Depuis plusieurs années, le Groupe Volkswagen développe une véritable voiture d’exception pour relancer la marque alsacienne au radiateur en forme de fer à cheval dont elle s’était assuré le contrôle. Héritage Comment respecter l’héritage de cette marque quasi mythique qui avait réussi à marquer l’Histoire en ne vendant qu’environ 7.500 automobiles en à peine plus de 30 ans ? Ne détint-elle pas jusqu’il y a peu le palmarès sportif le plus fourni grâce au talent de pilotes remarquables, amateurs ou professionnels, auxquels les «voitures du Patron» donnaient des ailes, celles de la victoire, car elles étaient le plus souvent en avance sur leur temps ? Comment prolonger la résonance prestigieuse de ce nom hors du commun: Bugatti ? Il est vrai que, né au sein d’une famille d’artistes de grand renom, le « Patron » s’était «égaré» sans aucune formation technique dans la conception et la fabrication d’automobiles. Pour le plus grand bonheur des amateurs, chacune des pièces charmait leur regard. Les mots manquent pour décrire l’élégance et la légèreté des essieux avant ou la beauté sculpturale des moteurs Bugatti de l’époque, qui donnaient l’impression d’être taillés d’un seul bloc dans les meilleurs alliages. Exception Le moteur de la Bugatti Veyron 16.4 d’aujourd’hui se devait d’en être le digne héritier. Chef-d’oeuvre de compacité, son W16 ou plus exactement son double V à 16 cylindres est formé de 2 fois 8 cylindres configurés chaque fois en un V étroit et dont les 16 bielles tourillonnent sur un seul vilebrequin rendu ultracourt grâce aux 4 rangées de cylindres en quinconce. Un moteur qui, à lui seul, ne compte pas moins de 3.500 composants et nécessite une semaine entière de montage ! A une marque d’exception, il fallait un nouveau modèle d’exception ! Deux données suffisent à résumer cette exception : 1.001 CV et 407 km/h. Pour la définir, quel meilleur choix que de reprendre le nom de Pierre Veyron, le vainqueur, sur une Bugatti Type 57, des 24 Heures du Mans de 1939. Et pour la construire, quel meilleur lieu que le berceau de la marque : Molsheim, en Alsace. Distribution Avec Molsheim comme siège de l’entreprise, Bugatti a décidé de se doter d’une vingtaine de «partenaires autorisés pour la vente et le service» dont la situation géographique est définie par la priorité des marchés. Le principe en vigueur est que Bugatti Automobiles ne livrera pas de véhicules dans un pays où le client n’est pas assuré de pouvoir recourir à une assistance officielle. Lancée à l’automne 2005, la Veyron a vu sa production de l’année 2006 entièrement vendue avant même la fin de l’hiver dernier. En Belgique La première Bugatti Veyron 16.4 est arrivée en Belgique le jeudi 18 mai 2006 … sur ses roues comme il se doit pour une telle reine de la route. Plus précisément, elle est arrivée à Ixelles, à la rue du Mail où la Maison D’Ieteren, plus que bicentenaire, ajoute ainsi un fleuron de plus à la liste déjà longue des 12 marques d’automobiles qu’elle a importées ou qu’elle importe aujourd’hui, après très exactement 75 ans de pratique de son 4e métier, celui d’importateur d’automobiles. D’Ieteren sera l’interface commercial entre la marque et ses clients potentiels. Leurs voitures seront suivies et entretenues dans un des fleurons des installations D’Ieteren : le Technical Centre de Kortenberg où le personnel a déjà suivi un long stage de formation à l’usine. Une part des réparations pourra y être entreprise. Les voitures seront rapatriées à l’usine pour les interventions les plus sérieuses et les réparations lourdes…