Essais

Mercedes-AMG GT C Roadster : volume à fond !

Après un gros deux ans de carrière, la sensationnelle Mercedes-AMG GT enlève le haut et gagne une version encore plus huppée : la GT C. Prêt pour une balade rapide à ciel ouvert ?
  • Bervoets Wim
  • 12 septembre 2017
  • Mercedes-Benz
3,5
score VROOM
  • 4,5
    Performance
  • 4,0
    Tenue de route
  • 3,0
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 3,5
    Sécurité
  • 3,0
    Prix/Qualité
  • 2,5
    Consommation
  • 3,5
    Global
Avantages et inconvénients
  • Court rayon de braquage
  • Ligne sublime
  • Sonorité rauque impressionnante
  • Véritable roadster
  • Poids
  • Prix hallucinant
  • Quelques détails ergonomiques mal pensés
  • Suspensions raides

Un simple coup d’œil et on a compris : cette GT C est l’archétype du roadster, avec son long capot en pente, sa haute ceinture de caisse et ses deux sièges implantés très bas. La Mercedes-AMG est sans doute le plus beau modèle de la gamme du constructeur de Stuttgart. Et on remarque aussi la calandre de type « Panamericana », clin d’œil à la légendaire 300 SL.

Quelle version est-ce exactement ?

C’est la version la plus puissante du Roadster, qui reprend quelques éléments de la radicale Mercedes-AMG GT R, comme par exemple le système de quatre roues directrices qui rend cet engin de 4,54 mètres de long très maniable en manœuvres. Le différentiel arrière autobloquant est également repris de la GT R, tout comme les voies élargies qui donnent un sacré look à la voiture.    

Et sous le capot ?

On trouve le bloc qui équipe désormais presque toutes les versions AMG : le 4.0 V8 biturbo, que l’on avait notamment déjà découvert dans la E 63 S. Il est également utilisé par la GT R et les versions « ordinaires » de cette AMG GT. Dans le cas de cette GT C, la puissance atteint 557 ch et le couple est de 680 Nm. Le moteur est associé à une boîte robotisée AMG Speedshift à double embrayage et 7 rapports.

Et l’ambiance à bord ?

C’est plutôt luxueux, bien sûr. On se laisse tomber dans les sièges Sport, qui offrent un excellent soutien, mais dont les réglages ne sont pas assez amples pour s’adapter à tous les corps. On aperçoit un volant garni d’alcantara et un imposant tunnel central, sur lequel sont implantés les boutons permettant de gérer les modes de conduite, mais aussi le levier de vitesse, le bouton de démarrage ou encore celui de l’échappement actif. La finition est soignée, mais l’ergonomie l’est un peu moins : le levier de la boîte de vitesses est implanté trop en arrière.    

Et l’expérience de conduite ?

Incroyable, dès le démarrage. On pousse sur le bouton Start situé sur la console centrale et le V8 se réveille dans un grondement profond. Après quelques secondes, le régime retombe légèrement et le moteur baisse le ton. Le toit en toile s’ouvre en environ 11 secondes et l’opération peut s’effectuer en roulant, jusqu’à 50 km/h. Un bon point pour le sentiment de « cocon » qu’apporte l’habitacle, mais aussi pour les décibels supplémentaires qui tombent dans nos oreilles lorsque le toit est ouvert. 

Comment fonctionne le moteur ?

Il impressionne, tant sur le papier qu’en pratique. Le 0 à 100 km/h est expédié en 3,7 secondes et la vitesse de pointe atteint 316 km/h d’après le constructeur. La GT C pousse fort dès les bas régimes et maintient ensuite cette vigueur, la seule limite étant la résistance du conducteur. Le torrent qui sort de l’échappement (qui n’est pas en titane contrairement à celui de la GT R, ce qui plaira à vos voisins) est comparable à celui d’un Messerschmitt en piqué. Un baryton agréable, ponctué de crépitements à chaque fois qu’on lâche les gaz ou que l’on rétrograde.

Et le châssis ?

Comme souvent avec les nouveaux supercars, les limites de la voiture sont au-delà de celles du conducteur. Il faut un peu chercher le bout du long capot, pour voir où l’on place l’engin, mais les roues arrière motrices donnent confiance en courbe et le train avant est précis. La voiture est vive malgré son poids élevé (1.735 kilos). Le système Dynamic Select qui gère les différents modes de conduite inclut sur cette GT C un mode Race, qui permet aux pilotes les plus expérimentés de tirer le meilleur de la bête, mais celle-ci peut alors réagir brutalement.

Peut-on aussi rouler décontracté ?

Bien sûr. En bonne Mercedes, ce Roadster sait aussi se montrer confortable en conduite au grand air, y compris en hiver grâce au système Airscarf (chauffage de nuque intégré dans les appuie-tête). En choisissant le mode « Comfort » et en laissant la boîte automatique travailler seule, on peut partir paisiblement en week-end. Par contre, vous ne pourrez pas embarquer beaucoup de bagages et on regrette aussi la fermeté de la suspension. 

Combien ça coûte ?

Cette Mercedes-AMG GT C Roadster coûte 165.649 €. Une grosse somme, mais bon, le modèle se situe au sommet de la gamme AMG GT Roadster. C’est surtout le prix des options qui fait peur car il fait vite gonfler la note déjà salée. Notre modèle d’essai coûtait par exemple 197.835 €. Et ajoutez à cela une consommation moyenne de 14,5 l/100 km. Bref, la GT C n’est pas accessible à tous…

Conclusion

La Mercedes-AMG GT C Roadster est une sacrée limeuse de bitume. Elle crée un pont entre la radicale GT R et les AMG GT ordinaires. Elle dispose aussi des qualités nécessaires d’un bon roadster sur le plan du style et du luxe. Ne vous attendez pas à une machine hyper précise et pointue, mais c’est une biplace costaude très agréable, qui se vit volume à fond…

Lire plus:

À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...
Photos ©: Wim Bervoets.

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