Style Extérieurement, le Touareg change peu, on remarquera surtout la calandre chromée et les phares avant revus. Une évolution tout en douceur qui a au moins le privilège de garder la belle ligne dynamique intacte. Moins impressionnant que l’Audi Q7, il séduit par sa robe plus pure et plus fine que celle de son frère de lait. Sous le capot C’est la version qui fera certainement le gros des ventes que nous avons essayée, celle équipée du V6 TDI de 3 litres. Développant une puissance confortable de 225 chevaux, ce moteur est aussi fort en couple, avec une valeur de 500 Nm, disponible dès 1.750 tr/min. Accouplée à ce moteur, on retrouve une boîte automatique à 6 rapports. Celle-ci est malheureusement affublée d’une logique qui ne l’est pas vraiment. En mode normal, elle se contente de passer directement au rapport suivant, hésite entre plusieurs vitesses, notamment sur autoroute et oublie de rétrograder au freinage… Le mode sport résout en grande partie tous ces inconvénients, mais il perd un peu en douceur et en souplesse de fonctionnement. Pour en finir avec la boîte, ajoutons que le mode séquentiel peut se voir affubler de palettes optionnelles derrière le volant, que l’on confond facilement avec un commodo. Vu l’usage très épisodique qui est fait de cette fonction, autant faire fi de cette option ! A l’usage, l’ensemble fait preuve d’une vigueur étonnante, une pichenette du pied sur l’accélérateur suffit à mouvoir les 2,3 tonnes avec un brio inattendu. Ce V6 ne se fait pas prier pour monter dans les tours, mais là encore, une berline turbomazoutée et ne comportant démocratiquement que 4 cylindres, ne fera qu’une bouchée de ce massif SUV. C’est qu’en plus de traîner une masse conséquente, ce SUV se coltine une surface frontale plus proche d’un bunker que d’une gouttelette d’eau… L’argument type de tout écologiste qui se respecte ! Comportement routier Mais le Touareg prend sa revanche en ce qui concerne les capacités en off-road ! Là où n’importe quelle berline laisserait pare-chocs, carter et autres pièces encombrantes, le Touareg semble niveler le terrain avec une aisance impressionnante ! Doté de tout ce qu’il faut pour donner le sourire aux amateurs de conduite tout terrain, le Touareg se révèle mieux armé qu’un Audi Q7 ou qu’un BMW X5 pour gravir les pentes les plus improbables. Différentiels bloqués, gamme courte engagée, systèmes électroniques en alerte, on voit mal ce qui pourrait empêcher la grosse VW de venir brouter dans le terrain de jeu favori des Range Rover et autres Jeep Cherokee. Sur la route, équipé de la suspension pneumatique optionnelle, le Touareg se comporte presque comme une berline ! Bon, bien sûr, il faut garder dans un coin de sa mémoire que la masse de l’engin s’éloigne assez fort de celle d’une ballerine, mais il n’empêche, quel maintien ! Les mouvements de caisse sont limités, ce qui rend les itinéraires sinueux plus plaisant que prévu. La direction laisse de plus, une agréable consistance entre les mains. Confort Contrairement à ce qui se fait chez Audi, BMW et Volvo (XC90), le Touareg s’en tient à cinq places. Mais c’est pour mieux les gâter : les passagers sont, en effet, chouchoutés par une habitabilité conséquente et une sellerie d’excellente facture (notre exemplaire était doté des sièges cuir). Les longs voyages ne seront qu’une formalité : très silencieux, notamment grâce à un moteur au feulement discret (plus que dans un Q7), et admirablement suspendu, le Touareg bénéficie en plus d’un réservoir qui aurait très bien pu servir à un pétrolier : 100 litres, rien que ça ! Cela permet d’espacer de 850 kilomètres environ les arrêts à la pompe, la consommation étant assez élevée, avec une moyenne relevée de 12 litres en cycle mixte. Avec un coffre de 555 litres, volume qui peut grimper à 1.525 litres, le Touareg se situe dans la moyenne à ce niveau. On regrettera juste la qualité de certains plastiques du dessous de la planche de bord, indignes du standing (et du prix !) de ce gros SUV. Tarifs et options Disponible dès 45.630 €, le Touareg s’équipe à ce tarif d’un cinq cylindres diesel de 177 (voire 163 en version fiscale) qui peut paraître un peu juste pour mouvoir comme il se doit ce gros SUV. Autant donc se tourner vers le V6 3 litres, objet de cet essai, qui est tarifié à 52.050 €. Pour ce prix-là, l’acheteur a droit au régulateur de vitesse, à l’ordinateur de bord, à l’ESP, l’EDS (verrouillage électronique du différentiel), les airbags latéraux tête-épaule, à l’alarme périmétrique, la climatisation bi-zone,… Au rayon des options, on trouve l’inévitable peinture métallisée (909,92 €), l’excellente suspension pneumatique sport ( 3.237,96 €), la galerie de toit (353,32 €), la sellerie cuir (2.236,08 €), le toit ouvrant électrique (1.078,11 €), ainsi qu’une foule de gadgets, telle la boussole digitale (116,16 €) et les encombrantes palettes de la boîte automatique (802,23 €). A titre de comparaison, un Audi Q7 est vendu 52.400 €, une BMW X5 52.550 €, une Mercedes ML 54.692 € et un Range Sport 52.100 €. Conclusion Suivant la formule bien connue qui dit que l’on ne change pas une équipe qui gagne, le Touareg reste semblable à lui-même. Il évolue néanmoins suffisamment que pour faire face à la concurrence qui devient de plus en plus rude, avec notamment l’arrivée du nouveau BMW X5. Mais le Touareg garde pour lui un confort souverain et d’étonnantes capacités en tout-terrain, se montrant en cela plus cohérent que certains de ses rivaux avec l’appellation « SUV ». C’est qu’il s’agit d’engins destinés à crapahuter hors des sentiers battus…