La nouvelle Astra a sérieusement forci, en gagnant notamment, près de 20 cm en longueur ! Et cela se voit ! Elle nous paraît plus joufflue, plus trapue, tout en conservant un remarquable dynamisme. Les designers se sont en effet inspirés de l’Insignia, sans toutefois la copier. Ainsi, les airs de famille sont sensibles, mais la différence est nette ! Un très beau coup de crayon, dans tous les cas… Mais qui empiète sur la visibilité arrière, comme c’est malheureusement souvent le cas ! Le design des feux arrière mérite une mention spéciale ! Signalons enfin que, comme à l’habitude, Opel équipe ses modèles de fonctionnalités que l’on retrouve généralement sur des modèles plus onéreux.
En diesel, la gamme est vaste et débute avec le 1.3 CDTI d’origine Fiat, qui servira de base à l’imminente version ecoFlex. Au-dessus, on retrouve ce 1.7 CDTI de vieille connaissance ainsi qu’un nouveau 2.0 CDTI, qui vient remplacer le 1.9 CDTI. C’est donc le moteur de milieu de gamme que nous avons pu essayer. Certes, il n’est plus tout jeune, mais sur le papier, ce 1.7 CDTI a encore de beaux restes : 125 ch et un couple de 280 Nm à 2.300 tr/min ! Il se voit exclusivement associé à une boîte manuelle à 6 rapports. Aucune boîte auto n’est donc proposée avec ce moteur, mais l’unité mécanique donne entière satisfaction sur sa maniabilité.
Et en pratique ? En dépit de son âge, ce 1.7 CDTI affiche des performances tout à fait valables, une fois qu’il se trouve dans ses tours ! Et c’est bien là le problème, sa faiblesse à bas régimes se retrouve aggravée par des rapports de boîte exagérément longs ! En théorie, cela diminue la consommation à allure stabilisée et permet, au passage, d’annoncer des émissions de CO2 particulièrement contenue ! En pratique, c’est tout le contraire, le conducteur se retrouvant contraint de rétrograder plus que de raison pour relancer la machine. Ce qui se fait, hélas, au détriment de la consommation ! Et il est utile d’ajouter que cette nouvelle Astra vaut son pesant de cacahuètes : près de 1,4 tonnes ! Ce qui n’arrange évidemment rien… Bref, constat mitigé donc…
Dans le passé, Opel n’a jamais été très réputé pour la qualité de ses trains roulants ! Jadis, les Kadett propulsions glissaient comme des savonnettes et les versions à roues avant motrices étaient affublées d’un train avant hautement perfectible… Avec cette nouvelle Astra, tout rentre dans l’ordre ! En bonne fille sage, c’est le train avant qui finira par tirer tout droit, mais les limites sont franchement éloignées ! Equilibrée, l’Astra autorise des passages énergiques en courbe et n’ira jamais effrayer son conducteur. D’autant que les freins sont largement calculés !
Cet excellent châssis profite également d’un amortissement finement réglé, qui maintient efficacement la caisse dans les virages. Il faut dire que notre exemplaire était doté de l’amortissement adaptatif qui propose trois modes : Tour (confort), Normal ou Sport. Dans ce dernier cas, la direction et la réponse à l’accélérateur sont adaptées.
Dans l’habitacle, l’ambiance est relevée par les nombreuses lumières indirectes, qui procurent une atmosphère « lounge » à l’ensemble. En tous cas, c’est plutôt reposant et en aucun cas intrusif ! En revanche, le nombre de boutons présents sur notre version Cosmo avait de quoi donner le tournis ! L’habitabilité est tout à fait correcte à l’avant comme à l’arrière, mais les sièges avant (Sport sur notre modèle) sont nettement plus confortables que la banquette arrière ! Le maintien des premiers cités est excellent ! Les espaces de rangement méritent une médaille : il est possible de caser une bouteille de 1,5 litres dans les bacs de portière !
En diesel, l’Astra est disponible à partir de 17.800 €. Un excellent tarif, mais qui se voit malheureusement alourdi par la liste d’options… Toutefois, rien d’excessif, contrairement aux autres voisins germaniques ! Quatre niveaux de finition sont proposés : Essentia, Enjoy, Sport et Cosmo. La version de base (Essentia) n’est disponible qu’avec les deux motorisations les moins puissantes.
La consommation relevée tourne autour des 6,8 l/100 km. Une valeur assez moyenne, on l’a dit…
Jolie, habitable et agréable à conduire, l’Astra se donne toutes les chances de séduire sur un marché où la bataille fait rage. Son tarif bien étudié et ses équipements de pointe sont d’incontestables atouts en sa faveur ! Finalement, on ne lui reprochera que son incapacité à consommer réellement peu, ce qui est pourtant un critère d’importance aujourd’hui.
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