Mazda : 90 ans ! Champagne !

Des machines à outils à Hiroshima ! Voilà comment l’histoire débuta ! C’était en 1920 et l’entreprise porta alors le nom Toyo Cork Kogyo Co. Aujourd’hui, 90 ans plus tard, Mazda écoule environ 1 million de véhicules par an. Retour sur cet acteur original, qui n’a pas toujours suivi la même route que ses concurrents…

Des machines à bois au tricycle

C’est à partir de 1929 que Toyo débuta la manufacture de machine à outils. La diversification ne se fît cependant pas attendre et la firme lança son premier véhicule en 1931. Petite originalité : il s’agissait d’un… tricycle !

1945. Une date synonyme de liberté chez nous mais de destins brisés au pays du soleil levant, où les américains envoient une bombe atomique. Cette dernière tombe à Hiroshima, soit le quartier général de Mazda ! Une vaillante et jeune entreprise qui s’en remet et va même jusqu’à déplacer tous ses quartiers généraux dans cette ville dévastée. La vie continue, malgré tout.

Les premières voitures à 4 roues

En 1958, Mazda introduit le Romper, un petit camion léger à 4 roues. Deux années plus tard et la R360 Coupe déboule sur le marché. On peut considérer cette dernière comme la première véritable voiture de Mazda. Il s’agissait d’une petite citadine à 2 portes. Un modèle plus familial, la Carol 600 fût présentée deux années plus tard. Les commandes affluent, les affaires décollent et les exportations sur le continent européen sont lancées en 1967.

Moteur Wankel !

1967 fût également l’année du lancement de la « Cosmo Sport 110S ». Un véhicule devenu aujourd’hui mythique auprès des collectionneurs. Son allure sportive très typée 60’s était doublée d’une mécanique des plus originales : un moteur rotatif ! En effet, Mazda en avait acquis la licence quelques années auparavant ! Ce dernier se compose d’un rotor et d’un stator en lieu et place des traditionnels pistons/cylindres d’un moteur classique. Les avantages ? Une meilleure compacité, une réduction de la masse, un rendement supérieur, une sonorité plus feutrée et une absence quasi-totale de vibrations ! Un moteur qui fît la légende de bien des modèles de la marque et continue encore aujourd’hui de renforcer l’originalité de la RX-8, mais qui souffre d’une consommation d’essence et d’huile excessive. Mais cela est une autre histoire…

Les familiales déboulent en Europe !

Au salon de Francfort 1977, Mazda présente sa petite familiale, la 323 ! Un modèle bien connu aujourd’hui et qui prouva sa fiabilité en rejoignant Francfort depuis le Japon et en passant par l’Asie du Sud, sans rencontrer la moindre petite panne ! Mazda continue sur sa lancée et, un an plus tard, lève le voile sur sa RX-7, une sportive à moteur Wankel, qui deviendra bien vite une légende outre-Atlantique ! En 1980, Mazda passe à la traction avant pour sa 323. Deux années après et c’est au tour de la 626 à la légendaire fiabilité d’être lancée sur le marché. Du Vieux Continent, il en est également question en 1988, lorsque la firme lance une société commerciale en Europe (Mazda Motor Europe) et en 1990, lorsque le fameux centre de Recherche et Développement fût inauguré en Allemagne.

Mimix !

1990, une sacrée année pour Mazda ! Ce dernier relance le roadster britannique sous la forme de la MX-5 ! Un concept fabuleux, rappelant la Lotus Elise des années 60 et revenant à l’essence même du roadster : deux places, un moteur avant, des roues arrière motrices, une capote en guise de toit et… c’est tout ! Simple mais efficace, car voilà 20 ans que ça dure et l’engin a connu une vaste diffusion : 900.000 exemplaires et ce n’est pas fini ! Loin de là ! Pour couronner sa fibre sportive, Mazda explore également la compétition et remporte les 24 heures du Mans en 1991. Une victoire pas comme les autres car l’unique, à ce jour, d’un moteur rotatif à la célèbre course mancelle. La Mazda 787 B affichant le N°55 est elle aussi dans la légende…

Ford : Je t’aime, moi non plus...

En 1996, Ford porte son taux de participation de 25 à 33,4 %. S’en suit une longue et fructueuse période de collaboration, qui vaut à la petite firme japonaise de se fournir en plateformes et moteurs chez le géant américain. Les années passent et les modèles se succèdent : Mazda 2, 3, 5, 6, CX-7,… avec quelques récompenses à la clé comme le titre de « Best Car of The Year » pour la Mazda 2 en 2008. En 2008 toujours, Ford, violemment fouetté par la crise économique, revend plus de 20 % de ses parts de Mazda à… Mazda et quelques uns de ses partenaires stratégiques. Aujourd’hui, la petite firme continue de résister face aux bourrasques de ses grands concurrents et nous propose des produits légers, dynamiques et bénéficiant d’une infaillible réputation de fiabilité.