Un outsider surprenant…

Les objectifs d’Opel sont ambitieux mais pas idiots… Dans le large marché des cabriolets, on trouve de nombreux modèles compacts de marque généralistes (comme la Volkswagen Golf Cabrio, par exemple) ou premiums (comme les BMW Série 1 et Audi A3 cabriolets). Mais une taille au-dessus, on ne trouve que des modèles premiums (et donc chers…), comme par exemples les Audi A5 et Mercedes Classe E Cabrio. Avec le Cascada, Opel leur oppose une alternative abordable.   

Le constructeur a en effet décidé de s’écarter du segment encombré des cabrios compacts généralistes. Le Cascada affiche donc 23 cm de plus que l’ancienne Astra TwinTop et il n’est qu’une dizaine de centimètres plus court qu’une Insignia.  

Toit souple

Un autre changement radical par rapport à son prédécesseur concerne la fabrication de la capote. C’est en désormais fini du toit rigide TwinTop compliqué, lourd et encombrant, qui est remplacé par une capote en toile, simple, élégante et pesant seulement 50 kg (soit un gain de poids de 65%). Le toit se rétracte en 17 secondes et l’opération peut s’effectuer jusqu’à 50 km/h. Et, ouvert comme fermé, ce cabriolet affiche une ligne très plaisante.    

La capote a été développée en collaboration avec Magna, qui est également le fournisseur de l’Audi A5 Cabrio. Une belle référence ! Opel propose deux types de capotes : le modèle standard ou la variante acoustique, qui se distingue par une couche supplémentaire de polyester. « Certains conducteurs apprécient l’insonorisation plus légère qui donne un plus grand sentiment de rouler en cabrio », nous dit un ingénieur pour tenter de justifier la présence de la capote standard. Pour nous, à part un prix moins élevé, elle n’a aucun intérêt…

Premières impressions

Il est temps de se glisser à bord de l’engin. La Cascada nous reçoit bien et un bras motorisé nous tend même la ceinture de sécurité. Pratique pour ceux qui ont le bras court ou qui manquent de souplesse… Les sièges peuvent être revêtus de deux types de tissus ou de deux cuirs thermo-réfléchissants qui évitent de nous brûler le derrière. Opel annonce que l’habitacle est nouveau, mais, à part la finition en cuir de la planche de bord, il nous semble bien familier... 

Toutes les voitures étaient équipées de la capote acoustique. On ne pourra donc juger de l’efficacité de la toile standard. Mais d’après Opel, « la différence est bien réelle ». Ce qui est sûr, c’est que la capote acoustique est une réussite : l’isolation et la finition sont très bonnes, et le toit s’ouvre rapidement (l’opération peut même s’effectuer de série via la télécommande). 

Comme un diesel…

Sous le capot, on trouve un tout nouveau moteur : le 1.6 SIDI turbo essence de 170 ch. C’est 10 ch de moins que l’ancien 1.6 turbo, mais le nouveau est beaucoup plus lisse et convainc par sa souplesse à bas régimes. Il se conduit comme un diesel et nécessite peu de changements de rapports. Tant mieux, car la commande manuelle est un peu trop accrocheuse à notre goût. 

Ce nouveau moteur (qui se retrouvera à terme dans d’autres modèles Opel) nous a fait une belle première impression et il étale une sonorité discrète ou sportive, selon l’usage que l’on en fait. Il faudra par contre surveiller la consommation : l’ordinateur de bord grimpe vite au-dessus des 10 l/100 km en conduite sportive.

Au volant, on sent aussi que la Cascada est une lourde voiture, mais la tenue de route et la direction n’en souffrent pas trop. Les ingénieurs ont fait du bon boulot !  

À quel prix ?

Le cabrio Cascada ne révolutionne pas le segment, mais il a de quoi faire peur à ses concurrents. Le modèle arrivera sur notre marché en avril et ses tarifs débutent à 24.990 euros en version 1.4 Turbo 120 ch. La gamme comprendra aussi dès le début un 1.4 Turbo de 140 ch, le 1.6 SIDI 170 ch essayé ici, ainsi que le diesel 2.0 CDTI de 165 ch. D’autres moteurs arriveront plus tard. Quant à la capote acoustique, elle est de série sur l’exécution Cosmo et est facturée 290 euros sur la version de base.