Essais

Qualité et efficacité

Non, le break n’est pas mort ! En dépit de la profusion de monovolumes, crossover et autres SUV, ce format automobile possède encore nombre d’adhérents. Et ce n’est pas Renault qui nous contredira ! En effet, aux dires de la marque, 60 % des Laguna vendues en Belgique le seront en version Grand Tour. C’est dire l’importance du modèle ! Nous avons testé pour vous cinq motorisations différentes.
  • Piette François
  • 09 avril 2008
  • Renault
Avantages et inconvénients
  • Agrément (2.0 dci 150 auto
  • Comportement routier
  • Confort
  • Finition
  • Insonorisation
  • Pratique
  • Sobriété (1.5 dci)
  • 2.0 dci 175 bourdonnant au ralenti
  • 2.0 t essence un peu désuet
  • Direction peu naturelle
  • Hauteur sous lunette arrière limitée

 

Présentation

De génération en génération, la Laguna grandit et l’actuelle Grand Tour gagne quelque 9 centimètres face à la version précédente. Voilà qui porte la longueur totale à un peu plus de 4,8 m. Ce sont naturellement l’habitabilité arrière et le volume du coffre qui profitent de ces dimensions en hausse.

En plus d’un espace utile en augmentation, la nouvelle Grand Tour bénéficie de quelques aspects pratiques destinés à faciliter la vie au quotidien. On pense à la lunette arrière ouvrante (en option), au système « Easybreak », qui permet de rabattre les sièges arrière sur un simple toucher de bouton,…

Motorisations

Les cinq motorisations retenues pour cet essai gamme furent les 1.5 dCi (110 ch), 2.0 dCi (130, 150 et 175 ch) et 2.0 essence Turbo (170 chevaux). Commençons par le premier d’entre eux, à savoir le valeureux 1.5 dCi. Il développe ici 110 chevaux pour un couple de 240 Nm à 2.000 tr/min. Renault annonce un 1000 m départ arrêté en 33,6 secondes et une vitesse maximum de 187 km/h. A l’usage, ce petit diesel détonne. Au regard de sa cylindrée, ses performances sont très honorables. Dans le trafic, il ne donne jamais l’impression de peiner. Certes, voiture chargée avec armes et bagages, il faudra sans doute recourir de manière plus intensive au levier de vitesses, un petit creux sous les 2.000 tr/min étant perceptible. Mais c’est là un moindre mal, surtout si l’on considère les valeurs de consommation : notre moyenne de 5,8 l/100 km est d’ailleurs là pour prouver son étonnante frugalité. Renault annonce des émissions de CO2 de 133 gr/km.

Les 2.0 dCi sont naturellement bien plus copieux. Si la version 130 chevaux (320 Nm) est déjà très agréable, la 175 chevaux est carrément sportive ! Entre les deux, le 2.0 dCi 150 chevaux peut se révéler un choix particulièrement judicieux, surtout s’il est accouplé à l’excellente boîte automatique. La Laguna se mue alors en superbe routière au long cours. S’il fallait vraiment faire un choix, disons que si une boîte automatique est pour vous un atout indéniable, la dCi 150 s’impose alors. Pour qui n’a aucune aversion envers les boîtes manuelles, la dCi 130 est un compromis judicieux. Quant à la variante la plus puissante (qui fournit en fait 172 chevaux et non 175), certes ses performances sont étonnantes, mais la différence d’agrément face au dCi 150 est assez minime et son bourdonnement sourd au ralenti le rend moins agréable que les autres motorisations. Les consommations sont naturellement plus élevées qu’avec le 1.5 dCi, nos moyennes furent de 7 l/100 km avec la dCi 130, 7,8 l/100 km pour la dCi 150 automatique et de 8 l/100 km pour la 175 chevaux.

Enfin, le 2 litres essence suralimenté, fort de 170 chevaux, semble un peu désuet. A l’heure du downsizing où une telle puissance peut être obtenue d’un 1.4 l, il ne parvient pas à convaincre. Associé d’office à une boîte automatique, il se révèle particulièrement souple à bas régime et affiche une belle disponibilité à mi-régimes, mais s’étouffe littéralement au-delà. Enfin, sa valeur de consommation reste assez moyenne : nous avons réalisé 9,5 l/100 km. Renault annonce 210 grammes de CO2 au kilomètre.

Tant les boîtes automatiques que les boîtes manuelles sont agréables. Les premières se distinguent par leur vivacité de réaction, leur intelligence et leur douceur d’exécution. Quant aux unités manuelles, elles se montrent assez agréables à manier et leurs étagements ne supportent pas la critique.

Tenue de route

Voulue comme voiture à conduire, voire à piloter, la nouvelle Laguna colle littéralement à la route. Certes la variante à 4 roues directrices devrait se révéler encore plus jouissive, mais déjà dans cette version « standard », il n’y a vraiment rien à jeter ! Hormis la direction, trop peu naturelle dans son feeling. Les trains roulants, remarquablement conçus, permettent d’inscrire avec précision la Laguna en virage. La voiture suit d’un bloc les gestes du conducteur et suit sa trajectoire avec obstination. Si le conducteur en fait trop, l’ESP veille au grain. Notons que ce dernier n’est débrayable que sous 50 km/h. Enfin, le freinage ralentit efficacement l’ensemble et la pédale offre un contact assez direct.

Confort

Spécialité Renault, la Laguna ne pouvait évidemment décevoir sur ce plan… Et elle ne déçoit pas ! Une fois dans l’habitacle, le conducteur pourra pourtant trouver matière à reproche concernant la position de conduite avec les sièges de base. Mais quel que soit le degré de finition, les – très - grands gabarits ne pourront descendre suffisamment. Le reste ne mérite que des éloges.

Tout d’abord l’environnement est de qualité. Renault a beaucoup travaillé sur les matériaux, leurs ajustages, la présentation de l’ensemble,… et cela saute immédiatement aux yeux. Sans aucun doute, la marque au losange a rattrapé tout son retard et se situe maintenant au meilleur niveau ! Cela continue lorsque le conducteur appuie sur le bouton de démarrage. Les mécaniques sont d’une discrétion impressionnante, surtout les 2.0 dCi (175 ch excepté, qui bourdonne au ralenti). L’habitabilité, tant avant qu’arrière, est excellente. Enfin, le volume de coffre est plutôt généreux, avec des extrêmes de 508 et 1.593 litres. Mais attention à la hauteur des objets placés sous la lunette : celle-ci risque d’entrer en contact avec une chose un tant soit peu encombrante en hauteur lors de la fermeture du hayon...

Tarifs et équipement

Pour une Laguna Grand Tour 1.5 dCi de base, il faut compter 24.100 €. L’équipement de série comprend dès lors, l’air conditionné manuel, les rétroviseurs électriques et dégivrants, l’ESP, la garantie 3 ans, les barres de toit longitudinales, la télécommande de verrouillage central, une radio 8 haut-parleurs CD, les commandes audio au volant, une prise 12V dans le coffre,… Pour plus de détails, nous vous invitons à visiter notre rubrique « prix voitures neuves ».

A titre de comparaison, la Peugeot 407 SW 1.6 HDi 110 est proposée à 24.800 €, la nouvelle Citroën C5 Tourer 1.6 HDi à 24.950 €, la VW Passat Variant 1.9 TDi 105 à 25.500 € et la Volvo V50 1.6 Turbo-D 110 à 25.100 €. La Renault semble donc comme idéalement positionnée en terme de prix.

Conclusion

Face à la berline, cette variante Grand Tour affiche une ligne plus effilée et un volume de coffre intéressant. Un excellent choix, qui se savoure surtout en 2.0 dCi 150 avec boîte automatique. La Laguna Grand Tour se profile alors comme une redoutable dévoreuse de macadam. Pour qui cherche de l’espace à un budget raisonnable, la 1.5 dCi est tout simplement étonnante, son petit diesel courageux se révélant d’une sobriété épatante sur la route. C’est finalement motorisée de la sorte que la Laguna est la plus convaincante, en ces temps d’économie d’énergie.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer, François Piette. Source ©: Renault.

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