Clio Renault Sport a emprunté des éléments de monoplace

  • Piette François
  • 04 mai 2006
Lors des Renault World Series de Zolder du dernier week-end d’avril, elle se dévoilait au public sur des podiums installés dans les paddocks. La Clio Renault Sport est la petite sportive du constructeur. Elle affirme d’ailleurs sa sportivité avec un diffuseur arrière et des extracteurs dans les ailes.
Silhouette
De loin et de face, elle n’a pas l’air si RS que ça. Mais, en s’approchant, on remarque vite que cette Clio a une gueule plus agressive. Surtout de profil avec ses extracteurs. En se plaçant derrière, on peut alors apercevoir le diffuseur et la double sortie d’échappement. Il n’y a pas d’aileron, mais on vous expliquera pourquoi ci-dessous. Son caractère se dévoile aussi par ses dimensions, la ligne de caisse surbaissée, les bavolets profilés et la lame semi-rigide sous le bouclier avant.
100 ch au litre
La motorisation est musclée : un 4 cylindres atmosphérique de 2 litres tirant 200 chevaux à 7250 tr/min ! Il présente également un couple de 215 Nm à 5550 tr/min. Cette puissance est transmise aux roues avant via une boîte à six rapports courts. Cela permet à cette compacte de montrer les dents puisqu’elle réussit le 0 à 100 km/h en 6,9 secondes. Le 1 000 m départ arrêté demande 27,5 secondes. Elle roule à une vitesse maximale de 215 km/h. Renault annonce également que la Clio Renault Sport aurait une consommation en usage mixte « standardisé » de 8,9 l/100 km (soit 209 g/CO2).
Ingénierie
Le moteur est un concentré du savoir-faire technologique des ingénieurs Renault Sport. D’ailleurs, la communication autour du produit fait de nombreux parallèles avec la F1. En vrac, remarquons que le taux de remplissage a été augmenté et que ce moteur profite aussi d’un taux de compression élevé (11,5:1). Pour favoriser une plus grande entrée d’air, les concepteurs ont travaillé sur l’aérodynamisme des sièges de soupape. Enfin, le décaleur de l’arbre à cames est continuellement variable.
Acoustique
Mais un grand effort a également été fait sur la sonorité de l’ensemble. Selon le dossier de presse : s’il est discret à bas régime, le moteur se fait prometteur à moyen régime pour devenir “rageur” lorsqu’on le pousse dans ses retranchements. Il a également fallu diminuer les bourdonnements en travaillant sur le vilebrequin et l’habillage de surface de l’échappement.
De l’air
La filiation avec la F1 devient plus évidente lorsqu’on analyse l’aérodynamique et le châssis de cette Clio Renault Sport. Il y a ce diffuseur à l’arrière chargé d’améliorer la stabilité à haute vitesse. Il offre 40 kg d’appui supplémentaire, divisant du même coup la portance par trois. Dès lors, pas besoin d’aileron ! Ce diffuseur arrière intègre aussi les deux sorties d’échappement disposées dans les canaux de dérives latérales pour ne pas le perturber. Sur les ailes, on trouve aussi des extracteurs. Autre élément issu de la monoplace. Ces extracteurs facilitent la circulation et l’évacuation de l’air chaud sous le capot. Ils sont aussi chargés de neutraliser les turbulences engendrées par l’élargissement des ailes avant. De plus, l’orientation des grilles dirige le flux d’air sur les flancs de la voiture.
Châssis spécifique
Par rapport à la Clio de base, cette version dispose d’un empattement 10 mm plus long, soit 2585 mm. Pareil pour les voies avant et arrière élargies de 48 mm et 50 mm. Cette nouvelle Clio Renault Sport bénéficie d’un nouveau train avant à pivot indépendant composé de pièces en aluminium. Le train arrière à essieu souple est issu de la Clio III mais on l’a renforcé. Sa raideur a d’ailleurs augmenté de 25 %. Les amortisseurs ont également été réglés pour assurer un meilleur comportement en conduite dynamique. Ils sont évidemment plus fermes. Notons aussi la monte pneumatique : des Continental Sport Contact 3 215/45 R17. Pour le freinage, la Clio Renault Sport utilise des disques ventilés de 312 mm associés à des étriers Brembo à quatre pistons à l’avant, et de disques de 300 mm à l’arrière. La Française est également équipée du contrôle dynamique de conduite (ESP), déconnectable, avec contrôle de sous-virage et au seuil de déclenchement retardé. L’ASR (antipatinage) est également au programme. Enfin, Renault ne dit rien sur la direction assistée… pourtant décriée sur la Clio III !
Au volant
Le poste de pilote ne laisse aucune équivoque : pédalier en aluminium, repère rouge pour le point 0 du volant et cadrans noirs à inscriptions blanches. Le compte-tours est également équipé d’un voyant de changement de rapport. Le ton joue sur le carbone foncé, souligné par la teinte chrome-zinc de la console centrale et des baguettes de planche de bord. En option, il est possible de céder à la tentation de sièges baquets conçus en partenariat avec Recaro. Équipés d’airbags latéraux, ces sièges sont dotés d’une coque rigide injectée de polyamide chargé de fibre de verre.
Sûre ?
Le constructeur a également insisté sur la sécurité du modèle tant par le châssis que par les ceintures à prétensionneur, par les appuie-tête et par la batterie d’airbags (8 au maximum). Il est vrai que la Clio III avait reçu 5 étoiles aux tests EuroNCAP. Mais que cela ne permette pas de faire n’importe quoi. Car si cette Clio Renault Sport, construite à Dieppe, a un tout petit peu de F1 dans les veines, il ne faut pas non plus se prendre pour Alonso…
© Olivier Duquesne

Source : Renault

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À propos de l'auteur : Piette François

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