Essais

GT à la sauce française

C’est un véritable come-back que Renault effectue dans le segment des coupés de grand tourisme. La dernière incursion dans le segment remonte aux... Nervastella d’avant-guerre ! C’est tout dire... Mais ce retour ne s’effectue pas sans raison : en effet, le segment des coupés dérivés de berlines familiales est en pleine expansion, avec des ventes discrètes, mais en forte croissance. Une bonne raison pour s’y incruster, avec un coupé dérivé de la récente Laguna. La ligne est flatteuse et l’image de marque devrait en bénéficier.
  • Piette François
  • 28 octobre 2008
  • Renault
Avantages et inconvénients
  • Comportement routier
  • Confort étonnant
  • Insonorisation
  • Ligne réussie
  • Modularité facile
  • Rapport prix/équipement
  • V6 diesel disponible
  • Boîte auto passive
  • Direction manquant de feeling
  • Garde au toit à l’arrière
  • Masse importante
  • Masse élevée
  • Plus confort que sport
  • V6 essence gourmand

Quelques traits d’Aston Martin

Si la Laguna berline n’affiche sans doute pas la plastique la plus glamour du marché, le coupé se révèle nettement plus sexy. Vu de l’arrière, il a même quelques airs d’Aston Martin DB9... Flatteuse comparaison ! Mais la forme plus tarabiscotée du coffre de la Française laisse la palme de l’élégance à la noble Britannique. Vue de l’avant, la Laguna coupé est plus commune, avec des formes lisses et un regard un peu vide. Qu’importe, vue dans son ensemble, cette voiture séduit et c’est bien là l’essentiel, le critère esthétique étant déterminant au moment de l’achat de ce genre de véhicules.

Quatre roues directrices

Renault a sans conteste défié la physique en ressortant du tiroir le système des quatre roues directrices. Une technique qui s’est déjà vue sur les Honda Prélude, mais qui a été quelque peu oubliée. La Laguna GT, première à (ré)inaugurer le système, a véritablement subjugué par son agilité et sa rigueur de comportement. Elle est du coup, devenue la référence en matière de comportement. Le coupé profite de cette technique, en l’imposant d’office aux versions à 6 cylindres et à la finition GT.

Un 6 cylindres tout beau tout neuf pour l’occasion

Renault a profité du lancement de cette Laguna Coupé pour dévoiler son nouveau 6 cylindres diesel, fait maison. Un moteur de 3 litres et développant 235 chevaux et un couple de 450 Nm. Si cette dernière valeur peut paraître un peu faiblarde face aux plus de 500 Nm développés par les mécaniques allemandes de même cylindrée, cela est uniquement dû à un problème de transmission. En effet, aucune boîte de vitesse transversale du marché n’accepte plus de 450 Nm... Christian Mazure, responsable du développement de cette mécanique, nous a d’ailleurs laissé entendre que ce moteur développe environ 550 Nm si on lui lâche la bride ! Avantage de cet « étouffement », un couple maximum disponible sur toute la plage de régime ! La sonorité ainsi que l’insonorisation de ce moteur a été particulièrement étudiée, notamment en ce qui concerne l’isolation des vibrations.

6 moteurs sont prévus : en essence, on débute avec le 4 cylindres de 2 litres, décliné en 170 ou 205 chevaux et on culmine avec le V6 Nissan de 3.5 l et 237 chevaux. En diesel, la gamme démarre avec le 2 litres de 150 chevaux, qui peut être poussé à 180 chevaux sur la version GT. Le nouveau V6 vient chapeauter cette gamme.

Au volant

Pour cette première prise en main, Renault nous avait laissé le choix entre les seules version à 6 cylindres. Commençons par le moteur diesel, qui s’est révélé remarquablement silencieux à tous les régimes. Seul le ralenti trahit son type de fonctionnement. Superbement linéaire, il répond présent partout et apparaît alerte sur toute sa plage – étendue - d’utilisation. Le V6 essence est plus pointu et s’accorde moins bien à la philosophie Grand Tourisme de cette Laguna Coupé. Mais sa sonorité ravira une oreille mélomane... Ces V6 sont exclusivement associés à des boîtes automatiques qui remplissent bien leur boulot, mais manquent de dynamisme dans les parties les plus sinueuses. Dommage à ce sujet que Renault n’ait pas jugé bon de développer un mode sport pour ses boîtes.

Le comportement routier est sûr et remarquablement efficace, mais semble moins incisif que les Laguna GT 4 cylindres essayées précédemment. La chose s’explique aisément : le V6 diesel accuse 230 kg sur la bascule, ce qui ajoute 100 kg sur le train avant uniquement. Quant au V6 essence, plus léger, il allège sensiblement l’avant et rend la voiture un peu plus incisive. Les versions à 4 cylindres devraient sur ce point, se montrer plus dynamiques. Mais soyons clairs, ce coupé présente un comportement parfaitement homogène et superbement efficace. Les virolos peuvent être avalés à grande allure sans effort apparent. Remarquable ! Même si l’on aurait préféré une direction moins avare en retour d’informations.

Le confort est excellent, notamment grâce au superbe compromis de suspension trouvé par Renault, qui finalement, rend ce coupé plus bourgeois que sportif. L’insonorisation ne mérite que des éloges et l’habitabilité est correcte. Les places arrière, si elles présentent suffisamment d’espace aux coudes, sont moins généreuses en ce qui concerne la garde au toit. Passagers de plus de 1,8 m, prière de voyager à l’avant !

30.950 €

Les tarifs démarrent à 30.950 € pour la version Confort équipée du 2.0 dCi de 150 chevaux et culminent à 41.950 € pour la V6 dCi en version Dynamique. En option, Renault propose un kit sport, qui comprend un spoiler avant, des jupes latérales ainsi qu’un diffuseur arrière. La seule véritable concurrente de cette Laguna Coupé est la Peugeot 407 Coupé. Les Audi A5, BMW 3 Coupé et autres Mercedes CLK jouant dans une autre catégorie de prix...

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette. Vidéo ©: François Piette. Source ©: Renault.

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