Essais

Ambivalente

A la fois conservatrice et avant-gardiste, cette nouvelle Classe E mélange les genres en s’appuyant sur son passé pour mieux se projeter vers l’avenir. Un exercice périlleux qui nécessite une bonne dose de savoir-faire.
  • Piette François
  • 18 mars 2009
  • Mercedes-Benz
Avantages et inconvénients
  • Confort de roulage
  • Consommation et émissions de co2
  • Moteur exceptionnel !
  • Technologie à la pointe
  • Boîte automatique à 5 rapports dépassée
  • Ligne compliquée

Car chez Mercedes-Benz, et particulièrement dans le cas de la Classe E, la clientèle n’aime pas trop être bousculée. Une recette qui porte ses fruits puisque la précédente génération s’est vendue à plus de 1,3 million d’exemplaires depuis 2002. En tête des ventes de sa catégorie dans de nombreux pays européens (40% de son segment en Allemagne !), la Classe E est donc un formidable outil commercial pour son constructeur, mais un outil qu’il faut savoir manier avec prudence. Pourtant, si la nouvelle venue ne révolutionne pas son genre, il faut bien reconnaître que son style est nettement plus osé que par le passé, au point de surprendre. C’est principalement le cas de la face avant. Introduites en 1995, les doubles optiques, d’abord rondes, puis ovales, sont désormais anguleuses et soulignées de diodes LED en forme de sourcil. Le capot est généreusement sculpté, mais l’étoile est toujours bien là, fièrement dressée au-dessus de la calandre. La tradition se retrouve également au niveau des ailes arrière dont le passage de roue enflé rappelle ostensiblement la fameuse Mercedes « Ponton » de 1953. A observer l’ensemble de ces éléments d’un seul coup d’œil, l’impression est mitigée et l’on aurait apprécié plus d’homogénéité. Mais comme souvent, il faudra sans doute un peu de temps pour que l’œil s’habitue. Rappelez-vous les premières BMW dessinées par Chris Bangle et son « flame surfacing », mélange de surfaces convexes et concaves qui avait fait hurler les fans de la marque…

Sièges capitonnés

En pénétrant dans l’habitacle de cette nouvelle E, on retrouve la même volonté de mélanger passé et présent, voire futur. Grâce à leurs capitons rembourrés (une technique traditionnelle que seule la marque à l’étoile propose encore dans ce segment), les sièges offrent beaucoup de moelleux. Le client peut même choisir, en fonction du niveau de finition, entre des capitons transversaux et longitudinaux. Notre modèle d’essai était en outre équipé du système de massage et du maintien latéral actif dans les virages…

Sous surveillance

Modernité également dans la panoplie d’équipements proposée de série, ou en option. Le plus étonnant, et il est standard sur tous les modèles, est sans conteste le système de détection de somnolence Attention Assist. Contrairement à d’autres technologies de ce type, il ne s’agit pas d’une caméra qui observe les mouvements de votre visage ou de vos yeux. Mercedes n’y croit pas : trop peu fiable. Il s’agit ici d’une batterie de capteurs qui contrôlent en permanence plus de 70 paramètres (mouvements du volant, gestion de l’accélérateur, des freins, etc.). Tous ces paramètres son croisés, et le logiciel est capable de déterminer lorsqu’il est temps de faire une pose, symbolisée par une petite tasse de café fumant s’affichant sur le tableau de bord.

Des yeux dans la nuit

Grâce à un parcours effectué après le coucher du soleil, nous avons également pu tester deux autres équipements hi-tech de la nouvelle Classe E. Le premier est l’assistant de vision de nuit, déjà vu sur la Classe S, mais encore amélioré grâce à un système de détection des piétons. La qualité de l’image diffusée par la caméra de nuit sur l’écran multimédia est saisissante, même dans l’obscurité totale. Par contre, il est impossible de regarder en même temps la route et cet écran, ce qui rend l’utilisation du dispositif plutôt périlleuse.
Enfin, la Classe E dispose de phares « intelligents » qui s’adaptent automatiquement à leur environnement. Grâce à une caméra montée au niveau du pare-brise, la voiture reconnaît les autres usagers de la route et oriente les phares pour que la lumière ne les atteigne pas. Si la chaussée est libre, les feux de routes sont automatiquement enclenchés, et le retour aux feux de croisement se fait automatiquement lorsqu’une voiture apparaît. Mais là aussi, dans la pratique, le système manque d’anticipation et de rapidité, et la sélection manuelle des « grands » ou « petits » phares reste plus efficace.

Moteur phénoménal

L’une des toutes bonnes surprises de notre 250 CDI d’essai se situe sous le capot. Inutile de tourner autour du pot, ce moteur, un quatre cylindres en ligne qui remplace le V6, est tout simplement phé-no-mé-nal. Avec une cylindrée de seulement 2,2 litres, il développe 204 chevaux et 500 Nm de couple pour une consommation moyenne normalisée de 5,3 l/100 km (139 g de CO2/km). Onctueux, élastique et puissant à souhait, il est de plus très bien insonorisé. Son seul problème, finalement, est d’être couplé à l’ancienne boîte automatique à 5 rapports, et pas à la nouvelle 7 G-tronic. Mieux vaut donc opter pour la boîte manuelle pour en tirer un maximum de plaisir. Prix de cette version 250 CDI : 45.375 euros.
 

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Mercedes.

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