Jean-Francois Christiaens

22 OCT 2021

Les 5 secrets de la Lancia Stratos

Reine des rallyes et des salons, la Lancia Stratos est aujourd’hui un mythe qui s’échange contre des sommes hallucinantes. Nous faisons ici un bref retour sur 5 faits qui vous sont peut-être encore méconnus à son sujet.

Après les 5 secrets des Citroën 2 CV,  Fiat Nuova 500, Mini classique, VW Golf , Porsche 911, Ferrari 250 GTO, Mercedes 300 SL, Lamborghini Countach, Range Rover, Renault 4, Ferrari Testarossa, McLaren F1, Citroën DS, Jaguar Type E, Volkswagen Coccinelle, Willys MB, Citroën Traction, Peugeot 205, Renault 5, Lada Niva, Mercedes 190, Fiat Panda, Renault 4CV, Volvo 240, BMW M1, Ford T, Alfa Romeo Giulietta, Peugeot 203, Mazda MX-5, Renault Espace, Ford Fiesta, Renault Dauphine, MGB, Peugeot 404, De Tomaso Pantera, Citroën BX, DeLorean DMC-12 et de la « Big Healey » continuons notre série en nous penchant cette fois sur 5 « secrets » d’une autre icône automobile : la Lancia Stratos !

1. Un prototype hallucinant

La Stratos s’inspire directement d’un concept dessiné par Gandini pour le compte de Bertone : la Lancia Stratos Zero. L’allure ultra futuriste de ce concept, ainsi que ses détails stylistiques hallucinants pour l’époque le rendront vite indispensable aux yeux des dirigeants de la firme. Chapeau bas maître Gandini, on parle toujours de votre œuvre avec la même émotion plus d’un demi-siècle plus tard !

2. Un attroupement fou !

Nuccio Bertone, à la tête de la carrosserie éponyme, a présenté son concept à la direction Lancia après avoir… traversé Turin à son volant ! Chose insolite pour un concept, la Stratos Zero était effectivement fonctionnelle et équipée d’un moteur V4 de Lancia Fulvia. Autant dire que les badauds n’en crurent pas leurs yeux : entre les Fiat 500 et autres Alfa Giulia, ce concept devait franchement détonner !

3. Première « vraie » voiture de rallye

Séduite par le dessin de Gandini, la direction de Lancia décide de donner une suite à ce concept. Toutefois, la marque n’emprunte pas le chemin habituel, en prenant une décision qui fera date : la Stratos sera une voiture de rallye, pensée et développée ainsi ! Auparavant, les voitures de rallye étaient dérivées de la série et non l’inverse. Lancia fera le pari inverse, ce qui lui réussira : la Stratos raflera 3 titres de championne du monde des rallyes : 1974, 1975 et 1976. 

4. Un moteur Ferrari

Pour animer la belle, Lancia décide d’opter pour une solution plus noble et plus généreuse que le déjà très pétillant V4 maison. Le V6 Dino retenu n’est pas un moteur inconnu puisqu’il anime déjà les Fiat Dino, ainsi que la Dino 246 GT. Conçu par les ingénieurs Ferrari, ce bloc à 4 arbres à cames en tête de 2,4 l délivrera environ 190 chevaux sur les versions civiles et beaucoup, mais alors beaucoup plus sur les versions de compétition ! Avec une masse inférieure à une tonne, voilà qui assure des performances encore très actuelles !

5. Une version Stradale assez peu aseptisée !

Pour homologuer sa voiture de rallye, Lancia produira 500 versions civiles. A ce sujet, les chiffres se contredisent parfois. Peu importe : la Stratos, même dans sa version civile, est une formidable machine à sensations. Ses accélérations fulgurantes pour l’époque et son empattement ultra court ont suscité de nombreuses frayeurs chez les pilotes amateurs. Seuls les plus fins pilotes savaient en tirer le maximum ! Entre les « bonnes » mains, la Lancia Stratos est une danseuse gracile qui ne cesse d’éblouir les spectateurs par ses glissades spectaculaires et la sonorité cristalline de son V6 !

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