Trop juste, l’autonomie en mode tout électrique de la Toyota Prius ? Branchez la prise ! Avec cette version Plug-In, rechargez les batteries de votre Prius et bénéficiez, du coup, de 25 kilomètres sur le seul mode électrique ! Voilà qui sonne comme une bonne pub, mais qu’en est-il sur la route ?
Concrètement, qu’est-ce qui change ? Visuellement, franchement pas grand-chose : quelques logos, des nuances de bleu, des feux arrière spécifiques et des prises d’air revues. Dans l’habitacle, les différences sont un brin plus sensibles : l’instrumentation est plus complète, affiche un design revu et trois boutons apparaissent : HV/EV (pour passer du mode électrique au mode hybride), City Mode (qui force le mode électrique, sauf gaz à fond), Eco Mode (vous aurez compris !).
Mais la grosse différence, elle se niche dans l’aile arrière droite : une petite trappe permet d’accéder à la prise de recharge des batteries. Celles-ci passent au Lithium-Ion, ce qui limite la prise de poids (45 kg), pour une autonomie qui atteint 25 kilomètres... Ce qui est finalement relativement peu ! Pour recharger, rien de plus simple : branchez le câble sur une prise domestique, patientez 1h30 pour une recharge complète et en route, Simone ! Toutefois, par mesure de sécurité et de facilité, l’installation d’une borne de recharge n’est sans doute pas superflue… Surtout si votre installation électrique n’est plus toute neuve !
Question émissions de CO2, cette Prius affiche des valeurs outrageusement séduisantes : 49 grammes au kilomètre ! Soit une consommation moyenne de… 2,1 l/100 km ! Enfin, du moins, sur les cent premiers kilomètres et avec les batteries chargées au maximum. Par la suite, la consommation grimpe à 3,7 l/100 km, ce qui reste un fifrelin moins qu’une Prius classique (3,9 l/100 km). Rappelons que la Prius est dotée d’un moteur thermique essence de 1.8 l aidé dans son effort par un moteur électrique. Pas de boîte de vitesses, le moteur électrique joue les variateurs !
En prenant place à bord, hormis les quelques différences signalées ci-dessus, rien de neuf. Même constat dans le coffre, ce qui est une bonne nouvelle : les batteries ne sont que légèrement plus envahissantes et ne rognent finalement, que de manière minime sur le bac de rangement situé sous le plancher de coffre.
Batteries pleines, mode EV engagé, c’est parti pour un petit tour ! Bonne nouvelle, le mode électrique est pleinement exploitable, contrairement à une Prius classique : comprenez qu’au démarrage à un feu rouge, il est possible de démarrer sans se traîner et sans mettre le moteur essence en route !
Le mode électrique est parfait pour la ville, autorise une autonomie réelle de 20-25 kilomètres et permet même de grimper jusqu’à 85 km/h ! Au-delà, ou en cas de forte pression sur la pédale de droite, le moteur essence reprend le relais. Et on retrouve alors, la faiblesse des véhicules hybrides badgés Toyota : une sonorité lancinante de scie à bois lors des accélérations !
Le mode HV a pour avantage de préserver la charge des batteries, à réserver à un usage sur routes et autoroutes. En « EV », le moteur électrique prend le dessus, à la condition de rester relativement modéré sur la pédale d’accélérateur. Le mode City impose le moteur électrique sur la quasi-totalité de la course de la pédale de droite. Comprenez que les accélérations seront forcément silencieuses, mais aussi franchement molles ! Mais batteries vides ou pied droit à fond et c’est le moteur essence qui prend le relais ! Enfin, le mode éco adapte la climatisation et la pédale d’accélérateur à une conduite nettement plus douce.
Toyota Belgique annonce la couleur : des prévisions de ventes de 200 voitures par an et les trois quarts pour le marché des flottes d’entreprise. Rien d’exceptionnel là-dedans. En cause ? Probablement le prix : 36.290 € pour le modèle d’accès. Ce qui constitue 9.700 € de moins qu’une Opel Ampera, la plus proche concurrente (à l’autonomie en mode électrique bien plus importante mais, globale nettement plus restreinte)… Mais aussi et surtout, 8.600 € de plus qu’une Prius classique ! Et là, ça fait vraiment mal : même à user et abuser du mode électrique, il sera difficile de récupérer la différence de prix, à la pompe !
Trois niveaux de finition sont proposés : Active, Comfort et Lounge, celui-ci constituant la grande majorité des ventes. L’équipement de série, dès Active, n’a cependant rien de ridicule : jantes alliage, cruise control, climatisation automatique, affichage tête haute…
La Prius Plug-In se révèle surtout intéressante pour les sociétés : 100 % déductible, Avantage de Toute Nature (ATN) réduit au minimum et l’énergie électrique dépensée pour la recharger est, elle aussi, entièrement déductible. Du côté des particuliers, les possesseurs de panneaux photovoltaïques se réjouiront sans doute de pouvoir la recharger gratuitement et les habitants de la Région Wallonne seront ravis d’apprendre que l’éco Bonus s’élève à… 2.000 €, voire 2.500 € si la famille compte trois enfants ou plus.
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