Style Hormis le logo, rien ne distingue vraiment la One d’une Cooper. En revanche, la Cooper D est plus facilement identifiable, avec son bossage sur le capot, son entrée d’air plus grande et... son logo spécifique bien entendu ! Mais ce ne sont là que des détails qui ne viennent pas ternir la bouille éminemment charmante de la Mini. Tout en courbe et avec ses roues jetées aux 4 coins, elle attire la sympathie ! Moteurs Sous le capot de la One, c’est un tout nouveau bloc qui travaille. Adieu à l’anémique 1.6 l de 90 chevaux, c’est un 1.4 l de 95 chevaux à 6.000 tr/min et 140 Nm à 4.000 tr/min qui le remplace. Les valeurs délivrées sont très bonnes pour la cylindrée mais ne se traduisent malheureusement pas dans le bas du dos. Si la boîte comporte 6 rapports, ceux-ci sont trop longs et ne permettent pas d’exploiter pleinement la mécanique. Résultat, si le moteur n’est pas avare en bonne volonté, les performances semblent plutôt mitigées, surtout en reprises où il ne faudra pas lésiner sur les changements de vitesses. La Cooper D se dote d’un moteur bien connu, à savoir le 1.6 HDi de 110 chevaux et 240 Nm (260 avec overboost). Reconnu pour ses belles qualités de souplesse et de puissance, il fait merveille sous le capot de la Cooper D. Avec ce moteur enfin à la hauteur (le 1.4 diesel Toyota de l’ancienne génération manquait de souffle), la Mini diesel peut affronter en toute sérénité les longs voyages. Que du bonheur alors ? Pas tout à fait, si ce moteur se fait remarquablement discret sous le capot des Peugeot 207 et Volvo C30, il est ici plus bruyant que d’habitude. La boîte à 6 rapports qui y est accolée est un régal de précision et on la verrait bien sous le capot des voitures précitées, encore munies d’une unité à 5 rapports. En ce qui concerne la consommation, le bilan est mitigé en ce qui concerne la One qui a réalisé une moyenne de 7,2 l/100 km, soit une valeur fort proche de celle réalisée par la Cooper, pourtant dotée de 25 chevaux supplémentaires. Pour les records, il faudra plutôt se tourner vers la Cooper D, qui n’a consommé que… 5,3 l/100 km ! Une moyenne qui devrait encore baisser sensiblement avec l’apparition de l’Efficient Dynamics et du système Start and Stop, qui seront proposés dans le courant de l’année 2008. Tenue de route Une Mini, c’est une longue tradition de savoir faire en matière de trains roulants. Et la nouvelle fait honneur à l’ancienne, avec un châssis plaisant, rigoureux et extrêmement agile… sur revêtement parfait ! Une fois ces rubans de soie quittés pour des routes plus typiquement… belges, le sourire se crispe. Sec, l’amortissement n’arrive pas à traiter les irrégularités comme il le devrait et la Mini tape alors dans ses suspensions. La direction, assistée électriquement, ne fait pas grand-chose pour améliorer le bilan, le rendu n’étant pas idéal. Là encore, sur routes parfaitement revêtues, tout revient dans l’ordre et l’agrément procuré est bien réel. On retrouve l’équilibre si jouissif qui a fait la légende des premiers modèles, ainsi qu’une rare réactivité aux moindres gestes du conducteur. Confort Pour les grands gabarits, s’installer au volant d’une Mini est toujours aussi sympathique, car il reste toujours possible de s’asseoir au plus près du sol et de se ménager une bonne garde au toit. En revanche, si ce même grand gabarit doit s’asseoir à l’arrière, le chausse-pied risque de venir à point… Non seulement l’accès n’y est pas franchement aisé, mais l’habitabilité est plutôt réduite… Tout comme le coffre qui, avec un volume allant de 160 à 680 litres, n’incite pas vraiment à parcourir les brocantes… Rien de très étonnant pour une voiture de 3,7 m de long… Le confort est également pénalisé par une suspension sèche, qui rend les longs voyages plutôt éprouvants. La Cooper D souffre de plus, d’une insonorisation plutôt moyenne. Pour en terminer avec ce chapitre, mentionnons enfin l’excellente ergonomie et l’efficacité du système de climatisation. Tarifs et équipement Tout comme leurs devancières, les Mini One et Cooper D ne peuvent être qualifiées d’abordables. Si avec son tarif de 16.100 € , la One semble presque accessible, il suffit de jeter un œil à la liste d’options pour comprendre que le tarif final peut très vite devenir salé. Si les airbags et la radio CD sont bien présents de série, il faudra ajouter quelques suppléments pour bénéficier de l’air conditionné (990 € pour la clim’ manuelle, 1.325 € pour l’automatique) et des jantes alliage (470 € en 15 pouces). Ajoutons à cela 170 € pour l’ordinateur de bord, 410 € pour la peinture métallisée, 250 € pour le volant multifonction avec régulateur de vitesse,… La Cooper D, affichée à 20.300 €, se dote de série des jantes alliage de 15 pouces, du volant gainé de cuir, de l’antipatinage et de l’air conditionné manuel. Conclusion En ce qui concerne le strict plan de l’agrément de conduite, la Cooper essence a sans aucun doute une belle longueur d’avance sur ses petites sœurs de la gamme. Mais celles-ci ne sont néanmoins pas dénuées d’arguments, surtout la Cooper D qui propose un moteur exceptionnellement souple et sobre ! Quant à la One, elle a le mérite de proposer un prix d’attaque à cette gamme branchée. Toutefois, son agrément de conduite pâtit de reprises peu franches. Mais dans tous les cas, la bouille sympathique et un habitacle décalé redonneront le sourire !