros pour l’indispensable décoration de l’engin... Mais quand on aime...