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Essai : Kia e-Soul, enfin de gros poumons

La troisième génération de la Kia Soul n'arrive en Europe que sous la forme d’une voiture électrique. Avec une autonomie promise de 452 kilomètres, serez-vous moins anxieux à son égard ?


  • Bervoets Wim
  • 16 avril 2019
  • Kia
3,8
score VROOM
  • 3,5
    Performance
  • 3,5
    Tenue de route
  • 3,5
    Confort
  • 4,0
    Équipement
  • 4,5
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 4,0
    Global
Avantages et inconvénients
  • Autonomie réelle
  • Equipement de série
  • Performances
  • Quelques détails de finition
  • Temps de charge fort long
  • Volume de coffre assez réduit

Essai : Kia e-Soul, enfin de gros poumons

C'est sur le côté gauche de l'écran : 407 kilomètres. Pas mal, hein? Il ne s’agit pas de normes NEDC ou de WLTP, mais bien de l’autonomie réelle. Kia annonce certes 452 kilomètres, soit un peu plus, comme toujours avec les véhicules électriques, mais ce "4" sur l'écran fait toujours bonne impression. La nouvelle Kia e-Soul dont nous venons de recevoir les clés, est d'ailleurs la « long range », soit la version avec batterie de 64 kWh. Kia commercialise également une version « mid range » de son crossover. Il dispose d'une batterie d'une capacité de 39,2 kWh.

Liens de famille

Ces batteries n'ont-elles pas la même capacité que l'e-Niro ? En effet, les deux Kia partagent les mêmes groupes motopropulseurs. Et bien sûr, la Hyundai Kona EV en fait également bon usage. La version de base, que Kia appelle mid range, se contente d’un moteur électrique de 136 ch (100 kW), la version avec batterie plus conséquente en tire 204 ch (150 kW). Le couple de 395 Nm est le même sur les deux versions, mais il est disponible plus longtemps sur la « long range », tandis que la mid range libère sa puissance maximale plus rapidement.

Essai : Kia e-Soul, enfin de gros poumons

Chargement monophasé

Selon les chiffres du WLTP, la batterie de 39,2 kWh peut théoriquement permettre de parcourir 276 kilomètres avec l'e-Soul, tandis que la batterie de 64 kWh promet une autonomie de 452 kilomètres. C'est une valeur qui devrait convaincre les clients anxieux. Ils doivent cependant faire preuve de patience lors de la recharge, car le chargeur interne de 7,2 kW de la Kia e-Soul ne charge qu'en monophasé pour l'instant. Cela signifie que la recharge met très longtemps et qu’un boîtier mural est indispensable. Cependant, les Coréens proposent également un chargeur CCS de série qui devrait être capable de gérer jusqu'à 100 kW. Une charge rapide de 20 à 80 % de la capacité de la batterie ne devrait donc prendre que 42 minutes. Si vous ne voulez charger qu'à certains moments ou jusqu'à un certain niveau de batterie, vous pouvez le programmer sur l'ordinateur de bord.

Plutôt énergique !

Comment cette Kia e-Soul roule-t-elle en pratique ? Notre itinéraire d’essai était composé de zones urbaines, de banlieues et d'autoroutes dans et autour de Francfort. Là, l'e-Soul s'est avérée assez énergique, accélérant fort et avec de belles reprises. Elle peut aussi rouler sans problème sur une autoroute allemande. La version 64 kWh demande 7,9 secondes pour atteindre 100 km/h et pousse jusqu'à 167 km/h.

L'emplacement de la batterie dans le plancher donne à la Kia un centre de gravité bas, ce qui est avantageux pour le comportement routier. Mais dans les virages, vous remarquerez que l'e-Soul préfère une conduite détendue : elle s'incline assez bien et le volant communique peu. C'est une bonne chose que Kia ait remplacé l'essieu arrière à torsion par un essieu mutlibras et que le poids (1,7 tonne) soit relativement limité pour une voiture électrique. Ainsi, l'e-Soul ne réagit pas de manière trop rigide aux inégalités de la chaussée et le confort de conduite est parfaitement préservé.

Essai : Kia e-Soul, enfin de gros poumons

Autonomie confortable

Pour préserver l’autonomie, mieux vaut ne pas trop solliciter la pédale d’accélérateur, ce qui va naturellement de soi. Avec un style de conduite normal et une certaine anticipation, une consommation moyenne d'énergie d'environ 16 kWh aux 100 kilomètres est possible sur cette long range. L'autonomie de 400 kilomètres est une réalité. Vous n'avez même pas besoin de passer sur le mode de conduite " Eco+ ", qui limite l'e-Soul à 90 km/h : vous pouvez parfaitement le laisser en mode " Normal ". Si vous ajoutez un peu d'autoroute au mélange, vous aurez une consommation d’environ 18 kWh aux 100 kilomètres et vous pourrez encore parcourir 350 kilomètres sur une seule charge.

Tout comme sur l'e-Niro, vous pouvez recharger la batterie en récupérant l'énergie cinétique et en régulant sa force de freinage avec les palettes au volant. Ce système dispose également d'un mode automatique basé sur le radar qui freine et, en même temps, recharge les batteries, lorsque la Kia détecte une voiture qui ralentit devant. Notez que l'intérieur est parsemé de boutons et d’écrans que l'on retrouve sur d'autres produits coréens. L'e-Soul se distingue uniquement par le style arrondi.

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Essai : Kia e-Soul, enfin de gros poumons

L'e-Soul et l'e-Niro se cannibalisent-elles mutuellement ? Non, il y a une différence de longueur : 4,20 mètres pour l'e-Soul et 4,38 mètres pour l'e-Niro. Cela signifie qu'elles se retrouvent dans des segments différents. Cela devrait également se traduire par une baisse du prix pour l'e-Soul, bien que les prix ne soient pas encore connus dans notre pays. Mais l'argument le plus important est que Kia profite d’un modèle électrique supplémentaire pour atteindre l'objectif ambitieux de 95 g/km de CO2 d'ici 2021. S'il dispose en plus, d’une autonomie confortable, comme c'est le cas avec cette e-Soul, alors c'est un joli bonus.

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À propos de l'auteur : Bervoets Wim Wim Bervoets est rédacteur chez Vroom depuis 2016. Il s'intéresse à tout, depuis les citadines jusqu'aux voitures de sport, et garde un esprit ouvert sur la mobilité et les carburants du futur.
Mais il rêve encore et toujours d'une Lotus Elise...

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