Un doux froufrou !

Multi-Air 

Reprenant la technologie Multi-Air (gestion électro-hydraulique de l’ouverture des soupapes, sans papillon) des nouveaux 4 cylindres 1.4 l, ce nouveau petit 2 cylindres a vu ses entrailles et sa gestion peaufinées à l’extrême pour limiter les pertes. Au final, Fiat promet des réductions d’émissions de CO2 pouvant atteindre 30 % par rapport à un moteur de même puissance. Question raffinement, ce moteur ne se montre pas plus vibrant ou plus bruyant qu'un 4 cylindres traditionnel : il s'équipe par ailleurs d'un contre-arbre équilibreur.

Deux cylindres qui comptent pour 4 !

Ce moteur d’une conception entièrement nouvelle, sera décliné en trois variantes de puissance : 65, 85 et 105 chevaux ! Soit des valeurs de puissance spécifiques absolument remarquables ! La moins généreuse de ces versions est atmosphérique, contrairement aux deux autres qui gavent leurs moteurs via un turbo. Le couple est annoncé à 145 Nm à 1.900 tr/min pour la version 85 chevaux. Un vrai régime d’engin agricole !

Des émissions record !

Avec ce bicylindre, Fiat atteint des niveaux d’émissions de CO2 jamais vus pour un moteur essence non hybride ! Le constructeur transalpin annonce de 92 à 95 g/km pour la Fiat 500, selon qu’elle soit ou non équipée de la boîte Dual Logic, une unité mécanique robotisée favorisant la conduite éco. L’autre possibilité est plus classique : une boîte manuelle à 5 rapports. En terme de consommation cela donne 4 ou 4,1 l/100 km.

Dans la gamme !

La Fiat 500, filiation et marketing obligent, sera la première à bénéficier de ce moteur, mais uniquement dans sa version à 85 chevaux. Elle ne vient aucunement remplacer les autres motorisations, mais complète simplement la gamme. A moyen terme, ce moteur fera également son apparition dans les autres modèles de la marque. On songe naturellement à la Panda, même si Fiat ne pipe mot à ce sujet.

Un bouton Eco

La touche City qui allégeait le volant a disparu au profit d’un bouton « Eco ». Ce dernier agit sur la loi de l’accélérateur, rendue nettement plus douce, ainsi que sur la cartographie moteur (limité à 100 Nm). Le volant est également plus léger. La boîte Dual Logic voit sa gestion modifiée, pour un compromis plus « soft ». Un software téléchargeable depuis Internet et qui se connecte via la prise USB de votre 500, analyse votre conduite et vous donne quelques conseils en vue d’une utilisation plus économique.

Crépitement nostalgique !

Mise en route du 2 pattes… Pot-pot-pot-pot, pas de doute, si on tend l’oreille vers l’échappement, c’est bien un 2 cylindres ! Mais il conviendra d’avoir l’oreille fine, car le moteur est remarquablement silencieux et, hormis au ralenti (ce qui ne lui arrive pas souvent, Start & Stop oblige), il se montre quasi exempt de vibration ! C’est sûr, les hommes de Turin connaissent leur affaire et ce petit moulin tourne parfaitement rond. Première engagée, et en route ! Le moteur répond vaillamment et si sa faible cylindrée combinée à sa curieuse sonorité n’y incite pas, il est parfaitement capable de reprendre dès le régime de ralenti et de se montrer suffisamment coupleux. Mais insistez sur la pédale de droite et le Cuore de l’auto s’agite, crépite gaiement et affiche un caractère gaillard qui envoie balader l’aiguille du compte-tours vers 5.000 tr/min ! Au-delà, il s’étouffe, suffoque et finit par capituler à l’approche de la zone rouge à 6.000 tr/min. Bref, c’est clairement à bas et mi-régimes qu’il conviendra de l’utiliser ! Alors quel bilan tirer ? Super positif ! Souple, disponible et rempli de caractère, ce moteur est probablement le plus amusant de toute la gamme ! Il ne nous reste plus qu’à espérer qu’il tienne ses promesses de frugalité : nos exemplaires n’étant pas encore rodés (300 km !), ce qui expliquait leur gourmandise, il est difficile de déjà se prononcer sur le sujet. Il nous reste aussi à essayer la boîte Dual Logic.

Les prix ne sont pas encore connus, mais cette motorisation sera disponible dès septembre, tant en 500 qu’en 500C.