La Hyundai i20 a toujours eu le statut d’outsider sur un segment très disputé. Son nouveau coup de blush suffira-t-il à capter davantage la lumière ?
Pas simple de bousculer les cadors du segment des polyvalentes en Europe ! Même si la Fiesta a finalement jeté l’éponge, les Clio, Corsa, 208 et Yaris pour n’en citer que quelques-unes restent autant de références difficiles à détrôner. Au-delà de ces concurrentes directes externes, la Hyundai i20 doit aussi rivaliser avec les SUV compacts toujours plus populaires en Europe. Et ce même au sein de sa propre maison, avec tant le Bayon que le Kona qui jouent sur ses platebandes. Pour mener à bien sa mission séduction, la Coréenne peut heureusement compter sur une plastique aguicheuse et un équipement moderne depuis le lancement de sa troisième génération en 2021. Deux axes sur lesquels le nouveau millésime qui arrive sur le marché en ce début 2024 s’appuie aussi. Mais plus sur l’électrification de ses mécaniques, la micro-hybridation 48 volts ayant disparu de l’offre sur notre marché entretemps.
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Visiblement content du style baptisé « Sensuous Sportiness » offert à son i20, Hyundai n’a pas jugé utile de le refondre en profondeur. C’est un euphémisme… On a effectivement besoin du dossier de presse pour savoir exactement ce qu’on doit regarder ! On y apprend que « le pare-chocs avant et la calandre ont été peaufinés ». Mais aussi que « le bouclier arrière a été redessiné ». On pointera aussi la présence de nouvelles jantes, aux tailles raisonnables, de 16 et 17 pouces ainsi que, pour être complet, de trois nouveaux coloris inédits dont ce pétillant Lucid Lime Metallic
Au-delà de ses lignes tendues, le style sportif de l’i20 passe aussi par l’utilisation d’un empattement généreux (2,58 m). En plus d’« asseoir » ses proportions, cela libère également une excellente habitabilité pour le segment. Tout en conservant un encombrement extérieur de seulement 4,04 m pratique au quotidien, l’i20 libère un espace généreux pour ses passagers arrière. Le volume de coffre est, quant à lui, dans la moyenne du segment. On notera qu’il libère dorénavant toujours 352 l (1.165 l avec les dossiers repliés) puisque la batterie 48 volts du système micro-hybride qui condamnait une bonne partie du volume sous le double plancher (ramenant le volume exploitable à seulement 262 l) n’est plus proposée.
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Les évolutions ne sautent pas non plus aux yeux quand on se glisse aux places avant. A nouveau, il faut dire que Hyundai avait aussi déjà proposé une planche de bord moderne à son i20 dès 2021. Devant ses yeux, on retrouve deux grands écrans de 10,25 pouces. Celui du cockpit digital propose différents styles configurables tandis que le central offre la connectivité Apple CarPlay et Android Auto sans fil ainsi que des mises à jour des cartes de navigation à distance (« Over-the-Air »). On retrouve aussi chargeur smartphone sans fil et la dernière mise à jour de la télématique Bluelink de Hyundai pour « contrôler » sa voiture à distance via smartphone.
On peut aussi jouir d’une installation audio haut de gamme Bose et de nombreux équipements de sécurité en fonction du niveau d’équipement retenu.
A l’usage, le système d’info-divertissement paraît complet pour le segment et globalement ergonomique ; même si la multiplication des menus et la présence de zones assez petites à effleurer ne sont pas toujours très pratiques en roulant.
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Mais heureusement, l’i20 a la bonne idée de conserver ses touches physiques traditionnelles pour commander son combiné de climatisation ou ses sièges chauffants, etc.
L’i20 abandonnait déjà les motorisations diesel lors de son lancement en 2021. Et, on l’a écrit, Hyundai ne propose dorénavant plus sur notre marché les versions micro-hybrides 48 volts essence sous son capot, ni dès lors l’originale boîte manuelle iMT qui permettait de découpler automatiquement la transmission lors des levés de pied. Hyundai abandonne aussi la version la plus puissante (120 ch) de son trois cylindres turbo pour le marché belge. Le bloc essence 1.2 l atmosphérique de 84 ch (en boîte manuelle à 5 rapports) reste quant à lui, disponible, mais uniquement dans la version de base Twist pour permettre à l’i20 de conserver un prix catalogue de justesse sous la barre des 20.000 €. Bref, le cœur de l’offre de l’i20 2024 s’articule exclusivement autour du 1.0 turbo (T-GDI) de 100 ch. On peut toujours le commander soit en boîte manuelle à 6 rapports, soit avec la boîte à double embrayage DCT à 7 rapports.
En route, l’i20 continue de séduire. Elle se campe sur un amortissement ferme, au filtrage parfois sec sur certaines irrégularités. D’autant plus que ses sièges manquent un peu de moelleux. Mais elle n’en devient pas inconfortable pour autant. Et profite surtout de ses articulations un peu raides pour offrir un agrément dynamique plaisant, à la hauteur de son style plutôt sportif, même si sa direction aurait pu être un peu plus communicative. Sur le plan mécanique, son 1.0 l T-GDI de 100 ch s’apprécie grâce à sa rondeur et sa bonne volonté. Il se marie aussi efficacement avec la boîte à double embrayage au calibrage convaincant. Mais les performances générales de ce duo n’ont rien de très démonstratives (0 à 100 km/h en 11,4 s), le petit trois cylindres s’essoufflant rapidement lors des montées en régime.
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L’i20 démarre à partir de 19.999 € avec son bloc atmosphérique d’accès et la ligne Twist de base. Pour jouir du bloc 1.0 T-GDI de 100 ch avec la même ligne d’accès, il faut débourser 21.349 €. Mais compte tenu de la politique de prix figée de Hyundai ne donnant accès à quasiment aucune option, on préférera lorgner au moins vers la ligne Techno proposée à partir de 22.999 € en 100 ch. Voire, pour profiter au maximum de l’équipement « haut de gamme » de l’i20 (volant et sièges chauffants, installation audio Bose, climatisation automatique, accès/démarrage mains libres, phares LED, chargeur à induction, surveillance des angles morts, etc.) lorgner vers la ligne Sky. Le prix catalogue atteint alors 25.999 €. Dans tous les cas, il faut encore compter sur un supplément de 1.750 € pour s’offrir les services de la boîte à double embrayage DCT. Soit des tarifs globalement en hausse par rapport au millésime découvert en 2021 (qui démarrait, pour rappel, à partir de 16.599 € en 84 ch et 19.099 € en 100 ch). Mais comme toutes les concurrentes ont suivi la même tendance ces dernières années, le rapport prix/équipement reste intéressant. D’autant plus que Hyundai offre une garantie rassurante de 5 ans sans limitation de kilométrage.
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L’i20 n’est pas qu’une « belle gueule ». Elle propose aussi un habitacle spacieux et agréable à vivre, avec un info-divertissement et des aides électroniques de pointe pour son segment. Sa gamme mécanique se limite toutefois quasiment plus qu’au 1.0 T-GDI de 100 ch, sans plus aucune hybridation.
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