MM. Christian Andurand et Philippe Mussy, les experts chargés d’étudier le dysfonctionnement éventuel du régulateur de vitesse de la Renault Vel Satis de M. Hicham Draa ont indiqué, dans leur rapport, que rien ne confirme un problème technique au niveau du cruise control de la voiture. Les investigations ont porté sur l’examen des calculateurs et ont nécessité des essais sur piste. L’affaire Cette affaire avait fait grand bruit l’automne dernier après qu’un conducteur avait « perdu » le contrôle de sa Vel Satis le 3 octobre 2004 sur l’autoroute A71. Elle avait d’ailleurs incité d’autres propriétaires à évoquer des problèmes similaires avec leur régulateur de vitesse. La justice française ayant été chargée de se prononcer, les enquêtes se poursuivent. Mais pour l’instant, aucun expert n’a pu confirmer un dysfonctionnement éventuel du système de régulation de vitesse. Dans le cas de l’affaire opposant M. Hicham Draa à Renault, le tribunal de grande instance de Bourges, commanditaire du rapport, a précisé que « les experts avaient pour mission de s'assurer de l'absence de toute intervention susceptible d'avoir altéré les conditions d'examen du véhicule, de se prononcer sur la réalité des faits rapportés par le conducteur et d'examiner toutes les hypothèses envisageables ». Les analyses ont porté sur toute la vie de la voiture, depuis sa fabrication sur la chaîne jusqu’à l’incident, en ce compris tous les problèmes rencontrés précédemment durant les quelque 30.000 km parcourus par cette Renault. Pas encore fini L’électronique embarquée d’une voiture moderne est aussi complexe que celle d’un avion des années 80. Ceci dit, les constructeurs prennent soin d’empêcher le fonctionnement de la voiture si un système vital montre un quelconque signe de faiblesse. Toutefois, l’avocat de M. Hicham Draa, s’est montré surpris dans la presse française. Non par le rapport d’expertise, mais plutôt par la contradiction de Renault qui nie les faits mais a mobilisé une équipe de 40 ingénieurs depuis huit mois pour plancher sur le fonctionnement de ces régulateurs. Précaution légitime ou doute réel sur la fiabilité ? Le rapport des experts précise aussi que « l'origine de cet éventuel incident ne pourrait que résulter d'une méconnaissance de la neutralisation du système de régulateur de vitesse. » Une affirmation qui fait bondir M. Draa et son avocat. De plus, ce rapport de 200 pages indique également que les vérifications effectuées par Renault avant l’expertise n’ont pas « empêcher » leur travail. Les mêmes experts planchent également sur la Clio de Mme Christine Mourtier. Ce sera à la justice de trancher. Mais l’affaire est loin d’être terminée car les avocats mettent en doute la fiabilité de l’expertise et l’honnêteté du constructeur. D’un autre côté, certains accusent ces automobilistes d’être des affabulateurs ou des conducteurs au comportement inconscient… Bref, tout va bien ;-) © Olivier Duquesne

Source : Renault & divers