Essais

Deuxième série!!

Les inévitables montées en gamme ont ceci d'intéressant qu'elles laissent le champ libre à de nouvelles entrées de gamme, c'est ce qu'a bien compris BMW qui a lancé sa nouvelle Serie 1 en 2004, produite jusqu'à ce jour à 1.042.875 unités (jusqu'où va se nicher la précision allemande!?) pour la cinq portes qui nous occupe. Lancement important donc pour la marque à l'hélice, puisque BMW annonce un taux de conquête de 70%, glanés chez VAG, bien sûr, mais aussi chez les constructeurs français et italiens. Une clientèle qui, après avoir goûté aux joies d'un segment "premium" et du prestige de la marque allemande, restera sans doute fidèle à celle-ci. C'est en tout cas le pari de BMW. La nouvelle Serie 1 revêt donc toujours un intérêt capital pour le constructeur qui doit consolider ce succès.
  • Wouters Bruno
  • 21 juillet 2011
  • BMW
Avantages et inconvénients
  • Alternative attractive à des voitures de segment supérieur
  • Châssis
  • Finition de qualité
  • Rapport performance/consommation
  • Prix élevé pour la catégorie
  • Recours inévitable aux options

 Le briefing était clair: si la Serie 1 peut (doit!) se montrer impertinente, jeune, sympa, sportive, individuelle, elle doit aussi se reconnaître immédiatement comme une Serie 1. Fameux challenge pour les designers, qui ont plutôt bien réussi leur coup. Impossible en effet de ne pas reconnaître dès le premier regard une Serie 1. La ligne caractéristique, voire unique, de cette compacte reprend le long capot, le large empattement, le cockpit rejeté en arrière, ce qui lui donne presque un air de shooting break on ne peut plus flatteur dans ce segment. Les lignes, magnifiées, profitent de proportions subtilement modifiées. Si la hauteur reste identique, la voiture se rallonge de 8 cm, gagne 3 cm en empattement et presque 2 cm en largeur. Ses voies élargies de respectivement 5 et 7 cm renforcent, vu de face ou de dos, le caractère sportif et musclé de la belle. La face avant est dominée par les naseaux BMW discrètement inclinés vers l'avant, les ensembles optiques donnent à la Serie 1 un regard concentré, accentué par les anneaux lumineux des phares, véritable signature de la marque.

Changement dans la continuité

Le dessin du bouclier gomme visuellement le pare-chocs, accroissant encore la sportivité du profil, tandis que la poupe met l'accent sur des passages de roues évasés, et donc sur le mode de propulsion aux roues arrières, unique dans la catégorie et gage d'un comportement joueur et sportif. Du beau travail, discret mais particulièrement efficace. L'intérieur bénéficie du même traitement. Pas de révolution, mais un design travaillé affichant sa modernité, comme l'écran multifonctions de type écran plat. Un soin tout particulier est apporté au choix des matériaux et au traitement des surfaces. Catégorie compacte, certes, mais segment premium, plus que jamais! Si la Serie 1 a pour objectif de continuer à débaucher des clients d'autres marques, les possesseurs du modèle actuel peuvent rester fidèles, puisque la voici plus logeable (+ 2 cm pour les jambes des passagers, + 30 litres pour le coffre). Elle pourra aussi séduire les propriétaires de BMW plus grosses mais adeptes du downsizing, tant la qualité de fabrication et le niveau des équipements disponibles la hisse au niveau de ses grandes sœurs.

De plus en plus "EfficientDynamics"

En détaillant la fiche de ses équipements et des (très!) nombreuses options disponibles, le sentiment se confirme: elle possède tout d'une grande! La technologie embarquée appuie les ambitions de BMW: le châssis ne lésine pas sur la sophistication, avec des trains roulants particulièrement élaborés qui peuvent encore se peaufiner par le jeu des options (suspension adaptative, direction asservie à la vitesse…). Mécaniquement, l'offre porte uniquement sur des motorisations Twin Power à quatre cylindres, tant pour l'essence que le diesel. Les blocs essence de 1.6 L développent 136 ou 170 ch (on espère 163 ch en Belgique!), tandis que les blocs diesel de 2.0 L développent 116, 143 (ou 136) et 184 (163) ch . La Serie 1 bénéficie en option de l'excellente boîte auto à huit rapports déjà vue sur d'autres modèles. Un accent tout particulier a été mis sur le rendement, avec des moteurs maintenant plus puissants mais moins voraces. Une 118d est donnée pour 115 grammes de rejet, la 120d pour 119 grammes, et on attend le lancement d'une 116d EfficientDynamics de 116 ch avec une consommation de 3,8 l/100km et des rejets de C02 de 99 g/km! Toute la gamme dispose d'ailleurs d'un mode ECO PRO qui favorise une conduite particulièrement économique en adaptant la gestion du moteur mais aussi du chauffage et de la climatisation.

A chacun son goût

Depuis longtemps BMW pratique par le jeu des options la personnalisation, suivant en cela une quête d'individualité de plus en plus établie, atteignant ici le chiffre de 6.500 possibilités de combinaisons! C'est dans cet esprit que BMW propose une personnalisation ciblée de sa Serie 1 avec deux packs nommés respectivement Sport Line et Urban Line en alternative à la dotation standard. Ces deux lignes se distinguent par des équipements, harmonies de couleurs et matériaux composés pour l'extérieur et l'intérieur. C'est ainsi que la Sport Line reprend entre autres des inserts intérieurs et extérieurs noirs, des surpiqûres rouges sur le volant et les sièges ou des jantes spécifiques, tandis que l'Urban Line met l'accent sur le blanc, qu'on retrouve sur les jantes, la calandre, les rétroviseurs, mais aussi sur des éléments tant intérieurs qu'extérieurs. A choisir avec discernement en fonction de la teinte de carrosserie retenue!

Au volant

Nos premiers kilomètres furent parcourus au volant d'une 118i Sport Line à boîte mécanique. La Serie 1 nous a immédiatement séduits par la qualité de ses prestations. La finition exemplaire, les qualités dynamiques du châssis et les prestations de la mécanique tiennent plus du "premium" que du "compact". La 120d Urban Line enfonce le clou, associée à cette merveilleuse boîte auto à huit rapports. Plus puissant, plus coupleux, le moteur diesel offre plus d'agrément que son homologue à essence. Jouer avec les modes Eco Pro, Confort, Sport et Sport + permet de s'adapter à toutes les envies et tous les types de conduite. Le mode Sport + emportera bien entendu notre préférence sur les routes tourmentées, avec une direction plus précise et une meilleure réactivité du moteur, tandis que le mode Eco Pro ne se montre jamais frustrant, même lorsqu'il s'agit de dépasser rapidement un attardé. Nous avions sur la 118i Sport Line une suspension sport et des jantes de 18", ce qui laissait craindre le pire au niveau du confort.

Technologie haut de gamme

Il n'en fut rien, particulièrement à basse vitesse, et seule une portion de route particulièrement dégradée nous a fait regretter cette définition, quel que soit le mode choisi (confort ou sport). Nous avons pu prendre le volant d'une 118i avec la suspension M Sport adaptative, tant sur circuit que sur cette fameuse route dégradée. Le résultat est sans appel: même en position Sport +, celle-ci s'est montrée plus confortable que la suspension Sport en mode Confort! Une option à 1.120 €, mais diablement efficace! Nous n'avons pas pu mesurer les consommations, mais notre expérience de la marque nous pousse à croire que les futurs possesseurs de cette Serie 1 ne se ruineront pas à la pompe!

Entrée de gamme ou haut de gamme?

Le dernier opus de la firme bavaroise le confirme, BMW sait faire de bonnes voitures! Cette Serie 1, entrée de gamme de la marque, n'a en réalité rien d'une entrée de gamme telle qu'on l'entend habituellement, et son offre "qualité de fabrication, qualité de comportement, prestations mécaniques et écologiques" reste sans doute sans équivalent dans le segment compact. Encore faudra-t-il y mettre le prix: de 24.400 à 28.000 €, sans les inévitables et attractives options qui feront rapidement grimper la note finale. Ce serait en effet tellement dommage de se priver de la boîte auto (2.190 €) ou de la suspension adaptative, pour n'en citer que deux! On pourrait en fait plus voir la Serie 1 comme un haut de gamme mais de petit gabarit, puisque par le jeu des options, elle peut proposer autant que ses grandes sœurs. Un downsizing qui n'a rien d'une punition!

BMW

Lire plus:

À propos de l'auteur : Wouters Bruno Bruno Wouters collabore avec Vroom depuis 2005. Tant qu’il y a des roues et un moteur, c’est un homme heureux.
Et s’il apprécie les progrès technologiques, rien ne le lui plaît plus que de parcourir les routes de campagne au volant d’une Morgan ou d’une moto, pour les sensations!
Photos ©: Bruno Wouters, Manufacturer. Source ©: BMW.

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