Essais

Plutôt Yin ou Yang ?

Un coupé, ça doit se conjuguer en propulsion et moteur atmosphérique ou en traction et moteur turbo ? Pour trancher, rien de tel qu’une rencontre au sommet entre deux brillantes élèves de chaque tendance !

  • Piette François
  • 30 août 2012
  • Peugeot
Peugeot RCZ
  • 1.6 thp disponible
  • Coffre
  • Comportement routier efficace
  • Commande de boîte peu rapide
  • Quelques retours de couple dans le volant
  • Habitabilité aux places arrière
Toyota GT86
  • Commandes bien calibrées
  • Plaisir de conduite
  • Masse contenue
  • Amortissement confortable
  • Rapport de pont trop long
  • Accès à bord

Les passionnés d’automobile peuvent remercier les marques comme Peugeot ou Toyota/Subaru… Grâce à elles, il est encore possible de trouver au catalogue des voitures pas uniquement destinées à vous amener d’un point A à un point B en s’évertuant de faire oublier que vous êtes en route… Au contraire, tant pour la RCZ de Peugeot que pour les jumelles GT86/BRZ de Toyota/Subaru, on aurait plutôt envie de lier ensemble toutes les lettres de l’alphabet en coupant la radio tant les kilomètres parcourus sont synonymes de plaisir intense !

Look suggestif

S’ils jouent dans des registres différents côté look (long capot et arrière tronqué pour les GT86/BRZ contre capot court et longue malle arrière pour la RCZ), les deux concurrentes affichent clairement leur intention d’en découdre avec l’asphalte. Toit et lunette arrière à double bosselage, arches en aluminium et grandes jantes de 18 voire 19 pouces, la RCZ en jette plein les yeux. Tout comme dans son habitacle, d’ailleurs avec sa planche de bord parfaitement finie.

Les GT86/BRZ jouent plus la carte de l’humilité avec des lignes sportives plus traditionnelles, des jantes plus petites (16 ou 17 pouces) et un intérieur, aux plastiques assez basiques, plutôt sobre. Côté pratique, les deux voitures jouent à nouveau la carte de la dualité complémentaire avec des GT86/BRZ offrant des places arrière plus habitables et un coffre moins logeable et une RCZ surprenante avec son coffre pratique mais des places arrière inutilisables pour des adultes.

Turbo imbattable ?

Imaginés chez Subaru (mais avec l’aide financière et l’appui technique de Toyota), les coupés BRZ/GT86 ont été entièrement développés autour du cœur de l’engin : un quatre cylindres boxer 2.0l atmosphérique. Un tout nouveau bloc qui donne l’eau à la bouche avec ses 200 ch à 7.000 tr/min… et qui fait un peu peur avec son couple faiblard de seulement 205 Nm perché à 6.400 tr/min ! Le 1.6 THP partagé entre BMW et le groupe PSA joue dans le registre inverse : sa quintessence est déjà atteinte à partir de 5.500 tr/min et son couple maxi, digne de celui d’un turbo diesel (275 Nm), pousse sans interruption de 1.700 à 4.500 tr/min !

Si les accélérations restent assez proches (0 à 100km/h en 7,5 s pour la française et 7,6 s pour les japonaises), la RCZ THP 200 fait mordre la poussière au duo asiatique lors des relances. En sortie de courbe, le fauve français bondit et distance franchement le coupé Toyota utilisé lors de notre confrontation. Il faut dire que le rapport de pont longuet des GT86/BRZ n’aide pas la mécanique atmosphérique à exploser (mais, en conduite mixte, la consommation reste étonnement basse pour un coupé de cette trempe).

Rugir de plaisir !

Par contre, une fois l’aiguille du compte-tours passée au-delà de 4.500 tr/min, le bloc boxer dévoile tout son potentiel : ses montées en régime enivrantes ne semblent jamais vouloir s’arrêter et sa sonorité devient plus envoutante à mesure que les régimes deviennent himalayens. Sur ce registre, la RCZ n’est pas en reste et plaira aussi aux mélomanes grâce à son « Sound System ». Certes, la mélodie est ici artificiellement amplifiée via une membrane vibrante positionnée sur le conduit d’admission. Mais le concerto reste tout de même assez grisant !

Rivée à l’asphalte

La mélodie du bonheur se poursuit dans les enchaînements de virages : grâce à ses voies larges (1m58 et 1m59 contre 1m52 et 1m54 pour la GT86), son train avant mordant (mais on ressent parfois des retours de couple dans la direction) et surtout son amortissement irréprochable, les virages sont avalés avec célérité et précision avec la RCZ. Pour les amateurs du genre, le train arrière peut être du genre participatif si l’on force un peu la manœuvre. Mais globalement, la Peugeot reste rivée à l’asphalte en toute occasion.

Plaisir maximal !

Le coupé japonais pousse les limites du plaisir encore plus loin : il ne prend pas le moindre roulis, son train avant est super-incisif et commandé par une direction au rendu irréprochable et, surtout, son amortissement exceptionnel digère tout ! Changements d’appuis dans les enchaînements, revêtement bosselé en courbe, nids de poule dans les zones de freinage… rien n’est épargné au coupé japonais sur nos routes belges !

Et pourtant, il reste royal dans tous les cas de figure. Dans ces enchaînements de tournants, les sensations de légèreté (le coupé pèse à peine 1.205 kg, soit encore 90 kg de moins que la RCZ pourtant déjà plutôt légère) et d’efficacité prédominent sans jamais être aseptisées comme avec des coupés plus bourgeois.

Un plaisir de fin gourmet !

Malgré ses roues assez étroites (205 de large en 16 pouces et 215 en 17 pouces) et même avec les aides électroniques débranchées, la GT86 affiche une excellente motricité (du moins sur sol sec). Le différentiel à glissement limité (de série sur la Toyota et sur la Subaru en finition Sport) aide néanmoins le coupé à enrouler le virage lorsque l’on enfonce la pédale de droite en sortie de courbe. Sur les revêtements gras ou humides, on s’amuse à placer la voiture au freinage et à ressortir légèrement en glisse à l’accélérateur.

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À propos de l'auteur : Piette François

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