Essais

De jeune fille sage à petite garce !

Dire qu’Opel connaît son sujet en parlant de berlines compactes, ce n’est pas peu dire ! Si l’on remonte à la Kadett, l’Astra en est à sa dixième génération et taille son petit bonhomme de chemin depuis… 1936 ! Ce coup-ci, il n’est pas question de nouvelle génération ou de refonte complète… Mais il n’empêche, ce facelift apporte un gros lot de modifications !

  • Piette François
  • 06 septembre 2012
  • Opel
Avantages et inconvénients
  • Equipement à la page
  • Flexfix génial (porte-vélo)
  • Moteurs efficaces
  • Opc démoniaque et ultra-efficace
  • Silhouettes réussies
  • Tenue de route sûre
  • Calibrage des commandes (opc)
  • Direction artificielle
  • Finition et seuil du coffre (sports sedan)
  • Isolation moteurs perfectible

Petit résumé !

L’Astra, ce n’est pas seulement la sympathique berline à 5 portes de votre voisin. C’est une véritable gamme dans la gamme, avec pas moins de cinq modèles déclinés : GTC (coupé à 3 portes), berline 5 portes, Sports Tourer (break) et, c’est tout nouveau, Sports Sedan (berline tricorps à 4 portes) et OPC (la version – très - sportive). Du côté des moteurs, tout est possible également, avec des solutions allant du gentil mouton au loup hargneux : cela va de l’EcoFlex et ses 99 grammes de CO2 au kilomètre, à l’OPC et ses 280 chevaux !

Design et équipement

Ce facelift s’accompagne tout naturellement de quelques petits réajustements esthétiques. Rien de bien transcendant, toutefois : les modifications touchent principalement la face avant avec une nouvelle calandre et une prise d’air inférieure revue. A l’arrière, on note les nouveaux feux arrière et la barre chromée inférieure. Dans l’habitacle, les harmonies de couleur évoluent pour une ambiance enfin chaleureuse !

Côté équipement, cette Opel se dote de l’ « Opel Eye » de deuxième génération, un dispositif qui reconnaît plus de panneaux de signalisation, ainsi que les bandes de circulation. Petite nouveauté, l’ordinateur de bord vous informe sur la distance vous séparant du véhicule qui vous précède. Enfin, le « Collision Alert » vous avertit en cas de danger et, doublé du régulateur de vitesse actif (également une nouveauté), freine d’autorité la voiture si la collision semble inévitable.

Sports Sedan

La berline à 4 portes et coffre séparé refait surface dans la gamme Astra. Il en était également question avec la génération précédente, mais… Nos marchés ne l’ont pas connue ! Cette fois, Opel change son fusil d’épaule et destine sa Sports Sedan à tous les pays d’Europe, y compris notre petit Royaume ! Du côté des ventes, Opel annonce que cette carrosserie fera 15 % des ventes totales du modèle Astra et sera majoritairement vendue dans les pays de l’Europe de l’Est.

Nos impressions : Il n’est pas très difficile de se laisser convaincre par la ligne. A croire que l’Astra a été prévue dès le départ pour s’accommoder élégamment de ce sac à dos ! Une jolie berline qui ravira certainement les amateurs de la formule, mais ne rechignant pas devant un dessin dynamique. En revanche, on se montrera plus critique envers la finition du coffre, franchement désinvolte et aux charnières encombrantes. L’habitabilité arrière est moyenne, mais l’accès y est plutôt pénible. Sur la route, cette Astra roule aussi bien que ses sœurs, ce qui est un compliment !

1.4 Turbo et ecoFlex

Commençons directement par la version qui intéresse la grande majorité d’entre nous : l’ecoFlex ! La variante « verte » d’Opel promet 99 grammes de CO2 au kilomètre et une consommation moyenne de 3,7 l/100 km. Le moteur employé est le 1.7 CDTi de 110 ou 130 chevaux.

En essence, un petit nouveau apparaît également : un 1.4 l turbo de 140 chevaux de 200 Nm (220 avec l’overboost). Une nouvelle mécanique qui pourra également carburer au LPG.

Nos impressions : En dépit de sa vocation « éco », le 1.7 CDTi est un excellent compagnon. Disponible dès les plus bas régimes, il affiche une allonge rassurante et agréable dès qu’on le sollicite. On ne peut lui reprocher qu’un caractère assez rugueux…

La 1.4 l turbo essence peut profiter des mêmes louanges… et subir les mêmes critiques ! Dans son cas, sa sonorité n’a rien de franchement mélodieuse et finit même par casser les oreilles à hauts régimes. La boîte automatique qui équipait notre monture est une excellente complice, douce et progressive.

Biturbo

Ça aussi, c’est tout nouveau ! Opel innove avec le diesel de grand sport ! Avec cette variante biturbo, le 2.0 CDTi bien connu s’arme de deux turbos, de tailles différentes, pour fournir la bagatelle de 195 chevaux et 400 Nm. Forcément, cela doit se voir de l’extérieur ! Boucliers avant et arrière se voient tonifiés et la variante GTC peut profiter d’un pare-brise panoramique.

Nos impressions : Impressionnant n’est sans doute pas le terme exact ; ce moteur a de la ressource, c’est sûr, mais n’ira jamais bousculer la carlingue. En revanche, il reste stupéfiant par sa capacité à reprendre dès les plus bas régimes et à envoyer l’aiguille du compte-tours flirter avec les 4.500 tr/min ! Si les sensations ne sont pas vraiment au rendez-vous, il suffit d’examiner le compteur pour être persuadé de la présence de tous les canassons à l’écurie ! Essayé en Sports Tourer, le châssis suit, sans vraiment y mettre du piment. Propre et bien dégagé derrière les oreilles.

OPC

OPC, en Opel dans le texte, signifie « ça dépote sec, les petits gars » ! Là, le look n’a plus rien à voir avec la gentille berline de beau-papa. Exclusivement proposée en version GTC, l’OPC arbore une véritable parure de guerre ! Explicite, musclée, peut-être un brin trop tape-à-l’œil. Sous le capot, ça ne rigole plus non plus, avec un 2 litres turbo essence de 280 chevaux et 400 Nm. Histoire que le tout passe sur le sol, le train avant HiPerStrut se voit doté d’un autobloquant mécanique. Dans l’habitacle, sièges baquet, volant de diamètre réduit et ciel de toit noir annoncent la couleur !

Nos impressions : L’OPC est une véritable ogive nucléaire ! Son moteur pousse tout le temps, avec une férocité qui ne semble se calmer qu’aux alentours de 5.500 tr/min. Une poussée virile qui s’accompagne d’une bande-son pas forcément élégante, mais saisissante : le grondement sourd du moteur est doublé du souffle dévastateur du turbo qui, pour le coup, sonne un peu comme… un sèche-cheveux emballé !

Mais une sportive, ce n’est pas qu’un moteur : le train avant encaisse la puissance sans sourciller et transmet toute la cavalerie sur le sol ! Un exploit ! A l’arrière, ça suit gentiment et ça peut même déboiter si on force la manœuvre… Mais voilà, il manque ce petit quelque chose pour être pleinement convaincu : les commandes paraissent artificielles, le rendu de la direction en tête, et les freins, tous badgés Brembo qu’ils sont, manquent d’un peu d’endurance. A ce niveau, la Renault Mégane RS garde une longueur d’avance !

Lire plus:

À propos de l'auteur : Piette François
Photos ©: Manufacturer. Source ©: Opel.

Essais recommandés pour vous

Plus d'essais
3,7 /5 Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

Essai : Skoda Kodiaq 2024, aucune crise du logement à bord !

La deuxième génération du Skoda Kodiaq enfonce encore le clou par rapport à son prédécesseur, en offrant davantage d'espace ! En outre, il offre quelques fonctionnalités bien pratiques, ainsi qu’une motorisation hybride rechargeable. Peut-on encore lui reprocher quelque chose ?

3,6 /5 Essai : Smart #3, plus pratique, mais moins fun…

Essai : Smart #3, plus pratique, mais moins fun…

Le SUV coupé et électrique Smart #3 est plus que la simple déclinaison au toit fuyant de la #1. Mais est-il pour autant plus alléchant que sa petite sœur ?

3,5 /5 Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

Essai : Audi A3, surélevée par son facelift

Après les Sportback et berline, l’Audi A3 gagne une nouvelle variante allstreet à l’occasion de son récent facelift. Mais cette carrosserie est-elle le seul ajout intéressant au sein du catalogue de la compacte allemande ?

4,0 /5 Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

Essai : Porsche Macan, l’électricité lui va-t-elle bien ?

Pour sa nouvelle génération, le Macan passe au tout électrique. Voyons si ce SUV sans échappement, carburant exclusivement au courant, conserve un agrément de conduite enthousiasmant.

Voitures neuves recommandées pour vous

Plus de voitures neuves

Diesel, Manuelle

32 584 €

Essence, Automatique

27 547 €

Essence, Manuelle

23 748 €

Essence, Manuelle

21 500 €

Voitures d'occasion recommandées pour vous

Plus de voitures d'occasion
52 990 €
2019
105 433 km

Essence, Automatique

23 500 €
2020
30 212 km

Essence, Automatique

28 995 €
2011
65 000 km

Diesel, Automatique

52 900 €
2021
1 500 km