Essais

Injustement méconnue…

Regardez-là, elle vous sourit! Sa sympathique frimousse, on ne la croise pourtant pas assez souvent. C’est dommage, car la Mazda 3 a bien des arguments à proposer. Ce facelift ne change pas grand-chose au constat, mais confirme tout le bien que l’on pensait de l’espèce!
  • Piette François
  • 27 octobre 2011
  • Mazda
Avantages et inconvénients
  • 1.6 l diesel souple et sobre
  • 2.2 l silencieux et musclés
  • Boîte vive
  • Châssis dynamique et confortable
  • Direction parfaite
  • Ergonomie
  • 2.2 l diesel fiscalement pénalisé
  • Gps tom-tom intégré incompatible avec la stéréo bose
  • Monte pneumatique inadéquate (toyo proxes)

Une belle et longue histoire…

Voilà bientôt 35 ans que ça dure ! La première Mazda 323 est apparue en 1977 ! Depuis, six générations se sont succédées jusqu’en 2003 où fût dévoilée la Mazda 3. La deuxième génération de cette dernière a été lancée en 2008. Voilà trois ans donc, c’est l’heure d’un facelift ! Chose faite et présentée en avant-première au salon de Francfort un peu plus tôt cette année. Des Mazda 3, la firme en a écoulé environ… trois millions ! Et la belle s’est vue consacrée d’une pléthore de titres et de récompenses diverses, notamment au sujet de sa fiabilité.

Tout en subtilité…

Bon, je vous le concède, les modifications esthétiques sont du genre, subtiles. Il faut s’y reprendre à deux fois pour être bien sûr du modèle présenté face à nous ! Pourtant, Mazda parle d’un nouveau boulier avant « à fort impact émotionnel ». Bon, pour notre part, on ne va pas forcer sur les champignons illicites, mais à bien y regarder, on remarque la bouche retaillée et un brin moins souriante. Mais le style ne dicte pas tout, car ce dernier présente une fonction aérodynamique revue ! Les antibrouillards sont également revus. A l’arrière, les nouveaux feux et le nouveau pare-chocs terminent l’ensemble.

Le reste se niche dans les détails : les nouvelles jantes de 16 et 17 pouces ainsi qu’une nouvelle teinte baptisée « Autumn Bronze Mica ».

Sur grand écran !

La principale critique formulée à l’encontre de la précédente Mazda 3 concernait son GPS, riquiqui et mal situé. Cette fois, les designers n’y ont pas été de main morte pour régler le problème : un partenariat avec Tom Tom plus tard et le GPS s’affiche sur un écran nettement plus copieux ! Parfait ? Presque, cette fois, il est trop bas ! Et, surtout, avec la stéréo Bose, le GPS reprend son précédent emplacement, pour cause d’incompatibilité technique… Les autres modifications touchent l’instrumentation, plus lisible ainsi que les boutons, qui apparaissent plus qualitatifs.

Et ? Et rien à redire pour la qualité de l’assemblage et celle des matériaux, à une ou deux petites exceptions près ! L’habitabilité est généreuse, tant à l’avant qu’à l’arrière et le coffre, pratique, est extensible via la pratique banquette arrière rabattable. Seuls les grands conducteurs regretteront une position de conduite un poil trop haute.

Zoom-Zoom

Chez Mazda, le dynamisme, c’est un mot d’ordre. La Mazda 3 n’a donc rien d’un chameau pataud et ce facelift peaufine la chose : rigidité améliorée et direction plus consistante se marient pour une précision en hausse ! Avantage annexe : ça fait moins de bruit et ça vibre moins ! Bref, les ingénieurs nippons ont encore prouvé l’excellence de leurs neurones.

Sous le capot

Peu de changements à signaler sous le capot : le 1.6 l diesel affiche 115 chevaux. Vous avez le pied lourd et aimez les franches poussées ? Le 2.2 l diesel complète la gamme vers le haut, en deux niveaux de puissance : 150 et 185 chevaux. Notre choix ? Le 1.6 l diesel, largement suffisant à l’usage. Souple et sobre, il est difficile à prendre en défaut. Les 2.2 l sont évidemment plus copieux : leurs performances donnent des prétentions sportives à la 3 ! A noter qu’ils se révèlent également plus silencieux. Hélas, ils sont lourdement taxés dans notre Royaume peu réceptif aux grosses cylindrées.

En essence, la gamme démarre avec un 1.6 l de 105 chevaux et est complétée avec le 2 l de 150 chevaux. Des possibilités de boîtes automatiques sont proposées, avec une unité à… 4 rapports pour le 1.6 l et à 5 vitesses pour le 2 litres. Voilà, le tableau est complet !

Enfin, presque, car Mazda reconduit sa version MPS, animée par le 2.3 l de 260 chevaux, annoncée pour 250 km/h et 6,1 secondes pour le 0 à 100 km/h.

La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que les émissions de CO2 et les consommations moyennes sont revues à la baisse, grâce au meilleur profilage. Le résultat qui intéressera le plus notre petit Royaume, c’est celui obtenu par le 1.6 l diesel qui ne consomme que 4,3 l/100 km, soit des émissions de CO2 de 115 g/km. Dans ce dernier cas, cela signifie une diminution de 1,7 %, mais aussi et surtout, l’accès à la prime fédérale de 3 % sur le prix d’achat ! Profitez-en tant que ça dure !

Il pleut !

Pour cette première prise en mains, Mazda nous avait invités dans la région de Venise. Somptueux, mais ça pleut ! Ce qui rend les routes locales glissantes comme le parquet ciré de ma voisine. Et en guise de patins, les Mazda 3 sont chaussées de pneus Toyo Proxes. Vous connaissez ? Si ce n’est pas le cas, nous vous déconseillons de faire connaissance… De véritables savonnettes qui donnent un caractère incroyablement sous-vireur à ces Mazda 3 !

Toujours aussi vivantes et agréables, leur dynamisme était donc mis à mal par ces pneus aussi efficaces qu’une bouteille de Whiskey pour éteindre un incendie… Un problème ressenti avec nettement plus d’importance sur la 2.2 l diesel, au moteur bien plus lourd sur le train avant…

Mais à la condition d’avoir les pneus adéquats, la Mazda 3 fait preuve d’une stupéfiante tenue de route, qui la classe parmi les meilleures du genre dans le classement. Rigoureuse et incisive, elle évite, de plus, de malmener les occupants, grâce en soit rendue à son amortissement idéalement calibré.

Une vraie réussite, cette Mazda 3, qui ravira les pères de famille ainsi que les esprits un brin sportifs ! Veillez juste à l’équiper de pneus adéquats !
 

Lire plus:

À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Mazda.

Essais recommandés pour vous

Plus d'essais
3,6 /5 Essai : Smart #3, plus pratique, mais moins fun…

Essai : Smart #3, plus pratique, mais moins fun…

Le SUV coupé et électrique Smart #3 est plus que la simple déclinaison au toit fuyant de la #1. Mais est-il pour autant plus alléchant que sa petite sœur ?

3,7 /5 Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

La deuxième génération du Skoda Kodiaq enfonce encore le clou par rapport à son prédécesseur, en offrant davantage d'espace ! En outre, il offre quelques fonctionnalités bien pratiques, ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable. Peut-on encore lui reprocher quelque chose ?

3,5 /5 Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

Après les Sportback et berline, l’Audi A3 gagne une nouvelle variante allstreet à l’occasion de son récent facelift. Mais cette carrosserie est-elle le seul ajout intéressant au sein du catalogue de la compacte allemande ?

4,0 /5 Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

Pour sa nouvelle génération, le Macan passe au tout électrique. Voyons si ce SUV sans échappement, carburant exclusivement au courant, conserve un agrément de conduite enthousiasmant.

Voitures neuves recommandées pour vous

Plus de voitures neuves

Diesel, Manuelle

32 584 €

Essence, Manuelle

23 748 €

Essence, Manuelle

21 500 €

Essence, Automatique

27 547 €

Voitures d'occasion recommandées pour vous

Plus de voitures d'occasion

Essence, Automatique

28 995 €
2011
65 000 km
52 990 €
2019
105 433 km

Diesel, Automatique

52 900 €
2021
1 500 km

Essence, Automatique

23 500 €
2020
30 212 km