Chez Seat, on rappelle à qui veut l’entendre que la passion latine se marie idéalement à la précision germanique du groupe VW, détenteur de la marque ibère. En clair, les soucis de finition, cela appartient à un lointain passé… D’accord, mais le slogan « auto emoción » a du mal à coller à l’image de ce grand monovolume, à l’ambiance austère. Mais son attrait n’est pas dans sa fantaisie stylistique… A moindre prix, Seat propose ni plus, ni moins, qu’un VW Sharan rebadgé, mais conservant toutes les qualités du fier produit teuton… Ainsi que sa technologie haut-de-gamme, en ce compris, cette transmission intégrale.
En flanquant son Alhambra d’une transmission Haldex, Seat joue la carte de la sécurité et de l’économie. Tout simplement parce que l’Alhambra 4WD n’utilise que ses roues avant motrices, sauf perte de motricité, auquel cas le différentiel envoie une partie du couple moteur aux roues arrière. En bref, c’est sûr, léger, relativement facile à installer et qui plus est compact.
La Belgique n’étant pas spécialement reconnue pour ses montagnes (lieu de prédilection pour les véhicules équipés d’une transmission à quatre roues motrices), les Alhambra 4WD ne risquent pas de détrôner les plus classiques versions à deux roues motrices. D’autant que l’affaire n’est en rien aidée par la puissance du moteur, affichée à 140 chevaux, soit 4 malheureux canassons de trop pour éviter les affres d’une Taxe de Mise en Circulation plus élevée. Autre petit grief, l’indisponibilité d’une boîte DSG en option. Voilà pour le côté difficile du journaliste manifestement jamais content…
L’autre nouveauté, c’est la version 115 chevaux du bien connu 2 litres diesel TDI. Le couple tombe à 280 Nm, mais les valeurs de consommation et d’émissions restent identiques au 2.0 TDI 136 chevaux, soit 5,5 l/100 km et 143 grammes de CO2 au kilomètre.
Un Seat Alhambra, c’est une proposition cohérente, astucieuse et particulièrement agréable au problème de la mobilité de votre smala ! Cohérente, car la gamme est bien étudiée, avec des prix corrects, un équipement généreux et une gamme simple de finitions. Astucieuse, parce que les portes latérales électriques, c’est tout de même fort pratique ! Surtout lorsqu’elles sont électriques ! Quant aux trois rangées de sièges, se rabattant en un tour de main dans le coffre et laissant un large volume de coffre, c’est le pied ! Enfin, agréable, car sur la route, ses qualités dynamiques sont évidentes : confort, silence de bord, rigueur de la tenue de route, ergonomie et précision des commandes… On sent l’ingénierie germanique !
Fort de 140 chevaux, l’Alhambra 4WD n’éprouve aucune peine à se mouvoir. Le couple de 320 Nm entraîne gaillardement la lourde carlingue sans gémir, ni souffrir. La masse supérieure ne se fait guère sentir et l’Alhambra présente toujours de belles qualités dynamiques. En revanche, question consommation, la transmission intégrale fait perdre quelques plumes : 6 l/100 km de moyenne, soit 0,3 l/100 km de plus que la version à deux roues motrices. Question émissions de CO2, le tout grimpe donc de 143 à 158 g/km. La belle affaire, me direz-vous… Sauf qu’au-dessus de 145 g/km, le véhicule n’est plus déductible qu’à 60 % pour les entreprises, contre 75 % en dessous… Là, vous saurez tout…
Et en 115 chevaux ? C’est tout de suite plus mou du genou, notamment au niveau des reprises. Véhicule chargé, il faudra mouliner du coude et retomber une ou deux vitesses pour relancer la machinerie ! Et la boîte longue comme un jour sans pain n’aide pas vraiment. Il n’en devient pas lymphatique pour autant, mais si votre budget vous autorise à financer les 800 € supplémentaires de la version 136 chevaux, allez-y franco !
Une seule finition pour la version 4WD, Style, soit le haut de gamme, et le tout est affiché à 35.550 €. La version 115 chevaux, qui représente le ticket d’entrée à l’Alhambra diesel, se négocie à partir de 30.290 € en finition Reference.
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