Essais

Attention : voiture nerveuse

La petite Citroën existe en version boostée à la taurine. La C2 VTS héberge un bloc 1.6 16V de 125 chevaux. Cette puissance est dévoilée par des ajouts esthétiques comme un becquet arrière, une canule d’échappement chromée et des jantes spécifiques. Une vraie p'tite bombe.
  • Piette François
  • 14 février 2005
  • Citroen
Avantages et inconvénients
  • Belle gueule
  • Châssis performant
  • Maniabilité
  • Bruit
  • Sièges
  • Suspensions

Un chiffre résume le caractère de la C2 VTS : 8,3. C’est le temps, en secondes, qu’il faut à la petite Française pour passer de 0 à 100 km/h. Pour la rendre explosive au décollage, Citroën lui a non seulement donné un 1587 cm³, mais aussi une boîte manuelle à 5 rapports courts. Ce qui permet de parfaitement faire passer les chevaux aux roues avant. Par exemple, les reprises de 80 à 120 km/h s’effectuent en 8,3 s en 4e et en 11,3 s en 5e. Un autre petit regard sur le tableau des performances et on remarque aussi une vitesse de pointe de 202 km/h !

Voix haut perchée

Le moteur n’est du genre discret. La puissance maximale de 90 kW (125 ch) s’affiche à 6500 tours minute. Le couple du bloc à injection multipoint est de 143 Nm, mais à 3750 tr/min. Ce qui signifie qu’il faut faire monter l’aiguille du compte-tour. Le travail sous le capot n’est pas du tout discret. Agréable à faible vitesse, le bruit devient vite agaçant à un rythme plus soutenu.

Moteur modifié

Le moteur de la C2 VTS reprend la base du 1.6i 16V 110 ch en intégrant des évolutions nécessaires à ses nouvelles performances. Ces évolutions portent sur les lois de levée de soupapes d’admission et d’échappement avec de nouveaux arbres à cames, un répartiteur d’admission spécifique, un nouveau système d’injection, une nouvelle ligne d’échappement, notamment au niveau du silencieux arrière.

Maniable

Il n’y a pas que le groupe motopropulseur qui est passé par la table de travail. Le châssis a aussi été adapté. Et là, c’est une réussite absolue pour la maniabilité. Il y a déjà l’avantage de la taille : 3,6 m de long et empattement de 2,32 m. Et puis il y a la direction. La C2 VTS se manipule du bout des doigts et se dirige au millimètre sans être trop dure en manœuvre. L’assistance plus directe (2,6 tours de butée à butée contre 3 tours pour les autres C2 et démultiplication de 16,2) associée au moteur démontre bien que cette petite citadine nerveuse est faite pour les amateurs de pilotage.

Ferme

Preuve supplémentaire du pilotage : les suspensions. Elles ont aussi fait l’objet de sérieuses modifications. Les lois d’amortissement et de flexibilité, délibérément plus fermes, sont adaptées à son positionnement sportif. Citroën a donc placé une nouvelle barre anti-dévers dont la raideur a été augmentée et de nouveaux ressorts avant et arrière (raideur de 45 % à l’avant et 55 % à l’arrière).

Bien accrochée

Ce choix se paie cash au niveau des réactions à bord. On sautille, on subit des remontées parasites dans la direction, on sent la moindre irrégularité et on manque de confort. D’autant que les sièges manquent de maintien. Cette option de fermeté permet quand même à la C2 VTS de bien tenir la route et de bien transmettre la puissance aux roues avant. La motricité est vraiment excellente. À l’image du freinage sans compromis. De plus, elle adopte de nouvelles roues plus larges de 6,5 pouces, avec de nouveaux pneumatiques Michelin Exalto 2 de dimension 195/45R16.

Sûre

Le châssis de C2 VTS met immédiatement le conducteur en confiance, grâce à sa stabilité et son équilibre. Ce haut niveau de sécurité active est complété par la présence en série d’un ESP qui garantit le maintien de trajectoire en cas de mauvaise manœuvre ou d’adhérence précaire. Cet ESP est déconnectable, afin de laisser au conducteur le libre choix de bénéficier de cet équipement. En termes de sécurité passive, C2 s’est distinguée lors des tests EuroNCAP avec 4 étoiles et 29 points.

Dans le cockpit

À l’intérieur, la VTS propose une nouvelle harmonie noire des sièges qui est associée à des éléments translucides gris minéral au niveau de la poignée de préhension des portes. Les spécificités de l’habitacle VTS sont concentrées sur les symboles liés à la sportivité automobile :
- volant gainé de cuir ;
- levier de vitesses avec un pommeau en aluminium ;
- cerclage gris minéral autour du soufflet de levier de vitesses ;
- pédalier en aluminium.
Mais la finition ne nous a pas séduits. En plus, la ceinture est très difficile à attraper.

Confort et modularité

La C2 VTS reprend les éléments de la C2 « classique ». Le confort est étriqué malgré des sièges arrière coulissants et indépendants. Le coffre a un volume qui passe du ridicule 193 dm³ à 224 dm³ selon le coulissement et à un plus raisonnable 619 dm³ sièges arrière rabattus. L’équipement comprend quand même quelques attentions comme la climatisation, le pack électrique, l’autoradio CD…

Gourmande

La consommation mixte moyenne est annoncée à 6,9 L mais il faut alors adopter un style de conduite inapproprié à l’ensemble. D’autant que cette donnée souffre dès que l’on pousse un peu le 1.6 16V. Comptez plutôt 8 à 9 litres et même 10 litres en ville en roulant haut dans le régime. Elle diffuse 163 g de CO2 par km. La petite bombe d’une tonne n’est pas vraiment faite pour partir en vacances. Par contre, elle fait des merveilles en ville (attention aux 50 km/h) et, surtout, sur petites routes de campagne.

© Eric Spitz�er & Olivier Duquesne

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À propos de l'auteur : Piette François
Source ©: Citroën.

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