Essais

Essai : Nissan Ariya, électrique, confortable et moderne !

Il y a quelques temps, nous avons pu prendre le volant de l'Ariya sur un circuit fermé. Les premières impressions sont-elles confirmées avec cet essai sur routes publiques ?

  • Henckaerts  Arnaud Henckaerts Arnaud
  • 19 juillet 2022
  • Nissan
3,8
score VROOM
  • 3,7
    Performance
  • 3,6
    Tenue de route
  • 3,7
    Confort
  • 3,8
    Équipement
  • 3,9
    Sécurité
  • 3,5
    Prix/Qualité
  • 4,0
    Consommation
  • 3,9
    Global
Avantages et inconvénients
  • Look
  • Confort
  • Consommation (en conduite calme)
  • Equipement de série attrayant
  • Charge triphasée jusqu'à 22 kW
  • Prix de la version de base
  • Volume de coffre
  • Temps de recharge à une borne rapide DC

Bien que Nissan ait été un pionnier avec la Leaf en 2010, la marque n'a pas vraiment lancé de nouveautés dans le domaine électrique depuis, à l'exception d'une nouvelle génération de Leaf et d'un utilitaire électrique. Tout cela est sur le point de changer avec ce SUV électrique, l’Ariya. A vrai dire, ce modèle peut être considéré comme un Qashqai configuré pour cette ère électrifiée.

A tous les points de vue, ce modèle est légèrement plus grand que son frère thermique (ou motorisé par le groupe e-Power) : on compte d’ailleurs jusqu'à 20 cm de plus en longueur ! Son design diffère toutefois largement, étant beaucoup plus moderne. La ligne de toit inclinée lui donne des allures de SUV coupé, une impression encore renforcée par les grandes jantes, le contour sombre des passages de roue et les généreuses jupes latérales. Le look moderne est quant à lui renforcé par des détails tels que la calandre noire brillante et fermée, ainsi que par des éléments de style typiquement japonais.


Zen

À l'intérieur, l'Ariya offre un havre de paix. Le tableau de bord est bien conçu, avec un écran pour l’instrumentation et un autre pour le système d'infodivertissement. Celui-ci reprend les fonctionnalités Google, à l’instar des cartes et un assistant vocal, comme sur votre smartphone Android. Un affichage tête haute (de série sur la version Evolve) projette les données les plus importantes dans votre champ de vision.


Quelques boutons physiques subsistent malgré tout : pour le volume, pour passer au morceau suivant et pour allumer les quatre clignotants. Des boutons tactiles avec retour haptique sont également intégrés au tableau de bord. Le tableau de bord et les portes sont recouverts d'un tissu doux au toucher, semblable à l'Alcantara. Dans l'ensemble, la qualité de l'habillage de l'Ariya est d'un niveau particulièrement élevé. En outre, on relève de nombreux espaces de rangement, comme un tiroir électrique sous le tableau de bord et une console centrale coulissante. Ces derniers ne nous apparaissent toutefois pas vraiment indispensables…

Pas le plus spacieux

Les sièges sont confortables. Toutefois, en dépit d’une batterie assez fine, la garde au toit à l'avant est plutôt limitée, surtout si vous optez pour le toit panoramique. Le conducteur ne saura pas non plus trop où reposer son coude gauche : l'accoudoir de la porte est trop petit et trop bas ! Quant à La banquette arrière, elle se révèle confortable, avec une garde au toit suffisante, mais les grands passagers auront peut-être mal aux genoux après un long trajet : le plancher relevé crée un angle qui peut finir par être douloureux entre les parties supérieures et inférieures de vos jambes


Le coffre de la Nissan Ariya n'est pas exceptionnel avec 468 litres de volume de chargement, mais il est suffisamment spacieux. Bon à savoir : la version à quatre roues motrices perd environ 50 litres. Grâce à son double plancher de coffre, l'Ariya dispose d'un plancher de chargement parfaitement plat lorsque les sièges arrière sont rabattus. Sous ce plancher, vous pouvez également ranger vos câbles de recharge. Notez qu’à l’avant, on ne retrouve pas de « frunk », soit un espace de rangement sous le capot à l'avant.

Deux batteries

Contrairement à la Leaf, l'Ariya est équipée d'un chargeur combo CCS assez classique en Europe et non d'un Chademo, un équipement que l’on retrouve surtout au Japon. Cela augmente considérablement le nombre d'options possibles pour la recharge rapide en courant continu. Cette dernière peut être effectuée à une puissance de 130 kW. Celle-ci n’a rien d’exceptionnel, mais cela permet malgré tout de ramener une batterie presque vide à 80 % de sa capacité en une demi-heure. En ce qui concerne la recharge sur courant alternatif, l'Ariya offre une recharge rapide triphasée de 22 kW, alors que la plupart des concurrents s'en tiennent à 11 kW. Notez qu’il s’agit là d’une option : de série, l’Ariya dispose d’un chargeur embarqué de 7,4 kW.

L'Ariya repose sur la plateforme CMF-EV de l'Alliance Renault-Nissan, tout comme la Renault Mégane E-Tech Electric. Tout comme celle-ci, elle profite donc d’une batterie fraîchement développée et extrêmement fine. Deux capacités sont proposées : 63 kWh, pour une autonomie WLTP de 403 km, ou 87 kWh, pour une autonomie de 533 km.

Contrairement à la Leaf, l'Ariya est équipée d'un système intelligent de gestion thermique de la batterie, ce qui devrait améliorer sa durée de vie. Cependant, le préconditionnement de la batterie (qui assure le bon fonctionnement du système de charge rapide à courant continu), doit être sélectionné manuellement dans l'Ariya, alors qu’il se fait parfois automatiquement chez certaines concurrentes. Nissan explique qu’il s’agit d’un choix, car de nombreuses personnes utilisent Waze, voire une autre application de navigation sur leur smartphone. Bon à savoir malgré tout : Nissan propose une application intégrée au système de navigation qui tient compte des possibilités de recharge en cours de route et de la disponibilité des bornes. Nissan a collaboré pour ce faire avec Ionity (qui dispose également de données provenant d'autres opérateurs de bornes de recharge) et propose une formule d'abonnement pour la recharge rapide auprès des stations Ionity, généralement coûteuses : 0,55 € par kWh pour un abonnement mensuel de 5 € et même 0,30 € pour un abonnement mensuel de 13 €.

Trois versions de moteur

Côté moteur, il existe une version de 160 kW (traction avant) et une version de 178 kW qui entraîne également les roues avant. Les deux versions disposent d’un couple de 300 Nm. La première passe de 0 à 100 km/h en 7,6 secondes, quand la seconde fait à peine 0,1 seconde de mieux en raison du poids supplémentaire… Dans les deux cas, la vitesse est limitée à 160 km/h ! Des chiffres tout-à-fait honorables… Vous pouvez également opter pour une Ariya équipée de deux moteurs : un à l'avant et un autre à l'arrière. Cette version à 4 roues motrices dispose d’une puissance combinée de 225 kW (0-100 km/h en 5,7 secondes, vitesse maximale de 200 km/h). Le couple passe alors à 600 Nm et la capacité de remorquage grimpe à 1.500 kg, contre 750 kg pour les versions à traction avant.

Nous avons conduit la version la moins puissante avec la petite batterie et jamais, nous avons eu l’impression de manquer de puissance. En outre, la consommation était extrêmement faible, avec une valeur comprise entre 13 et 14 kWh par 100 km. Il nous faut avouer que les conditions de circulation près de Stockholm n’étaient pas vraiment représentatives de ce que l’on retrouve en Belgique... L'itinéraire alternait des routes de campagne (avec des vitesses de 40, 60 et 80 km/h) et quelques tronçons d'autoroute à 110 km/h. La consommation annoncée d'un peu moins de 18 kWh/100 km semble donc réaliste, bien que comme avec les véhicules électriques de manière générale, tout dépend de la façon dont vous roulez. De série, Nissan fournit une pompe à chaleur, ce qui limite la perte d’autonomie en cas de températures froides…

Axé sur le confort

Nissan a équipé son Ariya d'un mode e-Pedal pour la "conduite à une pédale", ce qui permet de réduire considérablement la consommation en cas de conduite anticipative. Cependant, contrairement à la Leaf, vous ne serez jamais à l’arrêt complet lorsque vous lâchez l'accélérateur. L'Ariya continue de « ramper », ce qui demande un certain temps d'adaptation si vous êtes habitué à la conduite à une seule pédale. Nissan affirme avoir pris cette décision à la demande de ses clients.

 

Sur la route, l'Ariya est très confortable et silencieuse. La marque japonaise a assuré un haut niveau de rigidité, et l'Ariya est facile à diriger dans les virages grâce à une direction assez directe et donnant un bon retour d’information. La voiture incite toutefois plus à la conduite coulée qu’à l’attaque dans les virages ! Tout ceci correspond à l'approche zen de Nissan en matière d'intérieur et correspond sans aucun doute à ce que souhaite la plupart des conducteurs de ce genre de voiture.

Le ProPilot pour la conduite semi-autonome est un plus, d'autant que le système ne se contente pas de maintenir une vitesse prédéfinie et de garder une distance avec les véhicules qui précèdent, mais utilise également les données GPS pour ralentir automatiquement dans les virages ou les ronds-points. En pratique, cela fonctionne très bien. L'assistant de franchissement de ligne blanche était un peu trop intrusif.

Combien ça coûte?

Il va falloir ouvrir votre portefeuille ! La version la moins chère coûte un minimum de 50.100 €. Bonne nouvelle toutefois, l’équipement de série de la version de base " Advance " est complet. Si vous optez pour le niveau supérieur "Evolve", comptez 4.500 € de plus. Cette version rajoute, entre autres, un toit panoramique, des phares adaptatifs, des jantes de 20 pouces et un système audio Bose. La version à roues avant motrices et la plus grande batterie réclame 5.500 € de plus, tandis que Nissan demande un minimum de 58.600 € pour la version à transmission intégrale e-4orce.

Notre verdict

La Nissan Ariya est une redoutable concurrente au sein du segment des SUV électriques du segment C. Son design, son excellente finition et son intérieur apaisant en font presque un modèle premium.  En outre, les premiers modèles commandés arriveront chez le concessionnaire juste après l'été, tandis que ceux qui sont commandés maintenant seront livrés d’ici cinq mois environ, en ce compris le transport depuis le Japon. Voilà qui est franchement rapide !

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Henckaerts  Arnaud
À propos de l'auteur : Henckaerts Arnaud Qu'il s'agisse d'une citadine, d'une sportive ou d'une voiture de collection, Arnaud a un faible pour les voitures de caractère... Il possède à ce titre une... Fiat Panda d'une quarantaine d'années ! En bon Limbourgeois, il préfère le chemin le plus sinueux à la route la plus rapide pour rentrer à la maison.
Photos ©: Nissan.

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