La voiture verte pas toujours fiscalement intéressante

Les chauffeurs full hybride paient plus de taxes

Prenons par exemple la Toyota Yaris full hybride qui, outre d’un moteur à essence, est aussi équipée d’un moteur électrique. Celui-ci récupère une partie de l’énergie du moteur à essence, réduisant ainsi fortement la consommation totale du véhicule. L’économie en essence permet ainsi de récupérer à terme le prix d’achat élevé du modèle full hybride. Une remise annuelle sur la taxe de circulation devrait aider à convaincre les propriétaires de voitures. Mais dans le système réformé vous ne payez que 166 euros pour une Toyota Yaris full hybride, par rapport aux 110 euros annuels pour la version essence. Il y a là de quoi froncer les sourcils.

La cylindrée détermine le montant de la taxe de circulation

Le problème provient de la cylindrée. La Yaris full hybride (1.5 litres) a des cylindres plus grands qu’une Yaris standard qui ne roule qu’à l’essence (1.3 litres). Le moteur électrique prenant pour son compte la propulsion lors du démarrage, ce volume n’est pas à l’origine d’une émission plus importante. Mais selon la norme européenne (à la base de cette taxe de circulation) la cylindrée constitue le critère. Plus on a des litres/cc, plus élevée est la taxe. Donc, même si Toyota lançait sur le marché une Yaris full hybride 1.3 litres (ce qui est peu probable), vous paieriez en tant que éco-conducteur autant de taxes de circulation que si vous optiez pour le même modèle muni d’un moteur à essence polluant. Tandis qu’une voiture full hybride émet presque 40 pour cent moins de CO2 dans les courts trajets en ville.

Pas d’ajustement de la réglementation en vue

La Toyota Yaris n’est pas un cas unique. L’absence d’avantage fiscal pour la conduite d’un modèle vert, est aussi valable pour d’autres voitures full hybrides, dont la Toyota Auris et la Ford Escape. Une solution pourrait être, lors de la détermination de taxe de circulation, de remplacer la norme de la cylindrée par un ‘éco-score’, une mesure scientifique différente prenant en compte la pollution environnementale. Actuellement, hélas, la ministre de l’Environnement Joke Schauvliege ne l’envisage pas. « Il existe déjà des dérogations pour les voitures équipées d’un moteur électrique et d’un moteur à combustion, à condition qu’elles aient une émission CO2 maximale de 50 grammes par kilomètre », dit Schauvliege. « Mais les véhicules full hybrides ne peuvent remplir cette condition. »

Selon le raisonnement du gouvernement flamand, les voitures full hybrides ne sont donc juste pas assez vertes pour entrer en ligne de compte pour une récompense. Si vous souhaitez une remise sur la taxe de circulation dans la section hybride, vous devrez opter pour une voiture hybride plug-in. Chez ce type de véhicules, la batterie du moteur électrique peut être rechargée de l’extérieur, en connectant la voiture au réseau électrique. Les prêts pour une voiture verte sont par contre avantageux. Ils sont toujours plus intéressants que les prêts octroyés pour une voiture ordinaire.

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