Essais

Rencontre au sommet !

Deux nouveautés incontournables : VW Golf et Renault Mégane. Deux compactes présentées à quelques mois l’une de l’autre et qui s’affrontent également dans leur déclinaison sportive, soit le coupé ! Appelé nostalgiquement Scirocco d’un côté, et plus classiquement Mégane Coupé de l’autre, ces coupés s’affrontent ici !
  • Piette François
  • 10 février 2009
  • Volkswagen
Avantages et inconvénients
  • Boîte dsg optionnelle – renault : tarifs
  • Coffre logeable
  • Finition
  • Moteur performant
  • Tenue de route
  • Vw : ligne
  • Équipement
  • Accessibilité coffre
  • Amortissement (routes bosselées)
  • Options
  • Visibilité – renault : visibilité
  • Vw : pour 4 seulement

Les versions retenues

Pour la Mégane, nous avons retenu le 2 litres essence suralimenté de 180 chevaux, soit le moteur le plus puissant de la gamme. Si la Scirocco dispose également d’un 2 litres turbo (200 ch), nous avons choisi le 1.4 TSI. D’abord car, en dépit d’une puissance inférieure de 20 chevaux au moteur Renault, les performances sont très similaires. Ensuite car la différence de prix se voit dès lors plus réduite…

Esthétique

Un coupé, cela parle forcément à l’émotion. La Scirocco est une incontestable réussite, transposant le look d’un showcar à une voiture de série. Un arrière effilé, un profil acéré et un avant menaçant ; la Scirocco en impose ! La Mégane affiche plus d’originalité, avec son capot curieusement incurvé. Mais sa ligne de pavillon mérite le coup d’œil, tout comme sa poupe arrondie.

Difficile de les départager, le subjectif étant difficile à quantifier. Mais un micro-trottoir semble donner l’avantage à la Scirocco.

Ambiance intérieure

Deux univers s’affrontent à nouveau. A bord de la Mégane, Renault a fait dans l’originalité, avec un combiné d’instruments surprenant, en témoigne le compteur de vitesse numérique et dont le fond blanc s’illumine de certaines couleurs selon le type de conduite. Un habitacle confiné, à la visibilité assez médiocre, surtout vers l’arrière, mais dans lequel on sait s’asseoir à cinq ! La position de conduite est bonne et les commandes sont assez claires. Quant à la finition, elle est du niveau de sa concurrente, c’est dire les progrès réalisés. Dommage que Renault persiste avec ce bouton de régulateur/limiteur de vitesse perdu dans l’habitacle !

L’habitacle de la Scirocco est nettement plus sage que l’extérieur. Pas de doute, nous voici en plein territoire VW, avec une planche de bord reprise de l’Eos. Dommage également que le combiné d’instruments soit dissimulé sous une haute casquette arrondie, ce qui ne fait pas très sport… La visibilité est tout aussi exécrable, la position de conduite, tout aussi bonne, mais l’on ne peut s’y asseoir qu’à quatre… Question ambiance, les sièges sport spécifiques « assurent » !

Avantage Renault, pour la possibilité de s’y asseoir à 5 et pour par la plus grande originalité.

Face au chrono

Chez Renault, ce 2 litres fournit 180 chevaux et 300 Nm ! Des valeurs impressionnantes comparées à celles du 1.4 TSI, de 160 chevaux et 240 Nm ! Pourtant, les performances sont très proches, jugez plutôt : 218 km/h pour la VW, 225 pour la Mégane. Les temps de 0 à 100 km/h sont très serrés également : 8,3 secondes pour l’Allemandes et un dixième à peine de moins pour la Française. Ces deux mécaniques sont associées à une boîte manuelle à 6 rapports mais la VW peut être dotée de l’excellente boîte DSG en option.

Question agrément, le 2 litres Renault est un agréable compagnon : réactif, souple et nerveux, il pousse à tous les régimes. En revanche, sa sonorité n’a rien de particulièrement excitante ! Le moteur VW emballe un peu plus à ce niveau, avec un son grave et agrémenté du sifflement du turbo ainsi que du hululement du compresseur. A la condition de tendre l’oreille, ce moteur prouve là aussi son raffinement. A l’usage, il est aussi parfaitement plein à tous les régimes, révélant un caractère lisse comme on les aime actuellement… Adieu donc aux moteurs charismatiques qui se réveillaient brutalement à un certain régime !

Avantage VW, qui en dépit d’une cylindrée plus faible, présente un moteur - un peu – plus enthousiasmant.

Face à la pompe

Question consommation, la VW est sensiblement plus sobre, profitant par là de sa cylindrée réduite. Avec 8,5 l/100 km comme moyenne, on ne peut la considérer comme assoiffée ! La Renault, elle, dépasse de peu la barre des 10 litres ! En termes d’émissions, même constat, la Mégane est affichée à 178 gr/km, et la Scirocco, à 154 gr/km.

Tenue de route

Sur une route bien revêtue, la Mégane Coupé impressionne, tant par son grip que par son agilité. Son comportement semble alors soutenir la comparaison avec les meilleures du genre. Mais de retour sur des routes plus bosselées, on désenchante quelque peu. Trop fermes en compression et trop souples en détente, les suspensions peinent à contenir les mouvements de caisse. Mais revenez à un rythme plus calme et tout rentre dans l’ordre...

La VW est très efficace, mais semble plus homogène, son amortissement réussi la rendant performante sur toutes les surfaces rencontrées ! La voiture est rigide et affiche un comportement très sain. Mais le grain de folie n’y est pas vraiment, l’équilibre étant réglé sous-vireur. Propre, efficace, mais pas follement drôle…

Avantage VW, pour le comportement plus homogène. Mais sur bonnes routes, la Mégane sera sans doute devant !

Confort

La Mégane souffre d’une suspension trop sèche, qui se répercute vite dans vos vertèbres lorsque le terrain se fait plus accidenté. La VW n’est pas très tendre, tradition germanique oblige, mais semble un tantinet plus tolérante. La position de conduite est bonne dans les deux cas, mais les grands gabarits auraient préféré profiter d’une assise plus basse. On l’a dit, le sentiment de confinement est très présent, ce qui profite plus à l’ambiance qu’à la visibilité ! Les aspects pratiques sont conservés sur ces coupés, mais question coffre, la Renault l’emporte, avec des volumes mini/maxi de 344 à 1024 litres, contre 292 à 755 litres pour la VW. En revanche, l’accès y est plutôt médiocre, surtout sur la Scirocco. L’habitabilité est bonne dans les deux cas, tant à l’avant qu’à l’arrière. On l’a dit, la Mégane profite d’une cinquième place, mais les deux se trouvent handicapées par une garde au toit un peu limitée.

Egalité sur ce point, le concept de coupé impose naturellement quelques concessions en terme d’habitabilité et de visibilité, mais les deux sont parfaitement vivables au quotidien. Si la Renault semble un peu plus pratique encore, elle perd quelques points avec sa suspension fort sèche…

Tarifs et équipement

La Renault Mégane Coupé TCe 180 est à vous à partir de 22.550 € (finition Dynamique). Ce prix comprend l’air conditionné manuel, le régulateur/limiteur de vitesse, le volant et le pommeau de levier de vitesse en cuir, les jantes de 17 pouces en alliage, la radio CD-MP3, les capteurs de pluie et de lumière,…

La VW Scirocco est assez nettement plus chère, avec un prix de base de 24.390 € pour cette version 1.4 TSI 160. L’équipement de série comprend : climatisation semi-automatique, jantes alliage de 17 pouces, volant en cuir, radio CD/MP3, mais les capteurs de pluie, lumière et le régulateur de vitesse sont en option !

Avantage Renault, avec donc un net avantage sur le plan prix/équipement. Reste à considérer la valeur de revente…

Conclusion

Un coupé, c’est avant tout un achat émotionnel. D’un point de vue strictement objectif, la Renault se révèle plus pratique et moins onéreuse, et la VW est plus plaisante et affiche une consommation moindre. Mais c’est sans doute le coup de cœur pour la ligne de l’une ou de l’autre qui déterminera votre achat ! C'est cela aussi la passion !
 

Lire plus:

À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette.

Essais recommandés pour vous

Plus d'essais
3,5 /5 Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

Après les Sportback et berline, l’Audi A3 gagne une nouvelle variante allstreet à l’occasion de son récent facelift. Mais cette carrosserie est-elle le seul ajout intéressant au sein du catalogue de la compacte allemande ?

4,0 /5 Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

Pour sa nouvelle génération, le Macan passe au tout électrique. Voyons si ce SUV sans échappement, carburant exclusivement au courant, conserve un agrément de conduite enthousiasmant.

3,7 /5 Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

La deuxième génération du Skoda Kodiaq enfonce encore le clou par rapport à son prédécesseur, en offrant davantage d'espace ! En outre, il offre quelques fonctionnalités bien pratiques, ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable. Peut-on encore lui reprocher quelque chose ?

3,6 /5 Essai : Smart #3, plus pratique, mais moins fun…

Essai : Smart #3, plus pratique, mais moins fun…

Le SUV coupé et électrique Smart #3 est plus que la simple déclinaison au toit fuyant de la #1. Mais est-il pour autant plus alléchant que sa petite sœur ?

Voitures neuves recommandées pour vous

Plus de voitures neuves

Diesel, Manuelle

32 584 €

Essence, Manuelle

23 748 €

Essence, Automatique

27 547 €

Essence, Manuelle

21 500 €

Voitures d'occasion recommandées pour vous

Plus de voitures d'occasion

Essence, Automatique

23 500 €
2020
30 212 km

Essence, Automatique

28 995 €
2011
65 000 km
52 990 €
2019
105 433 km

Diesel, Automatique

52 900 €
2021
1 500 km