Essais

Pourquoi payer plus cher?

Subaru est réputé pour ses cylindres à plat et sa traction intégrale. Rien de tout cela dans la nouvelle Justy. Mais la petite ne manque pas d’intérêt pour autant. A commencer par son prix d’attaque, sous la barre des 10.000 euros !
  • Piette François
  • 02 octobre 2007
  • Subaru
Avantages et inconvénients
  • Banquette coulissante
  • Caractère moteur
  • Consommation modérée
  • Habitabilité
  • Poids contenu
  • Rapport prix/équipement
  • Boîte accrocheuse
  • Plastiques médiocres
  • Volant non réglable en profondeur
Au moment où Daihatsu présente sa nouvelle Cuore et la Sirion équipée d’un moteur 1,5 litres, Subaru en profite pour dévoiler sa nouvelle entrée de gamme. Quel est le rapport, direz vous ? Eh bien vous ne le saviez probablement pas mais, par le biais de participation financières croisées dans Fuji Heavy Industries, maison mère de Subaru, cette nouvelle Justy présente une base commune avec Toyota et Daihatsu. On peut même affirmer sans trop se tromper que la Justy est le clone de la Sirion, ou l’inverse, c’est selon. Voilà donc esquissé l’arbre généalogique du nouveau bébé Subaru. Un bébé qui, on s’en doute, joue la carte du prix et du respect de l’environnement pour imposer ses 3,61 mètres sur le marché. Et pour se différencier de sa sœur Sirion, elle se contente d’un seul moteur essence 1.0 litre, alors que la petite Daihatsu vient d’étrenner un 1,5 litre. Par contre, Subaru décline sa Justy en trois versions : base, Comfort et Comfort S. Vous l’aurez compris, c’est la version de base qui est proposée à moins de 10.000 euros (9.990 euros exactement), les deux autres étant affichées respectivement à 10.990 et 12.990 euros. Riche à la base Alors, qu’a-t-on réellement pour ce prix-là ? La version de base, si elle doit se contenter de roues de 13 pouces et se passer de la climatisation, réussit tout de même le tour de force d’offrir pas mal d’équipement. Banquette arrière coulissante, double airbag (passager déconnectable), rétros, poignées de portes et pare-chocs couleur carrosserie, verrouillage central avec commande à distance, vitres électriques avant et arrière, rétroviseurs extérieurs électriques, volant réglable en hauteur, fixations ISOFIX à l’arrière, radio-CD, direction assistée, compte-tours et portes arrière avec sécurité enfants sont de série. Avouez que ce n’est pas mal du tout, et qu’il est légitime de se demander pourquoi payer plus cher. Pour un peu plus de confort (air conditionné de série sur la version Comfort ou siège conducteur réglable en hauteur de série sur le Comfort S), de sécurité (airbags rideaux avant et arrière sur la Comfort S), de design (jantes alu et finitions chromées sur la Comfort S) ou de plaisir de conduite (suspensions sport sur la Comfort S). C’est vrai, mais pour se rendre compte réellement du potentiel de cette petite Subaru, il faut l’essayer, voir ce qu’elle aime et ce qu’elle aime moins. C’est évidemment ce que nous avons fait, le temps d’une belle boucle dans le Brabant Wallon. Sœurs jumelles De l’extérieur, si vous n’êtes pas un véritable expert, il est impossible de différencier (en dehors du sigle, bien sûr) une Subaru Justy d’une Daihatsu Sirion. On a déjà vu pareille ressemblance chez d’autres constructeurs mais franchement, ce manque total de personnalité est un peu difficile à digérer. Et c’est d’autant plus dommage que la Justy, comme la Sirion, sont plutôt sympathiques à l’œil avec leurs roues rejetées aux quatre coins, leur empattement démesuré (proportionnellement à la longueur hors tout, cela va de soi) et leur allure à la fois cubique et moderne. Habitable Dans l’habitacle, on remarque immédiatement l’intérêt de ce design taillé à la serpe : le rapport espace intérieur/encombrement extérieur est stupéfiant. Et l’ouverture, pratiquement à angle droit, des portières accentue encore cette impression. Idem pour le hayon du coffre. Il s’ouvre jusqu’à une hauteur de 1,91 mètre, ce qui permet aux grands gabarits de ne pas se fracasser immédiatement la tête et de maudire d’emblée cette satanée voiture. Grâce à la banquette coulissante et aux dossiers rabattables asymétriquement (1/3-2/3), il est possible de moduler facilement le volume du coffre. Mais ne vous leurrez pas : vous ne partirez pas en voyage à quatre adultes avec les bagages. Il n’y a pas de miracle, et d’ailleurs la Justy n’est pas conçue pour cela. Son truc, à elle, c’est la ville, les courses, les enfants à l’école, etc. Et tant pis si la qualité des plastiques n’est pas tout à fait à la hauteur ou si le volant non réglable en profondeur est un handicap pour les grands gabarits. Il est adaptable en hauteur, ce qui n’est déjà pas si mal, et la console d’instrumentation (compte-tours et tachymètre) est solidaire de la colonne de direction, ce qui rend les instruments lisibles quelle que soit la hauteur de volant choisie. Trois pattes On l’a dit en introduction, la Justy n’est disponible qu’avec une seule motorisation : le trois cylindres essence de 998 cc couplé à une transmission manuelle à cinq rapports. Ce moteur, je l’avais essayé une semaine auparavant dans le ventre de la nouvelle Cuore, et il m’avait épaté. Pas la Justy pèse une bonne centaine de kilos en plus (880 kg), ce qui me faisait un peu peur. J’ai vite été rassuré par la bonne santé de ce bloc à double arbre à cames en tête et quatre soupapes par cylindre. Les 69 chevaux sont vaillants, la vitesse maxi de 160 km/h largement suffisante pour ce type de voiture et la consommation moyenne (5 l/100 km) plus que raisonnable. Alors, y a-t-il des raisons pour payer plus cher ? Non, à condition d’utiliser la Justy comme une voiture essentiellement urbaine, pratique et sans chichi. Mais même à ce prix-là, la concurrence est rude et certains modèles du segment supérieur laissent à réfléchir (Skoda Fabia, Dacia Logan).

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Subaru.

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