Essais

la nouvelle référence

Sans cesse occupé à traquer le moindre défaut sur le plus petit des boulons, Mercedes a non seulement voulu améliorer encore la qualité de sa nouvelle Classe C, mais lui a aussi donné un dynamisme jusque là, jamais rencontré. Le constructeur de Stuttgart lui a d’ailleurs greffé deux faciès différents : une calandre sportive pour la finition Avantgarde et une plus traditionnelle pour les Classic et Elégance.
  • Piette François
  • 11 juillet 2007
  • Mercedes-Benz
Avantages et inconvénients
  • Comportement dynamique
  • Confort de premier ordre
  • Ligne réussie
  • Moteurs performants
  • Possibilités d’équipement
  • Banquette arrière rabattable en option !
  • Garde au toit avec option toit panoramique
  • Tarifs et options salés
Style Sportive ou traditionnelle, c’est vous qui voyez. Suivant la finition, la calandre diffère et donne soit un air dynamique, voire agressif ou bien un aspect plus traditionnel. Si les goûts et les couleurs ne se discutent pas, à la rédaction, nous accordons une petite préférence pour la version Avantgarde, parée de la calandre au gros sigle intégré. Si la silhouette générale de la Classe C reste classique, elle n’en est pas moins empreinte d’un goût certain et assuré qui donne toute sa classe à la voiture. Une réussite esthétique qui semble plaire ! Motorisations Nous avons essayé deux versions, une 200 K Avantgarde et une 220 CDI Elégance. La première est équipée d’un moteur essence de 1.796 cm³ et qui fournit la belle puissance de 184 chevaux à 5.500 tr/min. Son couple est tout aussi appréciable : 250 Nm sont disponibles sur une large plage, allant de 2.800 tr/min à 5.000 tr/min. Une puissance spécifique aussi élevée s’explique par la présence d’un « Kompressor » sous le capot. L’agrément de ce moteur se situe surtout dans sa capacité à « envoyer » sur tous les rapports et à tous les régimes. Très rond, ce moteur se sent particulièrement à l’aise à mi-régime, une plage dans laquelle rien ne semble pouvoir l’arrêter. Silencieux, une oreille entraînée pourra toutefois percevoir le chant du compresseur en charge. La version diesel, de 2.148 cm³, développe quelque 170 (ou 163) chevaux et un couple de 400 Nm à 2.000 tr/min. Sur la route, ce moteur séduit par sa vigueur étonnante mais reste amorphe à très bas régime. Un défaut gommé avec la boîte automatique. Le couple impressionnant permet de se sortir d’à peu près toutes les situations et augmente d’autant le plaisir de conduite. Ce moteur a, de plus, la bonne idée de rester parfaitement silencieux à tous les régimes. Ces deux moteurs sont accouplés en série avec une boîte manuelle à 6 rapports, celle-ci pouvant être troquée contre une unité automatique à 5 vitesses en option. C’est cette dernière qui est à recommander, tant elle convainc par sa douceur et sa progressivité. En revanche, sa gestion pourrait être affinée, avec une tendance à privilégier les bas régimes assez gênante dans le cas de la version essence, qui ne se retrouve, du coup, pas toujours sur le bon rapport. Un bref essai avec une version manuelle a mis en évidence les progrès effectués par la marque portant sur la commande. Mais la boîte auto parvient à lisser la progression avec une finesse telle qu’il semble difficile d’opter pour un autre choix. Comportement routier L’objectif des ingénieurs était clair : cette Classe C se devait d’offrir une tenue de route efficace, saine et dynamique. Toutes les attentions se sont donc portées sur les trains roulants et sur la direction, rendue plus directe. Le résultat est sans appel : cette Classe C est une pure réussite sur le plan dynamique ! La direction précise et bien calibrée permet de placer avec précision cette berline dans les virages. L’équilibre et la rigidité de la caisse font alors le reste : le tout passe dans une trajectoire nette, sans bavure ni pompage disgracieux. Le freinage ne mérite lui aussi que des éloges avec une puissance, une progressivité et une endurance sans défaut. Confort Avoir affiné les qualités dynamiques de la Classe C n’a en aucun cas dénaturé le confort. Bien amortie et filtrant les aspérités, cette Mercedes se montre très progressive sur routes bosselées. Le bilan est d’autant plus positif que les sièges participent à cet excellent constat, procurant un bon soutien ainsi qu’un moelleux bien étudié. L’habitabilité est satisfaisante, surtout à l’avant, la place disponible à l’arrière étant plutôt commune. Un reproche : les conducteurs de grande taille auront tout intérêt à éviter le toit ouvrant panoramique, celui-ci réduisant fortement la garde au toit. Le fait est que votre serviteur a donc du rouler tête légèrement inclinée pour éviter tout contact rapproché avec le pavillon… Hormis ce détail (assez gênant, faut-il l’avouer), on aura bien du mal à reprocher quoique ce soit à cette Classe C. Remarquablement insonorisée (tant en essence qu’en diesel), elle présente une excellente ergonomie. Enfin, la climatisation, bi-zone de série, refroidit efficacement les esprits, sans pour autant provoquer des courants déplaisants. Tarifs et équipement La bonne nouvelle, c’est que l’équipement de série semble assez fourni : on retrouve, entre autres, les jantes alliage de 16 pouces, la climatisation bi-zone, le volant multifonction, les antibrouillards, l’ordinateur de bord, le réglage lombaire, l’ESP, l’antipatinage et la panoplie (presque) complète des airbags. La mauvaise, c’est que le prix de base est franchement élevé (ce qui fait que l’équipement semble du coup, assez restreint) et que le tarif des autres options est tout aussi épicé. Un petit exemple ? Notre 220 CDI possédait pour plus de… 23.000 € d’options ! Rajoutez cela au prix de base de 34.364 €, et vous obtiendrez un cocktail alléchant mais salé ! Optez pour la version essence 200 K fait baisser le tarif de départ à 33.880 €… Tradition chez les constructeurs germaniques, la liste d’option est eparticulièrement étoffée. Parmi les innombrables personnalisations possibles, on remarquera la sellerie en cuir noir à 2.012,23 €, la couleur métallisée à 913,55 €, l’aide au stationnement à 845,79 € (avant et arrière), la banquette arrière rabattable (fixe de série…) à 320,65 €, la boîte automatique à 2.259,07 €, l’alarme VV2 à 487,63 €,… Notez enfin que les finitions Elegance ou Avantgarde demandent chacune un supplément de 2.073,94 €… Ajoutez à cela quelques babioles du style du store arrière rétractable (469,48 €), du capteur de pluie (123,42 €) et du contraignant toit panoramique (voire plus haut) à 1.968,67 € et vous comprendrez aisément la note finale, assez démesurée, de notre exemplaire. Niveau consommation, prévoyez une moyenne de 8 litres environ avec la diesel et de 11 litres avec l’essence. Conclusion Cette Classe C est une incontestable réussite : elle se pose maintenant comme la concurrente à battre du segment. Pour arriver à ce résultat, elle s’est parée de quelques atouts percutants : une tenue de route efficace et dynamique, un confort préservé, des motorisations performantes et des équipements technologiques à la pointe. Son seul défaut est de faire payer le tout au prix fort.

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À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: François Piette. Source ©: Mercedes.

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