Mercedes-Benz
Le baroudeur étoilé né en 1979 se réinvente à l’ère de la mobilité électrique. Le Classe G électrique ne s’appelle néanmoins pas EQG, mais G 580 EQ. Mais s’annonce quoiqu’il en soit plutôt zélé !
Retenez bien cette date : le 17 avril 1964. Ce jour-là, Ford crée l’événement ! Plus que cela, c’est carrément l’Histoire Automobile qui connaît un tournant : la Mustang est présentée à la foire de New York. Le concept n’est pas inédit (la Plymouth Barracuda est la première des « poney cars »), mais question succès, il n’y a pas photo : c’est l’hystérie dans les concessions Ford ! S’en suivit une histoire qui continue aujourd’hui, avec des hauts et des bas…
Succès commercial foudroyant
A côté de Lee Iacocca (PDG de Ford) et sa Ford Mustang, Steve Jobs et son iPhone ont des airs de vendeurs de caricoles à la kermesse locale… La Mustang, c’est la démocratisation de la sportive, avec une pléthore d’options, ce qui était unique à l’époque ! La Mustang, vous pouviez la commander en coupé ou en cabriolet, avec un pâle 6 cylindres en ligne (pour votre timide secrétaire) ou avec un tonique V8 de 4,7 litres (pour le maître nageur musclé et bronzé).
Entre les deux, existent encore de multiples solutions. Ne parlons même pas des packs, qui permettent de transformer la Mustang en gentil cabriolet paré pour le « cruising » ou en un coupé, véritable bête de rallye. Un troisième style de carrosserie, la « Fastback », fera rapidement son apparition. Cette dernière était dédiée aux plus sportifs, avec son toit en pente et ses places arrière en partie sacrifiées.
Shelby
Le sorcier texan Caroll Shelby n’hésita d’ailleurs pas à mettre son grain de sable : suspensions renforcées, moteur poussé, déco spécifique, la légende est née. Pourtant, à bien y regarder, les 306 chevaux développés par le V8 de 4,7 l n’ont rien d’époustouflant au regard de la concurrence européenne de l’époque. Mais un mythe est né. Par la suite, ce « petit » V8 sera remplacé par le Big Block « 427 ci », soit dépassant les 7 litres de cylindrée. Ce sera la mythique GT-500, connue par les amateurs du film « 60 secondes chrono » ! Mais au risque de briser un mythe pourtant coriace, cette dernière présente un tempérament moins enjoué, plus bourgeois que la première GT-350 !
Grandeur et décadences…
Jusqu’à l’aube des années 70, la Mustang fait encore illusion. Les extensions de carrosserie entachent la pureté du dessin général, mais ajoutent une grosse louche d’agressivité. Les moteurs cèdent à la folie des grandeurs, avec des V8 dépassant les 7 litres et des puissances avoisinant en moyenne, les 300-350 chevaux. La Mustang est un cheval de combat ! D’ailleurs, les noms choisis pour ses variantes donnent le ton : « King of the Road », « Super Cobra Jet », « Boss »… Une autre époque !
En ce début d’années 70, le concept même de sportive s’essouffle, l’heure n’est plus aux « Big Blocks », mais aux petits moteurs. Les assurances, le prix du pétrole, les taxes assassinent les derniers gros moteurs, et par là, l’âme même de la Mustang. Cette dernière n’est plus que l’ombre d’elle-même, s’affiche avec de ridicules 4 cylindres, ou, au mieux, des V6 ou V8 étranglés et ne présentant plus qu’une fraction de la puissance des Mustang originelles… Bref, c’est la folle débandade.
Heureusement, en 2005, la Mustang nous revient avec un dessin furieusement nostalgique. La puissance est aussi de retour, avec 500 chevaux annoncés sous le capot de la Shelby GT-500. Hélas, quel dommage que la marque refuse d’exporter son bijou vers l’Europe, ce qui laisse Chevrolet seul avec sa Camaro…
Et aujourd’hui ?
Des Mustang originelles (1964-1966), on en trouve à tous les prix et dans tous les états ! En bon état, comptez de 14.000 € à plus de 100.000 € pour une rare et authentique Shelby ! Retenez également qu’il y a un monde de différences entre une Mustang cabriolet 6 cylindres à boîte automatique et un coupé « Fastback » équipée du « 289 ci Hi Perf », soit le V8 de 287 chevaux, en boîte manuelle à 4 rapports. Dans tous les cas, si les dimensions sont à l’échelle européenne, n’en attendez pas des performances de sportive actuelle : les suspensions sont molles comme du chewing-gum, les freins sont ridiculement inefficaces et le comportement routier, de manière générale, digne d’une péniche. Quant à la direction, c’est du grand flou – pas toujours – artistique !
Heureusement, il existe aujourd’hui des officines spécialisées, capables de redonner vie à votre Mustang, les pièces sont d’ailleurs largement disponibles et à des prix parfaitement démocratiques. Préparer et optimiser votre Mustang ne pose aucun problème non plus, si ce n’est au niveau des… assurances !
