Essais

Opel sait faire des bons châssis!

Nous pourrions croire avec la GTC qu'il ne s'agit que d'une version trois portes un peu restylée de l'Astra, mais en réalité Opel a fourni un énorme travail sur cette voiture qui en finale vaut bien plus qu'un intérêt poli.
  • Wouters Bruno
  • 17 novembre 2011
  • Opel
Avantages et inconvénients
  • Châssis remarquable
  • Confort préservé
  • Ligne réussie et finition soignée
  • Vraie cinq places
  • 1.6 l turbo essence décevant
  • Options
  • Transmission trop longue

Pour créer son Astra trois portes, Opel ne s'est pas contenté d'en enlever deux à la berline. A part l'antenne, les poignées de portes et les rétroviseurs, tout le reste de la carrosserie a été dessiné exclusivement pour la GTC. De fait, la ligne particulièrement réussie et dynamique de la GTC la classe immédiatement dans la catégorie des coupés. Pourtant, et nous pouvons vous le confirmer pour l'avoir testée, l'habitabilité arrière ne le cède en rien face à l'Astra. Garde au toit, largeur aux épaules, espace pour les jambes, cinq adultes tiennent à l'aise dans l'habitacle. Pareil pour le coffre qui propose la même capacité, de 380 à 1165 litres. Le style d'un vrai coupé, les aspects pratiques en prime! Le design de la carrosserie s'articule autour de trois lignes fortes. La première ligne, en arc, définit la silhouette du pavillon: la GTC est un coupé. La deuxième ligne descend de la porte avant jusqu'à l'aile arrière en sculptant le flanc, véritable signature du style Opel depuis l'Insigna.

Ligne travaillée

Le troisième trait, le plus original, s'articule autour de la poignée de porte avant de s'étirer jusqu'à l'aile arrière, soulignant les hanches de la voiture. Dès le départ les designers ont voulu de grandes roues et des voies larges, et ils s'en sont donné les moyens. Par rapport à la berline, l'empattement est rallongé de 10mm, les voies élargies respectivement de 40mm à l'avant et 30mm à l'arrière, tandis que les arches de roues acceptent des dimensions de jantes jusqu'à vingt pouces! La hauteur d'assiette descend de 15mm. Terminons en signalant que le pare-brise panoramique apparu en 2006 sur la précédente génération d'Astra GTC est reconduit, remontant jusqu'à la moitié du pavillon. Vision panoramique garantie, même pour les passagers arrières! Tant qu'à changer les côtes du châssis, les ingénieurs en charge des trains roulants se sont retroussés les manches pour doter la GTC d'un comportement routier particulièrement attractif. Le train avant hérite des jambes "HiPerStrut" développés pour l'Insigna OPC et ses 325 ch, et ceci sur toutes les versions de l'Astra GTC.

Châssis optimisé

Ce train avant étudié par le département sportif OPC réduit les effets de couple dans la direction et améliore le grip en virage. Ajoutons que la crémaillère bénéficie d'une assistance électrique asservie à la vitesse. Le train arrière reprend le principe du parallélogramme de Watt, légèrement modifié par rapport aux autres Astra, au bénéfice de l'agilité. Terminons-en avec le châssis en signalant que la GTC, comme l'Insigna, l'Astra et la Zafira, peut recevoir en option un châssis adaptatif baptisé FlexRide, qui permet de choisir entre différents modes de comportement: Tour favorisant le confort, Normal et Sport, qui rend aussi la direction plus sensible.

Equipement Premium

L'Astra GTC se distingue encore par des harmonies intérieures, des couleurs et des jantes spécifiques. Commun avec les autres Astra, le Driver Assistance System qui intègre une caméra frontale de seconde génération. Elle permet de bénéficier d'un avertisseur de changement de voie plus précis, d'une reconnaissance des panneaux de signalisation améliorée et de l'ajustement intelligent des phares, couplé à l'éclairage adaptatif directionnel. Elle indique aussi la distance de sécurité en calculant la distance avec le véhicule qui précède. Pour les motorisations, Opel propose en Belgique un modèle d'attaque équipé du 1.4 L de 100 ch, puis le 1.4 L turbo en 120 et 140 ch, et pour clore les motorisations essence, le 1.6 L turbo de 180 ch.

Motorisations connues

Un seul moteur diesel pour l'instant, le 2.0 L CDTI de 165 ch, en attendant début 2012 l'arrivée du 1.7 L CDTI en 110 et 130 ch. Et pour ceux à qui cela ne suffirait pas, l'OPC est d'ores et déjà annoncée, avec 280 ch à la clé! En prime sur l'OPC, un différentiel à glissement limité, un amortissement piloté FlexRide avec réglage OPC spécifique et des freins Brembo. Tout ça, c'est la théorie, mâtinée de l'enthousiasme bien compréhensible du staff Opel qui nous présente leur dernière née. Mais dans les faits? Dans les faits, on s'amuse d'abord à effleurer l'écusson arrière pour déverrouiller le coffre, aussi vaste que promis, et y fourrer nos quelques affaires avant de nous glisser au volant. L'habitacle, vaste et lumineux, accueille le tableau de bord de l'Astra. Petit bémol avec le matériau recouvrant la console et les trop nombreux boutons ornant celle-ci, mais pour le reste, matériaux soignés et excellente qualité perçue, qui se confirmera sur la route avec des bruits de mobilier inexistants, un très bon point à l'usage!

Pas de gaspillage de virages!

Le hasard nous a fait prendre le volant d'une motorisation essence, le 1.6 L de 180 ch, plutôt décevant à l'usage par rapport à la puissance annoncée. Le malheureux est complètement étouffé par une transmission trop longue, et nous nous mettons à rêver de l'époque où certains constructeurs laissaient aux clients le choix entre différents rapports de pont. Nous prenons donc rapidement les commandes d'une 2.0 L DCTI de 165 ch et ne boudons pas notre plaisir dès les premiers tours de roues. Bien plus généreux en sensations, le bloc diesel, et réactif à la moindre sollicitation de la pédale de gaz! Il n'y a pas photo, pour nous le choix est vite fait, et nous voilà partis à la découverte du cap de Formentor, au nord de l'île de Majorque. Paysages grandioses entre mer et montagne, routes au revêtement irréprochable pour débuter, nettement plus dégradé ensuite. Nous enchaînons virages et épingles à un rythme que n'avait pas prévu le GPS! 85 kilomètres de pur bonheur, qui permettent à la GTC d'exprimer toutes ses qualités routières.

Une belle carte à jouer

De tels châssis, nous en redemandons! La GTC avale tous les virages avec rigueur, les mouvements de caisse sont parfaitement contrôlés et le confort, même sur routes dégradées, même en position "Sport", et même avec les jantes de 19" montées en option, reste impérial. Le bloc diesel apporte sa pierre à l'édifice en relançant avec vigueur la GTC d'un virage à l'autre, rendant les éventuels dépassements rapides et sûrs, sans jamais se montrer envahissant dans l'habitacle, au contraire du bloc essence. Belle, habitable et vraiment amusante à conduire, l'Astra GTC rafle la mise! A découvrir, absolument.

Lire plus:

À propos de l'auteur : Wouters Bruno Bruno Wouters collabore avec Vroom depuis 2005. Tant qu’il y a des roues et un moteur, c’est un homme heureux.
Et s’il apprécie les progrès technologiques, rien ne le lui plaît plus que de parcourir les routes de campagne au volant d’une Morgan ou d’une moto, pour les sensations!
Photos ©: Bruno Wouters, Manufacturer. Source ©: Opel.

Essais recommandés pour vous

Plus d'essais
4,0 /5 Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

Pour sa nouvelle génération, le Macan passe au tout électrique. Voyons si ce SUV sans échappement, carburant exclusivement au courant, conserve un agrément de conduite enthousiasmant.

4,1 /5 Essai : Dacia Duster, une belle gueule mais pas la grosse tête

Essai : Dacia Duster, une belle gueule mais pas la grosse tête

Pour cette 3e génération, le Duster monte en gamme et se taille un look musclé. Mais en devenant plus chic, n’a-t-il pas perdu son âme de SUV simple et abordable ?

3,7 /5 Essai : Lotus Emira, une tueuse de Cayman ?

Essai : Lotus Emira, une tueuse de Cayman ?

Outre le V6, Lotus propose également le quatre cylindres turbo de la Mercedes-AMG A 45 sous le capot de son Emira. Un moteur très différent qui rend la voiture plus intéressante ou, au contraire, qui enlève un peu de son sex-appeal ? 

3,6 /5 Essai : Smart #3, plus pratique, mais moins fun…

Essai : Smart #3, plus pratique, mais moins fun…

Le SUV coupé et électrique Smart #3 est plus que la simple déclinaison au toit fuyant de la #1. Mais est-il pour autant plus alléchant que sa petite sœur ?

Voitures neuves recommandées pour vous

Plus de voitures neuves

Essence, Manuelle

23 748 €

Essence, Automatique

27 547 €

Essence, Manuelle

21 500 €

Diesel, Manuelle

32 584 €

Voitures d'occasion recommandées pour vous

Plus de voitures d'occasion

Essence, Automatique

28 995 €
2011
65 000 km
52 990 €
2019
105 433 km

Diesel, Automatique

52 900 €
2021
1 500 km

Essence, Automatique

23 500 €
2020
30 212 km