Essais

Le joker du 50/50

En lançant la Cayman S, Porsche propose non seulement une version coupé proche de la Boxster, mais également une presque 911. La comparaison est inévitable, bien que cette voiture soit un modèle à part entière. Avec son propre caractère.
  • Piette François
  • 21 novembre 2005
  • Porsche
Avantages et inconvénients
  • Caractère et puissance
  • Esprit porsche
  • Philosophie du modèle
  • Volume du coffre
  • Coût des options
  • Espaces de rangement
  • Prix des options
  • Suspensions en mode sport
Porsche a mis les petits plats dans les grands en invitant la presse belge autour et sur le circuit de Spa-Francorchamps. Un terrain de jeu idéal pour découvrir les sensations à bord de la Cayman S. Au premier contact routier, cette voiture à moteur central apparaît très équilibrée. Le 50/50 évite d’exagérer la sensation de vitesse et des glissades intempestives. Mais cela reste une voiture survireuse. Tout bonheur pour le pilote expert sachant contrôler sa monture. Proche du moteur Il n’y a que 30 cm entre l’arrière du siège du conducteur et le compartiment moteur du flat 6. Autant dire qu’on l’a dans le dos le 3.4 de 295 ch (217 kW). Ce bloc développe un couple de 340 Nm entre 4400 et 6000 tr/min. Décidément, la Cayman S est la reine du 50/50 puisqu’on se retrouve tout à fait à mi-chemin entre la Boxster et la 911. Le 6 cylindres à plats dispose du VarioCam Plus, un système de calage variable de l’admission et de la levée des soupapes. La lubrification intégrée fonctionne avec un carter à sec. Notons aussi que les ingénieurs se sont attachés à alléger le tout et à offrir un meilleur niveau sonore. La puissance est transmise par le biais d’une boîte à six rapports commandée par câble. La course des rapports est évidemment réduite, logique pour un coupé sportif. Chronos Selon le tableau des performances, la Cayman S passe de 0 à 100 km/h en 5,4 s et peut atteindre les 275 km/h. Ce qu’on a presque pu vérifier dans la montée de Kemmel. Ça pousse bien, pas aussi bien qu'une 997 S mais mieux que la Boxster S. Du moins, on se sent plus en sécurité que dans la 911 et l'impression de vitesse s'estompe très vite. Après tout, les chevaux sont bien là et on a atteint à l'aise les 260 km/h dans le Kemmel. Stabilité La Porsche Cayman S possède à l’avant comme à l’arrière d’essieux McPherson avec bras triangulaires et jambes de force. Pour diminuer le poids total, pratiquement tous les composants mobiles sont en aluminium. Cette voiture est vraiment parfaitement équilibrée. Très confortable en mode normal, elle se fait plus méchante en Sport. Dans cette configuration, on sent directement que le PSM (Porsche Stability Management) se met en route et tout se durcit. Dès lors, cela devient moins agréable mais plus efficace. Sur sol glissant, il faut quand même bien faire gaffe mais ça tient extrêmement bien, même sur sol très gras. Et puis, si on se prend pour Boutsen sur le circuit spadois, l'antipatinage nous rappelle à l'ordre et nous remet sur les rails. Freins Porsche Sur circuit, ça freine, ça freine même très bien, un peu comme une GT3 RS ! Il faut dire que la voiture était équipée de freins en céramique reconnaissables à leurs étriers jaunes. À tel point que notre copilote a eu peur de voir ses dents colées sur le pare-brise. Le PCCB utilise des disques de frein en céramique traités avec des fibres de carbone enrichies en nitrure de calcium. Le refroidissement interne est conçu pour répondre à de fortes sollicitations. À l’avant, on trouve des étriers en aluminium à six pistons monoblocs et à quatre pistons à l’arrière. À Francorchamps, même si la pace-car était pilotée par la Marc Duez Team, on a quand même roulé sous les 2 minutes 55 sur sol mouillé, très gras et parsemé de feuilles mortes. Et ces dernières ne sont pas ramassées à la pelle mais expulsées sous nos pneus 19 pouces 265/35. Le seul hic lors de la conduite très sportive... Le crocodile survire un maximum, c'est probablement dû au 50/50. L'un dans l'autre c’est pas plus mal, à la limite on préfère ça que le sous-virage... Pour partir en amoureux À l'intérieur, ici aussi on a un mixage entre la 911 et la Boxster. On a donc un ensemble clairement Porsche, à l’image du design extérieur. Par contre, la Cayman S va plaire à ceux qui veulent partir en vacances sans devoir dénaturer leur bolide avec un porte-bagages. Elle dispose comme toutes ces sœurs d’un compartiment à bagages à l’avant, ayant ici un volume de 150 litres. À l’arrière, son point fort, on a droit à 260 litres sous un hayon qui s’ouvre bien grand. Les espaces de rangement sont, par contre, un peu moins généreux. Et pour les parents, le siège passager propose une fixation Isofix avec désactivation de l’airbag. Enfin, il est possible de s’offrir un système de tracking de la voiture : un outil de géolocalisation permettant de retrouver une voiture volée via le GPS. Ce serait dommage de perdre un tel bijou. © Lionel Hermans et Olivier Duquesne Photos : © B. Lorquet & Porsche

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À propos de l'auteur : Piette François
Source ©: Porsche.

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