Smart
Le SUV coupé et électrique Smart #3 est plus que la simple déclinaison au toit fuyant de la #1. Mais est-il pour autant plus alléchant que sa petite sœur ?
Jusqu’à présent, la F-Type n’était vendue qu’avec deux somptueux moteurs : un V6 de 340 ou 380 chevaux et un V8 pouvant développer jusqu’à 575 chevaux ! Des motorisations particulièrement viriles qui placent la F-Type en concurrence directe avec une certaine Porsche 911. Mais chez Jaguar, on voit large : ainsi, dès le développement de la F-Type, une version d’accès à 4 cylindres a été considérée. Mais son lancement a été volontairement repoussé au milieu de vie du modèle, de manière à donner un beau coup de fouet à ses ventes.
Moteur tout beau, tout neuf !
Sous le capot, Jaguar a fait les choses correctement. Le 4 cylindres est issu de la nouvelle famille de moteurs de la firme, Ingenium, et cube 2 litres. Suralimenté par un turbo « Twin Scroll », il développe ici la coquette puissance de 300 chevaux et un couple non moins copieux de 400 Nm. Une version qu’inaugure la F-Type et qui n’est disponible qu’avec la boîte automatique à 8 rapports. Ni la transmission intégrale, ni la boîte manuelle ne sont disponibles sur cette version d’accès. Mais vous verrez qu’il n’y a aucune raison de se plaindre !
Quelques détails revus
La F-Type profite de cette nouvelle motorisation pour revoir son équipement à la hausse, notamment sécuritaire : freinage d'urgence autonome, reconnaissance des panneaux de signalisation, limiteur de vitesse adaptatif et assistance au maintien de trajectoire sont désormais des équipements proposés. Et pour reconnaître cette version d’accès, lorgnez sur l’échappement : ce modèle a droit à une sortie unique et centrale.
Le son !
Assez de palabre, en route ! Mais qu’en est-il du son ? La F-Type, c’est aussi une sportive théâtrale à la voix suave et cristalline en V6 ou féroce et grondante avec le V8. Avec le 4 cylindres, les mélomanes avaient quelques logiques raisons de craindre une voix enrouée ou pire, tristement banale. Mais Jaguar a travaillé l’admission et l’échappement. Soyez donc rassurés : au démarrage, le 4 cylindres éructe avec une voix grave. Une voix de baryton qui prend de l’ampleur dans les tours ! Si la tonalité reste toujours grave et ne devient jamais aigüe comme avec le V6, elle n’en est pas moins impressionnante. Un échappement sport optionnel doté d’un bouton sur la console centrale permet toujours de rajouter au « faste ambiant »…
Du punch !
Mais ce n’est pas que par sa voix que ce 4 cylindres convainc. Il affiche également une santé qui le fait grimper à 100 km/h en 5,7 secondes et lui permet de prétendre à une vitesse de pointe de 250 km/h. Le V6 de 340 chevaux fait à peine mieux et honnêtement, sur la route, nous ne sommes pas sûrs que la différence soit réellement sensible. La boîte automatique à 8 rapports est fidèle à elle-même : intelligente, rapide et douce quand il le faut !
Mais surtout…
Mais surtout, surtout, ce 4 cylindres permet d’alléger le train avant de 52 kg. Et cet allègement fait une formidable différence sur la route ! Déjà vive et précise, la F-Type devient un vrai scalpel au train avant léger. Une formidable voiture à enchaîner les virages, que l’on place au millimètre. L’arrière peut évidemment enrouler avec bonheur si votre pied droit s’alourdit, une situation très facilement gérable car l’équilibre de la voiture est vraiment magnifié par ce moteur plus léger. On exulte !
Coupé ou cabriolet ?
Nous avons eu l’opportunité de comparer les deux carrosseries et le choix de l’une ou l’autre est surtout affaire de goût et de conduite. Les réglages de suspension spécifiques et la rigidité inférieure du cabriolet (pourtant déjà très rigide) rendent la version découvrable plus confortable, mais aussi moins incisive et légèrement plus « jouette » du train arrière. Le coupé, plus ferme en suspensions, fait pour sa part preuve d’une rigueur impressionnante qui permet de tailler les virages avec une précision chirurgicale ! Mais l’élément fermé au-dessus de votre tête vous isole de l’écho du grondant 4 cylindres…
Budget
La F-Type à 4 cylindres permet de drastiquement réduire le prix d’attaque : 57.529 € en coupé et 64.649 € en cabriolet. La finition R-Dynamic réclame un supplément d’environ 5.000 €. Nous sommes d’accord, ce tarif reste toujours salé, sachant que l’équipement de série est plutôt indigent. A titre de comparaison, la version V6 automatique démarre à partir de… 69.240 € ! Dans un cas comme dans l’autre, par rapport à une version d’accès, il faudra rajouter un petit 10.000 € pour profiter d’une voiture bien équipée. Du côté de la concurrence, on trouve principalement le Porsche 718 Cayman qui, avec la boîte PDK, est affiché à partir de 58.538 €. Question équipement de série, ce dernier ne fait pas mieux que la Jag’ !
Conclusion
Les craintes d’un moteur terne et sans voix peuvent être complètement dissipées. Avec ce 4 cylindres, la F-Type se fait plus vive que jamais, grâce à son train avant allégé qui la dote d’une précision chirurgicale. Non, la F-Type n’a rien perdu de son caractère, bien au contraire. Avec un prix solidement raboté et de telles prestations routières, cette déclinaison pourrait bien être la meilleure du lot. Voilà une version qui va effectivement, ne pas avoir trop de mal à redonner un coup de fouet à la vie commerciale du modèle !
