Il y a à peine plus de 10 ans,
les Hyundai étaient des voitures low-cost sans caractère. Aujourd’hui, la
marque cultive toujours un bon rapport qualité/prix, mais les modèles sont
devenus beaucoup plus attirants, notamment grâce à un design soigné.
Pour la plupart des clients, ce
constructeur coréen n’a aujourd’hui plus rien à envier aux marques japonaises.
Mais Hyundai ne se repose pas sur ses lauriers, comme en témoigne le nouveau
Santa Fe, qui a non seulement grandi, mais opère aussi une sérieuse montée en
gamme en matière de style et d’équipements.
Calandre Cascading
Ce gros SUV en impose. Surtout de
l’avant, avec sa calandre proéminente, dont le design est une variante du style
Cascading Grille qui caractérise les derniers produits de la marque.
Mais cette calandre dégage ici plus d’agressivité et de force que jamais.
Le nouveau Santa Fe paraît plus
imposant que l’ancien et ce n’est pas une illusion d’optique : d’une
génération à l’autre, le modèle s’est allongé de 70 millimètres, pour atteindre
une longueur totale de 4.770 mm. L’empattement s’allonge lui de 65 millimètres
(soit 2.765 mm en tout) et le coffre gagne 40 litres, affichant désormais une
contenance de 625 litres. Le Santa Fe a tellement grandi que, contrairement à
son devancier, le modèle ne se déclinera plus en version allongée Grand Santa
Fe. Du moins pas en Europe, car le Grand Santa Fe sera bien renouvelé en
Amérique du Nord.
Mais notre “petit” Santa Fe reste
toujours disponible au choix en versions à 5 ou 7 places. La « 5 places »
offre beaucoup d’espaces à tous ses passagers (avec 38 mm d’espace aux jambes
de plus qu’avant au second rang), mais la variante à 7 places reste plutôt une
« 5+2 ».
L’ami des enfants
Et tant que nous sommes dans
l’habitacle, on précisera qu’outre une meilleure habitabilité, le modèle fait
aussi un grand bond en avant en ce qui concerne la qualité perçue. Le tableau
de bord de notre version d’essai était recouvert d’un épais cuir doux et les
sièges sont également joliment revêtus.
Un bon point aussi concernant
l’équipement : le Santa Fe peut s’offrir tous les gadgets les plus modernes
proposés par les marques européennes premium. On pense à l’affichage tête haute
(avec projection directement sur le pare-brise et pas sur une plaque au-dessus
du combiné d’instruments), au régulateur de vitesse actif, à l’assistant de
maintien de voie, au détecteur d’angle mort, au système de navigation connecté
avec mise à jour automatique des cartes, etc.
Et Hyundai ajoute à cela deux
inventions « maison » : le Rear Occupant Alert et le Safety
Exit Assist. Le premier système détecte si quelqu’un est encore assis sur la
banquette arrière lorsque les passagers avant quittent le véhicule. Si c’est le
cas, l’alarme se déclenche quand vous verrouillez la voiture.
Le deuxième système scrute
l’environnement du véhicule arrêté au moyen des détecteurs d’angle mort. Si un
passager arrière tente de sortir alors qu’une autre voiture en approche par
l’arrière est détectée, le système verrouille momentanément la porte arrière
pour éviter l’accident. Un véritable ami des familles, ce Santa Fe…
Seulement en diesel ?
Pour les moteurs, Hyundai a fait
un choix très particulier : le Santa Fe n’est disponible qu’en diesel. Il
s’agit en l’occurrence de versions modifiées des moteurs à 4 cylindres de
l’ancien modèle (répondant désormais à la norme de dépollution Euro 6d), à
savoir le 2.0 CRDi de 150 ou 185 ch (et 400 Nm de couple dans les deux cas) ou
le 2.2 CRDi de 200 ch (440 Nm). Chacun de ces moteurs est proposé de série en
version traction à boîte 6 manuelle.
La transmission intégrale avec
répartition automatique du couple entre les essieux et la boîte automatique à 8
rapports sont proposées en option. Le programme international du Santa Fe
comprend aussi un moteur 2.4 litres atmosphérique à essence (181 ch et 241 Nm),
mais l’importateur belge a décidé de ne pas retenir cette proposition.
Vu le climat anti-diesel actuel,
nous nous attendions à l’arrivée d’un moteur turbo essence (par exemple le bloc
2.0 turbo de l’i30 N), mais il n’en est donc pas question. On nous dit
toutefois chez Hyundai qu’arriveront à terme des versions hybride et plug-in
hybride du modèle, sans toutefois indiquer si elles disposeront d’un moteur
diesel ou à essence.
Un petit tour
Nous n’avons pu faire que 33
kilomètres d’autoroute au volant d’une version 2.2 CRDi full options 4x4 à
boîte automatique. Hyundai voulait peut-être que nous parlions davantage du
look et de l’équipement du modèle plutôt que de son comportement routier… C’est
possible car durant ces 33 kilomètres, nous avons noté une direction assez
floue, un bruit moteur désagréable sous forte charge et une suspension molle
qui a tendance à faire flotter la voiture sur les mauvais revêtements.
Mais parmi les bons points, on
retient la douceur et la rapidité de la boîte automatique, la douceur de la
suspension et la relative discrétion du moteur en conduite calme. Par contre,
le bloc haut de gamme de 200 ch ne semble pas très performant et on se dit que
le 2.0 CRDi 150 ch devrait être un peu juste lorsque le véhicule est chargé. Mais
il est vrai que notre jugement ne s’est fondé que sur un très bref parcours…
Conclusion
Le nouveau Hyundai Santa Fe a de
nombreux argument à faire valoir : un équipement ultramoderne avec quelques
trouvailles intelligentes pour protéger la famille, une suspension confortable
(du moins sur les bons revêtements) et une boîte automatique à 8 rapports à la
fois rapide et douce. Le tout est emballé dans une belle robe qui fait forte
impression. Durant notre bref essai, nous avons eu l’impression que ce gros SUV
ne s’adresse pas vraiment aux conducteurs dynamiques, mais, sur nos routes fort
encombrées, cela ne devrait constituer un problème que pour une minorité de
clients. Reste à savoir combien coûtera ce nouveau Santa Fe. Car pour l’heure,
le constructeur n’a pas communiqué les tarifs…