La marque de pneumatiques Continental vient de publier une étude qui montre que le comportement des automobilistes n’est pas toujours adapté aux circonstances en hiver. Ainsi, les automobilistes ont tendance à rouler trop vite sur des surfaces gelées et à ralentir exagérément en cas de neige. La raison ? Un manque de connaissances de physique et du comportement d’une voiture. Ce qui fait que 75 % des accidents survenant en hiver sont dus à une vitesse inadaptée. De plus, si 83 % des personnes interrogées estiment que les pneus hiver sont un plus pour la sécurité et la mesure préventive la plus importante, seules 50 % d’entre-elles en équipent leur véhicule. Mais on devine bien ce qui freine les 33 % : le prix. Préparer sa voiture Une monte hiver n’est pas un luxe. Il vaut la peine d’investir dans ce type de gomme, en se disant que cela préserve aussi les pneus classiques et donc les use moins. Pensez à vérifiez votre véhicule notamment les circuits électriques (batteries, alternateurs), les différents liquides, les freins, l’éclairage, les balais d’essuie-glace et le lave-glace. Ce dernier doit pouvoir résister au gel grâce à un additif. À moins d’acheter un lave-glace spécial hiver. Il est aussi utile d’avoir, à l’extérieur du véhicule et à portée de main, le grattoir. Dans le coffre, on pensera à laisser une balayette, des gants, une lampe de poche, un pull de réserve, une chasuble de sécurité, des ampoules pour les phares et des fusibles (les essuie-glace recouverts de neige enclenchés par distraction peuvent griller leur fusible). Les chaînes ne sont autorisées que sur les routes enneigées. Elles sont aussi obligatoires, à l’étranger, sur les tronçons de routes munies du signal « équipements spéciaux ». Sur la route Les règles d’or : voir, garder ses distances, anticiper, rester calme. Première chose à faire : débarrasser les vitres et les phares du gel et de la neige, en grattant et en frottant. Pensez également à dégager la neige sur le capot ou sur le toit car quand la voiture roulera à bonne vitesse, toute cette neige va se précipiter sur le pare-brise ou diffuser un joli nuage enneigé à l’arrière. Pensez aussi à allumer vos phares lors d’averses hivernales et éventuellement les antibrouillards. Ces derniers, à l’avant comme à l’arrière, doivent être éteints dès que la visibilité redevient suffisante, pour ne pas éblouir les autres usagers. La neige est finalement la moins pire des situations. Elle glisse, mais elle est visible et la voiture reste relativement contrôlable. Le verglas et les plaques de glace soudaines sont plus vicieux. Voilà pourquoi il vaut mieux toujours garder ses distances et être attentif à l’état de la route en regardant loin devant soi. Il est important d’anticiper les mauvaises surprises dans les zones ombragées, aux entrées et sorties d’autoroute, sur les ponts, dans les virages et dans les zones soumises à courant d’air. Les accélérations brutales et les coups de volant sont à éviter. Et l’ABS n’est pas le remède miracle pour freiner sur verglas. Le meilleur moyen d’être sûr de s’arrêter sur route glissante, c’est de rouler à vitesse raisonnable. Sur la neige, heureusement, on peut y aller franco sur la pédale de frein. Mais en cas d’urgence uniquement. La neige qui s'entassera devant vos roues bloquées agrandira votre surface de freinage. De quoi permettre de bien ralentir. Mais n’oubliez pas que la voiture peut se mettre à dériver lors de cette opération. À utiliser avec parcimonie donc… Le meilleur conseil : entraînez-vous sur un parking désert, vous sentirez mieux les réactions de votre voiture le jour où cela pourra vous sauver la vie ou celle d’un autre. En glissade Pas la peine de se croire au trophée Andros. Pas de mouvements brusques. Malgré cette précaution et la présence de systèmes électronique, le véhicule peut, à tout moment, partir en dérapage. Surtout n'enfoncez pas la pédale de frein ! Il vaut mieux éviter de tenter de remettre le véhicule dans la trajectoire à la manière d’un pilote professionnel en accélérant. Si l’arrière se met à partir, débrayez (appuyer à fond sur l’embrayage) et contre-braquez. Si c’est l’avant, avec une traction, il « suffit » de tourner davantage le volant dans le sens de la direction souhaitée tout en gardant un peu de gaz. Avec une propulsion, c’est plus difficile à réussir. Ici autant lâcher doucement l’accélérateur tout en tournant le volant dans la direction souhaitée et être prêt à contre-braquer en cas de survirage (dérapage de l’arrière). Une flaque devant vous ! Trop tard plus moyen de l'éviter ou de ralentir... Pour éviter l’aquaplanage, surtout si seulement une partie des roues se retrouvent prisonnières de la flaque, relâchez les gaz en débrayant (pour une boîte auto, la mettre en position N si c’est possible) et bien tenir le volant. Il est primordial de toujours se concentrer sur la trajectoire à prendre pour éviter les obstacles. Car si vous regardez l’obstacle, vous irez droit dessus. © Olivier Duquesne Sources photos : Volvo, DaimlerChrysler, Saab (GM)

Source : Divers