Essais

De petits plus au concept coupé cabriolet

S’inspirant de son concurrent français, Renault a lancé une version CC (coupé cabriolet) de sa Mégane. Cabriolet 4 places à toit en dur, la Mégane se différencie surtout de Peugeot grâce à un toit translucide et à une version Diesel.
  • Piette François
  • 21 mars 2004
  • Renault
Avantages et inconvénients
      Opter pour un cabriolet c’est accepter des concessions. Depuis l’arrivée des CC, les concessions sont moindres, mais elles restent toujours là. On doit accepter certains bruits de structure, des places arrières un peu plus étriquées et un volume de coffre à adapter selon la configuration choisie. La Mégane CC a donc les défauts de ses qualités. Voiture de l’année en 2003, la berline Mégane est vraiment une voiture réussie. La CC bénéficie bien sûr de l’excellent comportement routier de sa cousine. Même si la prise de poids (aux alentours de 200 kilos) sature un peu les moteurs. Elle a aussi gagné quelques centimètres, 25, avec l’allongement du porte-à-faux arrière. Il est très grand ce coupé cabriolet et difficile à manoeuvrer en marche arrière. Un Diesel qui sera sûrement le best-seller Nous avons pu essayer la CC 1.6 essence 16v et, brièvement, la 1.9 dCi toutes deux d’une puissance de 115 chevaux en Belgique (il existe aussi une version gasoil à 120 chevaux). Le 1600 essence est vraiment trop juste et les reprises sont vraiment fades. Il existe, heureusement, une version 2 litres 16v moins insipide. Le Diesel 1.9 dCi est plus dynamique que le 1.6 essence mais les performances restent sans relief. L’avantage de la motorisation gasoil c’est son aspect économique et gros rouleur, inédit dans la catégorie cabriolet. En effet, ce choix délibéré de Renault tend à prouver que la CC est aussi une voiture utilisable au quotidien, et donc avaleuse de kilomètres. Elle gagne une seconde à l’accélération de 0 à 100 effectuée en 10,9 secondes au lieu de 11,8 ! La 1.6. est la seule équipée d’une boîte 5, les autres recevant une boîte 6. Il existe aussi une boîte auto qui apparaît castratrice, sur le papier. Vu son caractère polyvalent et économique, de meilleures performances que le 1.6 16v, le 1.9 dCi devra certainement séduire davantage que les modèles essence, notamment avec sa consommation moyenne de 5,5 litres contre 7 litres pour la 1.6 et plus de 8 litres pour la 2.0 ! Karmann bien sûr Le toit rigide escamotable est bien évidemment développé par l’indispensable Karmann. Mais la Renault a un petit plus : il est en verre. De quoi vivre dans un habitacle toujours très lumineux. Un store permet toutefois de diminuer les apports de photons. Le confort acoustique et thermique est assuré par une verre Vénus 35 de 4 mm d’épaisseur. Si la tentation de retirer tout ça se fait ressentir, il ne faut que 22 secondes pour ouvrir (et fermer) le toit, sans aucun verrouillage complémentaire. Le tout est assuré par un mécanisme électro-hydraulique. Des capteurs électroniques se chargeant de bloquer le toit en cas de problème… Et si vraiment plus rien ne va, il est possible de procéder, manuellement, à la fermeture forcée. De toute façon, au moindre problème de toit, le passage au garage est obligatoire. Évidemment, le volume de coffre varie fortement selon le mode choisi : 490 dm³ en coupé, 190 dm³ en cabrio. Un rideau permet toutefois de délimiter précisément le volume utile toit replié. Histoire de ne pas écraser ses bagages lors de la fermeture du toit, ni bloquer le système. Un pare-vent est aussi proposé en option. Mais alors, plus possible de prendre des passagers à l’arrière. Testé en hiver La météo ne nous a pas aidé pendant l’essai. On n’a donc pas eu l’opportunité de beaucoup rouler découvert, surtout à cause de la neige. Et aussi parce qu’il est impératif que le toit et la lunette arrière ne soient pas mouillés avant d’appuyer sur le bouton pour ranger le toit. Cependant, les quelques kilomètres parcourus ont montré une certaine « isolation ». Il était possible de rouler en agglomération, capote ouverte, chauffage à fond, au crépuscule de l’hiver. Mais le bon pull en laine et l’écharpe sont de rigueur. Surtout qu’à l’arrêt les coups de vent ne manquent pas de rappeler que le toit est plié. En été, le plaisir doit être autrement plus sympa… Et les personnes croisées vous prennent moins pour un extraterrestre ;-) Toit fermé, on remarque quelques clappements de caisse sur revêtement un peu bosselé. Et quelques bruits aérodynamiques aussi. Les températures extérieures ont aussi montré un système d’air conditionné un peu paresseux au petit matin. Difficile de vite avoir chaud dans l’auto, toit fermé. On s’y cogne parfois La caisse a droit à une superstructure et le châssis a été renforcé pour compenser l’absence de montants latéraux. La sécurité antiretournement spécifique à la conduite toit ouvert est assurée par un renforcement de la carrosserie. La partie visible de cette sécurité est tout d’abord un pare-brise très plongeant, arrivant à mi-portière et recouvrant entièrement la planche de bord. On a donc la tête très près des montants (attention à ne pas se cogner). À l’arrière, les arceaux sont fixes et camouflés dans les appuie-tête. On peut aussi opter pour deux arceaux de sécurité automatiques qui se déploient lorsque l’imminence d’un retournement est détecté. Par rapport à la Mégane « classique », l’assise a aussi été rabaissée de 24 mm. De quoi être bien emmitouflé dans l’habitacle. Limite un peu trop bas, rendant difficile la conduite coude sur la portière. Les places arrière sont certes de vraies places, mais le confort est un peu limite. Le dossier est très droit et l’accès n’est pas forcément simple. Malgré le dispositif de mémorisation de la glissière et du dossier des sièges avant. Bon rapport qualité-prix Il faudra compter entre 22000 et 26000 euros selon la motorisation et le niveau de finition choisi. Un bon deal compte tenu que la Mégane CC dispense de devoir acheter une deuxième voiture si on veut rouler cheveux au vent. Car il est franchement possible d’aller au boulot durant les 4 saisons, de partir en voyage, toit fermé, avec suffisamment de bagages, ou en week-end toit replié. On note toutefois des chocs dans le dos sur certains irrégularités de revêtement. Même si la rigidité est bonne. En conduite dynamique la direction est parfois un peu fluette, comme sur la berline. Idem aussi l’excellente capacité de freinage, même à haute vitesse en virage. Tradiction Renault, on a le choix entre différents niveaux de finition pour habiller une Mégane à l’allure fort peu exclusive. Finalement les concessions consenties sont faibles par rapport au plaisir éprouvé, soleil aidant, à laisser le toit dans le coffre. Surtout que, face à la Peugeot 307 CC, Renault a eu la stratégie fine en proposant le 1.9 dCi histoire de confirmer davantage le caractère pluriel de cette auto. © Olivier Duquesne

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