Essais

Hyper sympa, la boulette suédoise !

Volvo entend bousculer les valeurs établies ! Il n’y a en effet, aucune raison pour qu’Audi, BMW et Mercedes, respectivement armés de leurs A3, Série 1 et future Classe A, se taillent la part du lion sur le marché des compactes premium ! Volvo déboule donc avec une V40 au style affirmé et… construite en Belgique, à Gand !

  • Piette François
  • 15 juin 2012
  • Volvo
Avantages et inconvénients
  • Amortissement réussi
  • Avantages fiscaux (co2 limités)
  • Comportement routier
  • D4 très plaisant
  • Equipement high-tech
  • Insonorisation
  • Ligne
  • Sécurité
  • Boîte trop longue)
  • Coffre réduit
  • Détails de finition
  • Performances timides (d2
  • Rayon de braquage (18 pouces)
  • Visibilité arrière

Finies, les commodes bretonnes !

Longtemps, trop peut-être, Volvo nous a habitués au style monolithique de ses breaks taillés à la hache, certes d’une robustesse à l’épreuve des balles, mais au sex-appeal plus proche du cachalot que de la sirène… Histoire de balayer cette image tenace, Volvo n’a eu de cesse, ces dernières années, de présenter des produits autrement plus flatteurs, sans toutefois renier les habitudes de la maison.

C30, XC60 et, plus récemment, S60 et V60 ont vite recueilli les suffrages, avec un style plus ambitieux à la clé… Et la petite dernière, cette V40, enfonce le clou : nostalgique et rappelant la plus belle de toutes les Volvo, la P1800, dans son décroché de ceinture de caisse, elle affirme un style enjoué, sportif même, sans renier les traits de caractère de la maison. A mi-chemin entre le break, le coupé et la berline compacte, la V40 ose, mais séduit en 4,37 mètres de long !

Personnalisable !

Dans l’habitacle, même constat. L’atmosphère y est chaleureuse et épurée, ne serait-ce que par la greffe de cette console centrale flottante, un élément connu de la marque, mais qui continue de faire son petit effet. Le toit panoramique ajoute de la luminosité et à ce titre, notons les ambiances lumineuses qui peuvent varier sur différentes couleurs…

Et puis, il y a l’instrumentation. Volvo a fait grand bruit autour de son combiné de compteurs personnalisable selon trois thèmes : élégance, ECO et sport. Rigolo dans un premier temps, mais pas du tout indispensable, cela tient plus du gadget que d’une réelle avancée en terme d’ergonomie… Question finition, visuellement, Volvo semble tout près de ses concurrents allemands, mais sur la route, quelques bruits de mobilier se font entendre, notamment au niveau de la console centrale… A surveiller sur les exemplaires de série…

Habitable ?

Contrainte de style, la visibilité vers l’arrière est gênée par le montant C. Cela dit, l’habitabilité à bord est correcte, un petit peu moins pour les genoux des passagers arrière. Le coffre affiche un volume certes réduit (335 litres), mais se rattrape par une bonne modularité et un volume bien géométrique comme on les aime.

Sûre comme une Volvo !

Volvo et la sécurité, c’est un travail acharné qui remonte jusqu’au paléolithique ! Cette V40 est un véritable condensé de technologies à ce niveau, avec notamment, une première mondiale : l’airbag piétons ! Toujours pour protéger ces derniers, le système de détection des piétons freine automatiquement la voiture jusqu’à 50 km/h, contre 35 auparavant.

A cela, Volvo rajoute l’arsenal habituel, à savoir le City Safety (qui prévient tout risque de collision en freinant d’autorité la voiture), le système d’avertissement d’angle mort (qui détecte également les véhicules arrivant rapidement derrière vous), le système d’alerte de franchissement de ligne…

Du côté des moteurs…

Le gros des ventes chez nous sera certainement assuré par le petit diesel, baptisé D2. Armé d’un 1.6 l turbo développant 115 chevaux, il promet 94 g/km, soit 3,6 l/100 km ! Tout bon pour votre fiscalité et votre « Avantage Toute Nature » ! Pour qui désire plus de performances, les D3 et D4, ces 5 cylindres si plaisants de la marque, délivrent respectivement 150 et 177 chevaux, sans émettre plus de 115 g/km.

En essence, les T3 et T4 sont des 4 cylindres de 1,6 l, affichant 150 et 180 chevaux. Le sommet de la gamme, la T5, profite d’un 5 cylindres turbo de 254 chevaux, exclusivement associable à une boîte automatique.

Bon, c’est pas tout ça, au volant !

Première impression, plutôt négative pour le grand échalas que je suis, la position de conduite est assez haut perchée… Fichus sièges électriques, qui empêchent de descendre suffisamment ! Bon cela dit, on s’y habitue au bout de quelques centaines de mètres…

Sur les routes sinueuses de l’arrière-pays vénitien, la V40 fait étalage de ses compétences : agile, elle présente un comportement tranchant, réactif, mais toujours très sûr. Jamais elle ne vous surprendra en décrochant brutalement et préservera un équilibre parfaitement neutre. Du beau travail ! D’autant que l’amortissement est à l’unisson, avec des capacités de filtrage étonnantes, mais qui endiguent tout mouvement de caisse.

Le confort est un point fort de cette V40, avec une insonorisation parfaite (surtout mécanique !) et des sièges bien dans la tradition maison, à savoir, parfaits.

Et dans le dos, ça dit quoi ?

Autant le dire tout de go, le D2 nous a déçu. A l’instar de l’Audi A3 essayée il y a une semaine, la V40 présente des rapports de boîte (manuelle) incroyablement longs, qui pénalisent lourdement les prestations dynamiques du moteur. Il faut dire que les routes de montagne et la monte pneumatique en 18 pouces ne font rien pour aider le bilan…

A contrario, le D4 est pour sa part, nettement plus plaisant. La boîte automatique (optionnelle) manque parfois de discernement, mais le 5 cylindres gomme les erreurs de la transmission en poussant à tous les étages, dans un grondement rauque contenu.

Le T4 essence offre des performances avantageuses, mais la boîte à double embrayage le pénalise, la faute à des passages manuels trop lents, une gestion sportive trop hargneuse et un manque général de discernement. Reste qu’ainsi dotée, la T4 prétend à des prestations sportives !

Et face à l’Audi ?

Au rayon du tarif, Volvo propose sa V40 D2 à partir de 22.990 €, un tarif inférieur à celui de l’A3. Face à cette dernière, la V40 marque légèrement le pas au niveau du système d’infodivertissement (un peu plus complexe et moins complet) et de la finition intérieure, mais se rattrape avec une personnalité nettement plus affirmée, un habitacle plus chaleureux et un arsenal sécuritaire plus complet. Un outsider de choix !

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Volvo.

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